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Justice League #30, la review

Justice League #30, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Un bon rythme
• Des personnages soignés
• De beaux dessins
On a moins aimé• Quelques irrégularités artistiques sur l'ensemble
• Attention à ne pas s'antagoniser les lecteurs classqiues
Notre note

Geoff Johns ne se repose pas depuis trois ans, et applique le même traitement à ses héros. S'il vient de boucler un Forever Evil qui aura beaucoup trop traîné des pieds, son gimmick voulant que chaque event amène à un renouveau menant lui-même vers le prochain event se concrétise une fois de plus. Justice League #30 est un vrai chamboulement pour l'équipe et pour l'univers des New 52 qui entame avec lui sa phase 2.


Il va être difficile de ne pas spoiler au minimum le cœur de ce numéro mais si vous avez ne serait-ce que vu sa couverture, alors nous n'en dirons pas plus, soyez rassurés. Ce numéro fait directement suite à Forever Evil, et est un véritable aftermath comme on les aime : de vrais impacts sur une série significative. On est loin de l'impact d'un one-shot Batman VS Bane (que je n'irai pas critiquer qualitativement, ne l'ayant pas lu). Non, ici c'est la Justice League elle-même qui est touchée en son cœur. L'équipe, dont les membres ne se sont pas toujours fait confiance, se voit ici décrédibilisée face aux yeux du monde qui vient de subir une prise de pouvoir des vilains à grande échelle. D'autant plus que ce sont d'autres vilains qui les ont sauvés. Forcément ça change la donne, et la couverture annonce la couleur.
 
Après un départ en trombes nous montrant la nouvelle Ligue en action (et honnêtement, ça a l'air de bien marcher), on fait un bond de quelques jours en arrière pour comprendre comment l'histoire en est arrivée là. La confrontation est inévitable entre d'anciens ennemis qui se retrouvent à priori dans le même camp, et ce n'est pas pour plaire à tout le monde. On voit ici ce qui manquait dans Forever Evil : un équilibre entre l'ancien et le nouveau pouvoir de la Force. On retrouve donc des personnages qui nous ont manqué pendant plusieurs mois, alors que de nouveaux sont plutôt bien mis en avant. On pensera d'abord à Lex Luthor, qui s'offre une justification et Shazam qui n'est pas en reste. Bien qu'en retrait, il apporte une touche d'humour qui fait plaisir à voir, surtout couplé à Flash. Ce dernier navigue encore dans son coin, mais les séries Flash et Forever Evil nous ont déjà montré son potentiel.
 

 
Si on lui reprochait un schéma répétitif la semaine dernière, il y a bien une chose qu'on ne peut pas enlever à Geoff Johns, c'est son sens de la continuité. Une intrigue qu'il a lancé il y a un an dans Green Lantern a finalement commencé à trouver écho dans Forever Evil, et a définitivement germé dans ce numéro. Une intrigue qui risque encore de nous apporter des surprises et d'avoir un impact à terme sur l'univers des Lanternes, un peu posé de son côté pour le moment.
 
Bien entendu le revirement de la série va être difficile à faire avaler à beaucoup, et l'idée est plutôt bien maîtrisée. Ce que l'on sentait venir dans les toutes dernières pages de Forever Evil se répète ici, et devrait donner un numéro 31 intéressant. Sans tomber dans la facilité, Johns explore un côté un peu plus gris des personnages qu'il a à sa disposition, et s'en amuse. Le tout va être de voir combien de temps il va vouloir jouer avec ce nouveau statu quo avant de faire marche arrière ou de tout chambouler une énième fois. On ne peut qu'anticiper l'évolution de certains personnages, trop facilement sacrifiables sur l'autel d'un twist facile.
 
Au dessin, on retrouve le trio Ivan Reis, Doug Mahnke, Scott Hannah. Comme souvent, le panachage rend les choses plus inconstantes qu'elles pourraient l'être avec un unique artiste, mais ils s'en sortent bien. On remarque quelques faiblesses par-ci par-là, mais aussi de très (très) belles pages, et des doubles pages qui manquaient fortement dans un Forever Evil #7, plombé artistiquement. La lecture à suivre des deux titres fait ressortir ce Justice League #30 grand gagnant de cette fin d'event, et haut la main.
 

 
Efficace, Justice League #30 utilise des ficelles certes déjà vues mais qui fonctionnent et dynamisent le numéro. Parfois échaudé par Forever Evil, on se retrouve à apprécier son héritage et les surprises qu'il annonce pour la suite. On ressent clairement tout l'amour que Geoff Johns a pour sa série là où certains events avaient un arrière goût de commande forcée.
 
Manu
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