Dans un enfer de projets en pagaille, dont certains ne quitteront jamais les geôles des bureaux de producteurs fauchés, même les indépendants se taillent leur part du gâteau. Derrière l'arbre Image Comics, d'autres petites propriétés d'éditeurs moins en vue arrivent à trouver un écho dans les sphères du cinéma ou de la télévision - une autre adaptation potentielle s'ajoute à cette liste, avec la série Mercy Sparx de Josh Blaylock.
La société Assemble Media a signé avec le créateur pour les droits de ce personnage, une jeune démone bannie des enfers pour son esprit rebelle et qui se retrouve, sur Terre, à chasser les anges déchus pour le compte du paradis. Un comics relativement irrévérencieux, avec plein de tatouages, un peu de violence et des personnages féminins dont les tenues ne sont pas recommandées pour les périodes de grand froid.
Fondée il y a quelques années par le cinéaste Jack Heller, Assemble Media ne compte pour le moment qu'une poignée de projets concrets - des long-métrages, souvent durs ou sans concessions et tournés vers le marché de l'indépendant et des festivals. On y retrouve des productions de polars gris et un filtre généralement neutre et monocorde, pas forcément le foyer idéal pour un comics auto-proclamé furieux, rock'n roll et endiablé.
C'est cependant dans une démarche commune que devraient se retrouver Heller et Blaylock. Mercy Sparx est en effet une publication de la société Devil's Due, petite maison d'édition fondée par le scénariste dans les années 2000 contre la frilosité des éditeurs mainstream, dans le même ordre d'idées qu'Assemble Media pour le cinéma. Deux sociétés parties des mêmes idéaux : l'indépendant avant tout, le créateur au centre du processus et aucune intervention du financier dans le produit fini.
Dans le communiqué de presse qui annonce leur partenariat autour de cette adaptation, Jack Heller et Josh Blaylock affirment leur admiration pour l'oeuvre de l'un et l'autre, et se disent ravis de pouvoir mettre leurs talents en commun. A surveiller, puisqu'il est peu probable que ce projet là soit récupéré par qui que ce soit de notre côté de l'Atlantique.