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Batman : Arkham Knight, nos premières impressions

Batman : Arkham Knight, nos premières impressions

ReviewJeux vidéo
On a aimé• Le soin apporté aux détails
• La Batmobile
• La taille de Gotham
On a moins aimé• On en veut encore plus !
Notre note

Encensé par la critique et par les joueurs au point de devenir une référence du genre action/aventure, Batman : Arkham City est sans aucun doute l’un des titres marquants de la précédente génération de consoles.

Une fois les ruelles malfamés nettoyées de toute criminalité début 2012, les quelques 6 millions d’heureux possesseurs d’Arkham City ont fait savoir qu’ils souhaitaient réendosser la cape du Chevalier Noir le plus rapidement possible. Afin de satisfaire cette demande et de terminer l’année fiscale dans le vert, l’éditeur Warner Bros. Games a donc décidé de permettre aux joueurs de se replonger dans les origines de Batman, deux ans après la sortie d’Arkham City. Entre joie et déception, le cœur des fans était alors partagé. Joie car une nouvelle aventure de Batman était toujours bonne à prendre, déception car il s’est rapidement avéré que les équipes de développement de Rocksteady n’étaient plus à la barre.

Remplacés le temps d’un épisode par l’efficace studio de Warner Bros Games Montreal, les développeurs de Rocksteady n’ont pas chômé durant leur longue absence. Pendant que les joueurs s’adonnaient à de nouvelles virées nocturnes dans une Gotham enneigée, 149 employés peaufinaient un ultime épisode censé clôturer la saga Arkham. Un final ambitieux intitulé Arkham Knight, et dévoilé au public à travers un trailer explosif. Suffisant pour éveiller l’attention des fans qui, à l’image d’un Bruce Wayne pourtant meurtri, éprouvent beaucoup de mal à raccrocher le costume.

En pleine ascension et déjà sur le projet depuis 3 ans, Rocksteady avait ainsi pour mission de livrer un épisode au moins aussi bon qu’Arkham Origins tout en essayant de créer à nouveau l’événement autour de fonctionnalités qui se faisaient attendre. Pour juger du résultat, nous avons pu assister à une présentation d’une phase de gameplay du jeu. Et ce que l’on peut déjà vous dire, c’est que l’on en est ressorti avec un sourire à rendre jaloux le Joker.


Deux ans après les événements de Batman : Arkham CityGotham ne semble pas avoir bénéficié de la mort du Joker. Il faut dire qu’en dehors de la disparition du clown du crime, la galerie de vilains de Batman n’a pas désempli, bien au contraire.

L'Épouvantail, disparu après avoir donné lieu à la séquence la plus mémorable d’Arkham Asylum, est de retour et compte bien s’imposer en tant que némésis favoris de l’Homme chauve-souris. Pour ce faire, il pioche dans ses vieilles recettes et nous ressort ses traditionnelles bombes chimiques dispersés dans Gotham. Une bonne raison de faire fuir la population, laissant la ville infestée de criminels et donc propice à des phases d’action en tout genre.

Et pendant que des bus scolaires se chargent de faire évacuer la population sous un temps annonciateur de sombres événements, le Pingouin et Two-Face procède déjà à des jugements arbitraires et sanglants dans les ruelles. La police étant dépassée par les émeutes, c’est à Batman de faire régner la justice dans un scénario à mi-chemin entre la bataille des Narrows de Batman Begins et le No Man’s Land dépeint dans les comics.

Perché dans les hauteurs de Gotham, la position de notre héros nous permet tout d’abord d’admirer le rendu visuel de ce nouvel opus Arkham. Plus encore que dans Batman : Arkham City, l’accent semble avoir été mis sur les environnements. La noirceur et la crasse de Gotham a de fait été parfaitement retranscrite par les équipes de Rocksteady, renforçant ainsi l’immersion.


Sous une pluie battante et impressionnante de réalisme, on aperçoit au loin le Bat-Signal, projeté dans le ciel entre deux dirigeables. Au fur et à mesure que Batman plane au milieu des immeubles, le travail réalisé sur les effets de lumière se veut de plus en plus flagrant. Des projecteurs d’hélicoptères aux reflets d’enseignes lumineuses dans les flaques d’eau, les visuels sont bluffant et les capacités des consoles next-gen parfaitement maîtrisées, malgré quelques ralentissements.

Mais la situation critique de la ville obligeant, pas le temps de s’attarder sur ce superbe paysage. En quelques coups de bat-grappin au-dessus du quartier chinois de la ville, nous voilà sur le toit du GCPD pour l’habituel briefing avec le Commissaire Gordon.

Après avoir pris connaissance de la situation, Batman remet au Commissaire un transmetteur qui leur permettra de garder contact tout au long de l’aventure. Tout juste le temps pour le très bon doubleur de Gordon de démontrer ses talents que le Chevalier Noir quitte déjà les lieux pour aller secourir un agent de police, laissant le père de Barbara seul sur le toit du GCPD. Un grand classique.

Une fois les malfaiteurs repérés grâce aux informations d’OracleBatman se lance dans une première phase de combat. L’occasion de voir qu’il sera désormais possible d’envoyer plusieurs batarangs simultanément durant les projections aériennes vers l’ennemi. Une entrée en matière délicate si on la compare aux violents enchaînements martiaux réalisés par la suite. Sur ce point, rien de bien différent des précédents opus, le système de combat étant déjà bien assez performant et ne nécessitant pas une refonte complète. Toutefois, que les amateurs de tatanes se rassurent, nous avons tout de même pu brièvement apercevoir une poignée de nouveaux combos qui devraient les occuper plusieurs heures dans les salles de défi. Mention spéciale au Fear Takedown, qui permet au Justicier de Gotham de se jeter successivement sur plusieurs ennemis, de manière à les neutraliser en quelques secondes.


L’affrontement à mains nues mis en avant, il convenait ensuite de jeter un œil à LA grande nouveauté de ce Batman : Arkham Knight. Présentée par le Game Marketing Manager Guy Perkins comme l’élément central de cet épisode, la Batmobile avait jusque là monopolisé la communication du jeu. A raison, puisque à la vue de quelques séquences de conduite, il est clair que le célèbre véhicule de Batman amène une toute autre intensité à une aventure axée, à l’origine, sur l’infiltration.

Pour faire appel à ce qui s’apparente plus à un tank "Nolanien" qu’à une voiture, il suffit de placer un marqueur vert au point d’arrivée désiré. Aux commandes de son véhicule, Batman a le choix entre suivre des flèches lumineuses visibles au sol, guidant vers le marqueur de la carte placé par le joueur, et s’adonner aux joies de la découverte à grands coups de turbos. Des boosts qui permettent d’ailleurs à Batman de s’éjecter rapidement en hauteur pour mieux profiter du survol de Gotham City.

Lancés dans une course-poursuite avec un véhicule dont on se doutait bien qu’il allait très vite finir en pièces détachées, nous avons pu constater de l’efficacité des missiles de la Batmobile. Voitures ennemies, murs, lampadaires, barrières, rien ne résiste au monstre de métal noir, que les joueurs devraient apprécier grâce à ses capacités de destruction massive.

Croisement entre les plus furieux passages de Burnout et la célèbre séquence d’action dans les tunnels de The Dark Knight, les scènes mettant en avant la Batmobile ne déçoivent pas, tout comme les effets de vitesse, spectaculaire lorsqu’il s’agit de garder le pied sur l’accélérateur.

Délicatesse n’est donc clairement pas le maître-mot des phases de jeu aux commandes de la Batmobile. Malgré cela, les développeurs de Rocksteady ont tout de même tenu à implémenter dans leur jeu les habituels défis du Riddler. Ce dernier, très certainement amateur de boost et de tuning dans son enfance, s’est adonné à la construction de circuits sous-terrain accessibles depuis des ascenseurs secrets disséminés dans la ville. Si le concept de défis axés sur le plaisir de vitesse plutôt que sur la réflexion semble jouissif au premier abord, on se gardera de s’exalter de trop, les passages de checkpoints en temps limité pouvant s’avérer redondants à la longue. A Rocksteady de réussir à diversifier ses missions aux commandes de la Batmobile, en multipliant les courses spectaculaires permettant, dans les tunnels, de rouler sur les murs et le plafond une fois la vitesse suffisante atteinte.


Au-delà de son gameplay à priori très solide, de ses graphismes impressionnants et de son scénario qui devrait séduire les fans, Batman : Arkham Knight n’a pas oublié de faire de la drague aux lecteurs de comics en intégrant plusieurs références bien senties ici et là. Il suffit d’un détour par le QG d’Oracle pour s’en rendre compte. 

Situé au sommet d’un clocher, ce qui semble de prime abord être une simple bibliothèque se transforme en salle informatique ultra moderne une fois un interrupteur placé dans un buste enclenché. Au mur, les fans les plus attentifs auront remarqué un poster du Grey Ghost, héros d’enfance de Bruce Wayne, inventé en 1992 par le légendaire Bruce Timm.

La nouvelle mission de sauvetage obtenue de la part d’Oracle, Batman s’envole en direction du Port de la Famille Falcone, passant brièvement au dessus de plusieurs panneaux dédiés à Sionis Industries. Un indice sur le retour du Black Mask ? La question de l’apparition de vilains issus des précédents épisodes et de nouveaux adversaires est rapidement éludée par Guy Perkins, soucieux de conserver le secret autour de ce qui constitua l’un des points forts d’Arkham City et pourrais être un argument de vente pour Arkham Knight.

Retour au Port Falcone, où, après un combat débuté par une entrée fracassante à travers une vitre, le Chevalier Noir procède à un interrogatoire. Si les expressions faciales des adversaires interrogés ont été retravaillées et ne donnent plus l’impression de maltraiter des poupées de cire, on pourra regretter l’absence d’interactions dans la séquence, et cette désagréable impression d’assister à la scène d'interrogatoire mais de ne pas la vivre.

Et alors que l’on s’apprêtait à se lever de nos sièges, un poil déçu de ne pas avoir de conclusion digne de ce nom à une démo impressionnante, sinon rassurante, voilà qu’apparaît l’Arkham Knight. Vêtu d’une armure grise rappelant celle d’Owlman, cet ennemi, créé de toute pièce par les équipes de Rocksteady en collaboration avec Geoff Johns, réussit à mettre à mal notre héros en quelque secondes. C’est sur ce cliffhanger terriblement frustrant que la démonstration se termine, laissant rêveur sur les possibilités offertes par la version définitive du jeu.


Avec Rocksteady aux commandes ce nouvel épisode de la saga Arkham, le projet semblait déjà rassurant pour beaucoup de joueurs, et ce avant même de s’être montré. Et si la peur de se retrouver devant un énième épisode de Batman nous a rapidement traversé l’esprit au moment de l’annonce du jeu, les quelques minutes de gameplay présentées ont réussi à lever le peu de doutes qui subsistaient. En marquant le bond entre deux générations de consoles par des graphismes plus fins et des environnements partiellement destructibles, Rocksteady semble être sur la voie d’une 3ème réussite consécutive. Les fans de la saga Arkham ne devraient pas être dépaysés et retrouveront le 14 Octobre prochain les fondamentaux de gameplay qui avaient fait le succès des précédents épisodes. Le tout agrémenté de formidables passages à bord de la Batmobile ne nuisant pas à l’architecture générale du jeu. Au point d’atteindre, en bout de course, un degré de perfection et d’intensité jamais vu dans un jeu d'action ?


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