Nous entamons les dernières semaines de 2017, mais qu'on ne s'y trompe pas, il y a encore des nouveautés à découvrir chez les indés, et des séries à suivre chez les Big Two ! Comme chaque semaine, on vous propose notre petite sélection de titres à piocher parmi les nombreuses sorties VO. N'hésitez pas, comme toujours (enfin, vous ne le faites pas vraiment), à nous faire part de vos propres choix de lectures ! Après tout, l'essentiel, c'est de lire.
Parmi les nouveautés de l'indé allons faire un tour du côté d'Aftershock Comics qui revient avec cette proposition semi-historique, à la façon d'un Assassins Creed, qui nous propose de suivre le quotidien houleux de Leonardo de Vinci. Le génial inventeur italien parcourt le monde aux côtés de son assistante... et d'un robot géant mécanique (en bois, attention au feu) ! Voilà forcément de quoi attirer notre attention, alors que plusieurs factions se disputent les trouvailles de Leonardo.
Les frères Valderrama présenteront cette semaine leur premier travail pour l'industrie américaine avec Giants #1. Des montres géants (comme le laisse deviner le titre) aux allures de Kaiju que ne renierait pas Pacific Rim ont envahi la Terre, et l'humanité s'est cachée sous Terre. Là, deux frères découvriront que le pire des monstres n'est pas celui qu'on croit, et pourrait avoir une origine bien humaine. Le projet semble ambitieux, et s'il ne faut pas juger un livre à sa couverture, on vous avouera que là, il y a un petit effet pas déplaisant. A découvrir dès demain chez Dark Horse.
Qu'on se le dise, les Big Two n'auront pas le monopole des numéros de Noël ! The Wicked + Divine s'offre également une issue spéciale aux couleurs des fêtes de fin d'année. Il sera ici l'occasion de voir ce que les dieux de cette série font en période de joie et d'allégresse, avec beaucoup de fan service annoncé, et une ribambelle d'artistes invités pour marquer le coup ! A la rédac' on sait d'avance qui aura un coup de coeur pour ce numéro...
On va faire dans la simplicité cette semaine chez DC. Malgré le nombre de sorties, il faut retenir uniquement ce cinquième numéro de Mister Miracle, qui n'a jamais cessé d'être un plaisir depuis ses débuts. Le duo fait des merveilles en mélangeant les styles au fil de l'intrigue, avec un Scott Free toujours aussi dépressif, qui doit faire avec les actes belliqueux d'Orion (qui l'a juste, comment dire, condamné à mort) et le soutien parfois difficile de Barda pour aller de l'avant, pour profiter de sa dernière soirée sur Terre. On se demande un peu comment l'ensemble finira par se raccorder au reste de l'univers DC - mais en vérité, ça n'importe que peu. Le script percutant de King allié au storytelling de Gerads, c'est tout ce qu'il nous faut pour continuer d'adorer le 4th World en 2017.
Là aussi on prend la solution de facilité avec Maestros, coup de coeur instantané de chez Image Comics depuis son premier numéro. Ledit Maestro est d'ailleurs en position de difficulté, son apparente seule alliée ayant décidé de le trahir d'un vilain coup sur la tête. Il faut dire qu'il est compliqué d'être Maître du Multivers dans l'univers délirant imaginé par Steve Skroce, qui fait également des merveilles aux dessins. On continuera à le répéter tant que vous n'aurez pas tous un Maestros dans les mains : lisez cette série !
Puisque la première partie du crossover Venom Inc. s'est révélée plutôt encourageante, on ira découvrir la seconde dans ce nouveau numéro d'Amazing Spider-Man. On a certes un peu peur que les tics de narration de Dan Slott reprennent le dessus, mais maintenant que l'aventure est lancée, il faudra voir si Marvel réussit à tenir ses quelques promesses pour ce crossover. Pour les amateurs de Venom en tout cas, la question ne se pose pas.
Nouveau titre fraîchement démarré chez Image Comics, Port of Earth a su nous convaincre avec un propos socio-politique appuyé dans ce titre de science-fiction "réaliste". La Terre est devenue un simple carrefour entre des voix commerciales intergalactiques, et nous sommes amenés à suivre le quoditien de deux agents d'une force spéciale créée pour limiter les contacts entre les humains et les aliens de passage. C'est assez brut, avec un trait qui se veut réalise et assez froid, et le mélange de science-fiction et de thématiques plus qu'actuelles est terriblement prenant.
Arrivé dans son ère Legacy, le titre Daredevil propose un nouveau statu quo des plus politiques - et par conséquent, intéressant. Comment vouloir faire le bien, en tant qu'avocat ou justicier, quand toute l'institution policière et judiciaire est aux soldes du vilain ? Charles Soule oppose Murdock au Kingpin devenu Maire de New-York et après son introduction, classique et efficace, on reste curieux de voir comment le Diable de Hell's Kitchen s'en sortira, visiblement seul contre tous.
Retour du côté d'Aftershock avec ce nouveau titre lancé par Tim Seeley (Nightwing, Imaginary Fiends) qui mélange science-fiction, transhumanisme, propagande et technologies de l'information. La ville de Jérusalem a simplement disparu après les agissements d'une mystérieuse Lady Lastwords, et le monde se demande si des êtres aux super-pouvoirs existent ou non. Une jeune reporter, Kennedy Avis va devoir découvrir la vérité alors que mensonges et activites mutants s'en prennent à elle - et au reste du monde. Parfois confus, mais foutrement intéressant, Brilliant Trash apporte ce genre de regard décalé sur le genre super-héroïque, en mêlant des thématiques actuelles qui méritent qu'on s'intéresse à ce genre de travaux.
Direction 2000 AD pour ce recueil en Hardcover qui s'intéresse aux Dark Judges, versions torturées du Judge Dredd qui veulent abolir toute forme de vie pour empêcher tout crime de s'accomplir. Des personnages dont le chara-design aura par ailleurs inspiré Snyder et Capullo pour leurs Dark Knights, et ici il sera question de voir comment l'univers de ces prétendus juges sombrera dans le chaos et la mort. Enervé, sombre et rock'n roll, une lecture à ne pas mettre entre toutes les mains ! A retrouver par là pour la somme de 22 euros.
En attendant un éventuel retour de la Justice Society of America dans l'écurie Rebirth, profitons de cette nouvelle édition pour re-découvrir les travaux sur cette équipe inter-générationelle par un Geoff Johns alors débutant, au début des années 2000. Accompagné de David S. Goyer et d'une tripotée d'artistes, le format TPB se retrouve plus accessible que les récents Omnibus proposés par DC, et plus agréables à la lecture également. L'ouvrage est vendu pour une trentaine d'euros.