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Preacher Saison 2 - Episode 1, la critique

Preacher Saison 2 - Episode 1, la critique

ReviewSeries tv
On a aimé• Une ambiance série B très cool
• Le Road Trip se met en place
• Le casting, toujours au top
On a moins aimé• Attention à la routine
• Quelques effets forcés
• Des facilité au scénario
Notre note

Récitez vos prières. Allumez-vous une clope. Servez-vous un whisky texan qui tape. Preacher est de retour depuis dimanche dernier sur les écrans américains branchés à AMC et depuis hier sur OCS chez nous. L'occasion de revenir sur le début des nouvelles aventures de Jesse Custer et ses potes, désormais à la recherche d'un Dieu porté disparu.

Après une première saison qui prend définitivement la forme d'une préquelle expérimentale, à en croire les rares mentions d'Annvile dans ce premier épisode, Preacher embraye en effet sur un Road Trip qui s'annonce des plus sanglants, adaptation de Garth Ennis oblige. 

Pouvait-on rêver d'une meilleure formule ? Puisqu'elle se déroule au Texas et qu'elle met en scène un paquet de cul-terreux superstitieux et sensibles de la gâchette, la série Preacher pouvait difficilement être plus américaine. Mais c'était sans compter le rythme proposé par le comic book originel d'Ennis et du regretté Steve Dillon, dont la série s'inspire enfin, d'après ce premier épisode qui reprend assurément tous les codes d'un Road Movie - genre américain s'il en est - sans oublier de les moquer, au passage.

Enfermés dans le belle voiture de Tulip, on retrouve donc Jesse (Dominic Cooper), le vampire Cassidy (Joseph Gilgun) et l’héroïne incarnée par l'excellente Ruth Negga. Un trio d'enfer, qui fonctionne toujours aussi bien, comme si l'année qui sépare les deux saisons du show d'AMC ne s'était pas écoulée. Il faut dire que l'écriture de Sam Catlin prépare très bien le terrain pour les trois personnages, qui ont tous leur moment de gloire dans ce premier épisode par ailleurs bien ficelé, même si on a déjà l'impression d'avoir atteint le rythme de croisière de cette seconde saison.

En suivant un schéma assez linéaire, on enchaîne en effet plusieurs lieux et on découvre autant de personnages, vite expédiés ou rattrapés par les bêtises de nos trois fugitifs, comme si le premier épisode de cette saison était conçu pour nous expliciter un format amené à se répéter. Se répète aussi la direction artistique, toujours aussi série B dans l'esprit, quitte à donner dans des effets totalement gratuits. On crierait bien à la fainéantise, mais la recette fonctionne toujours aussi bien. Les sur-effets de gore, la musique omniprésente et l'image à la Grindhouse restituent en effet parfaitement le caractère subversif de l'œuvre originale, en plus d'offrir à son adaptation un créneau sur lequel très peu de séries se placent.

Car si on met de côté Preacher et peut-être Ash vs. The Evil Dead, l'Exploitation n'est pas un carburant populaire pour les grosses séries du moment, et pourtant, il permet de faire tourner la machine inventée par Sam Catlin, Seth Rogen et Evan Goldberg avec une énergie assez folle, et contagieuse, il faut bien le dire. Les fans de Tarantino, les amateurs de Série B et les spectateurs fascinés par l'Amérique profonde en auront ainsi pour leur argent avec cet épisode qui promet des moyens encore plus importants, des personnages encore plus nombreux et on espère, des situations plus variées, même si les ficelles sont déjà visibles.

Drôle, violente et finalement jouissive, cette reprise nous prouve que Preacher est toujours la manière la plus fun ou en tous cas la plus cathartique de réfléchir à la religion et à la place du concept "Dieu" dans nos vies. Toujours portée par des répliques qui sonnent justes et des acteurs dont l'alchimie n'est plus à prouver, la série de Rogen nous fait un maximum de promesses avec ce premier épisode. Reste à savoir si elle seront tenues sans avoir recours à des schémas routiniers qui ont déjà tendance à se dessiner dans les débuts de cette saison 2 !


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