Les super-héros n'ont jamais été plus présent au cinéma qu'aujourd'hui, notamment grâce à des géants comme Marvel Studios, Warner Bros, Sony ou la Fox qui cherchent à créer des univers étendus autour de leurs superhéros.
Mais les super-héros sont sur les écrans depuis quelques décennies déjà et avec tant d'arriérés, il est évident que si certains films sont incroyablement géniaux, d'autres sont à propulser dans les limbes des films dont personne ne veut parler à Hollywood.
En attendant X-Men: Days of Future Past, Batman VS Superman, Captain America: The Winter Soldier ou encore The Amazing Spider-Man: le destin d'un Héros, il est temps de faire un premier tour de propriétaire afin de se rappeler quelles sont les pires mais aussi les meilleures adaptations de nos amis aux superslips sur les écrans.
Évidemment, ce top 10 est complètement (et totalement) subjectif et je vous invite à faire votre propre palmarès dans les commentaires. Tout ceci dans la joie est la bonne humeur, cela va de soi !
Sam Raimi a réussi un pari sur lequel peu de gens auraient misé en 2002 en faisant de Spider-Man le porte-étendard des super-héros avec son adaptation cinématographique. Le réalisateur réussit un coup de force incroyable en démontrant à l'époque qu'adapter une histoire au grand écran tout en respectant plutôt son matériau original (des décennies d'histoires en BD) est totalement possible.
2004 arrive et l'homme est de nouveau appelé pour s'occuper du cas de Peter Parker sur les écrans, ce qu'il réussit avec brio en introduisant le Docteur Octopus, joué par Alfred Molina, dans un Spider-Man 2 qui reste encore aujourd'hui l'une des références des films de super-héros au cinéma à mes yeux.
Il était donc naturel que Sam Raimi signe un triplé et sorte en 2007 son très attendu Spider-Man 3. Mais là, c'est la catastrophe. Pourtant, tout sonnait bien sur le papier, notamment l'arrivée de l'Homme-Sable et de Venom mais il faut croire que l'homme avait fait le tour du personnage et de son univers.
Sam Raimi a fait quelques infidélités qui ont du mal à passer, notamment la transformation de Gwen Stacy en bimbo superficielle jouée par Bryce Dallas Howard ou le côté inoffensif de Topher Grace, qui joue ici Eddie Brock et dont l'image d'Eric Forman de That 70's Show collait toujours à la peau. Mais Tobey Maguire semble avoir aussi saigné le personnage et n'a plus rien à lui apporter au point même de le rendre insipide. Rappelez-vous la scènes ridicule d'extrême confiance du personnage qui adopte un look emo en dansant et en faisant des clins d'œils à toutes les filles qui le trouvent aussi ridicules que nous.
Le film ne sera pas le succès escompté et restera une des plus grandes déceptions en matière d'adaptation de comics sur les écrans. Finalement, tout projet de quatrième film sera abandonné par la suite pour laisser la place au reboot de Marc Webb, The Amazing Spider-Man.
Réalisateur : Sam Raimi
Date de sortie : 1er mai 2007
Budget : $258 000 000
Recettes : $890 871 626
Société de production : Columbia Pictures
La scène de la transformation de l'Homme-sable a coûté à la production 130 millions de dollars, ce qui représentait un peu moins du bugdet total du premier épisode de la trilogie de Spider-Man de Sam Raimi, sorti en 2002.
Alors que les deux premiers films Dark Knight de Chris Nolan avaient montré la part obscure du Chevalier Noir et de ses ennemis avec l'incroyable performance de Heath Ledger dans le rôle du Joker, Warner Bros. a décidé de mettre un peu de couleurs dans ce monde de brutes en sortant, en 2011, Green Lantern de Martin Campbell.
Inspiré en majeure partie de l'arc Secret Origins du héros de Geoff Johns et Ivan Reis, c'est Ryan Reynolds qui se retrouve dans le rôle de la Lanterne Verte dans le film ambitieux qui retrace les origines du personnage. Malgré un budget conséquent (environ 160 millions de dollars), le film n'est vraiment pas à la hauteur des espérances et déçoit d'autant plus qu'il semble vouloir coller à l'œuvre originale.
Visuellement, quelques plans font clairement tâches et notamment les effets spéciaux qui se reniflent à 100 mètres encore plus lors des passages sur Oa, le QG des lanternes vertes. Malheureusement, ce n'est pas le seul défaut du film qui souffre d'un incroyable problème de rythme, pas aidé par le jeu d'acteur de Ryan Reynolds.
Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, l'acteur américain souffre visiblement d'un problème de diversité et cela se ressent de plus en plus qu'il apparait dans des films. Que ce soit son Hal Jordan, son Deadpool ou son Hannibal King (dans Blade Trinity), l'acteur américain semble toujours jouer le même type de personnage aussi musclé que péniblement drôle. La pauvreté de son jeu descend donc les maigres points forts du film qui a doublement pris cher puisqu'il se présentait en face de Christian Bale qui jouait admirablement Bruce Wayne/Batman. Bon, tout n'est pas à jeter dans le film de Campbell et il faut tout de même saluer la performance de Mark Strong qui rend le personnage de Sinestro plutôt convaincant.
L'accueil du film auprès du public aura finalement eu raison d'une éventuelle suite ou de l'intégration du Hal Jordan de Reynolds dans l'univers de Warner Bros. puisque la société semble prête à oublier le personnage pour un temps pour le remplacer par John Stewart (The Rock ?) ou par un autre héros sur les écrans.
Réalisateur : Martin Campbell
Date de sortie : 10 août 2011
Budget : $159 000 000
Recettes : $221 500 000
Société de production : Warner Bros.
Warner Bros. a longtemps envisagé de porter Green Lantern sur le grand écran et l'écriture du projet avait été proposé en 1997 à Kevin Smith qui venait de bouler le scénario de Superman Lives. L'américain avait refusé l'offre et le film Green Lantern a refait surface en 2004 sous la forme d'une comédie écrite par Robert Smigel avec Jack Black dans le rôle principal. Heureusement, le projet n'a jamais vu le jour.
< Chapitre précédentFlop 5 | V - Spider-Man 3 (2007)Chapitre suivant >Flop 5 | III - Batman & Robin (2002)Batman est l'un des personnages les plus profonds et les plus intéressants de l'univers des comics papier du fait de ses origines tragiques mais pour Joel Schumacher, le personnage était visiblement un comique.
Adapter un personnage pour le grand public est totalement compréhensible pour les grands fans de comics que nous sommes car les films ne sont clairement pas produits pour nous mais il y a évidemment des limites. Des limites, c'est clairement ce qui a manqué au réalisateur américain lorsqu'il était question de porter les aventures du Chevalier noir à l'écran pour sa deuxième fois avec Batman & Robin.
Si le film sorti en 1997 a aujourd'hui le statut de film nanardesque au possible, il a fait pleurer nombre d'entre nous lors de sa sortie en salle. Le scénario est totalement vide et est une excuse pour son déluge d'ennemis (Mister Freeze, Poison Ivy et Bane) et de héros (Batman, Robin et Batgirl). Évidemment, il est difficile de faire un bon film avec un réalisateur qui n'a rien compris à son matériau original et les qualités de Batman & Robin se comptent sur les doigts d'une main d'un vilain qui s'en serait fait arracher quatre. Ponctué d'humour douteux toutes les trois minutes, le film avait pourtant un casting plutôt accrocheur à l'époque avec un George Clooney, qu'on peut détester mais qui était alors la star d'Urgences, dans le rôle du milliardaire orphelin, Arnold Schwarzenegger dans celui de Mister Freeze et Uma Thurman dans celui de Poison Ivy.
Le film se paye le luxe d'être mauvais sur tous les plans et aura eu pour effet de faire disparaître Batman des écrans pendant presque huit ans et Batman Begins. Le temps de digérer les tétons sur les costumes et la bat-crédit de carte. En revanche, Batman Forever n'est peut-être pas (totalement) la croûte qu'il est réputé être !
Réalisateur : Joel Schumacher
Date de sortie : 9 juillet 1997
Budget : $140 000 000
Recettes : $238 207 122
Société de production : Warner Bros.
Une suite était déjà en développement après la sortie du film en 1997 et portait le doux nom de Batman Triumphant pour une sortie en 1999. Le film devait voir le retour du Joker, accompagné de Harley Quinn, et aussi introduire l'Épouvantail, joué par Nicolas Cage.
< Chapitre précédentFlop 5 | IV - Green Lantern (2011)Chapitre suivant >Flop 5 | II - Elektra (2005)Si Daredevil n'a pas été un succès critique lors de sa sortie en 2003, le film avait réussi à surfer sur le succès des films X-Men et Spider-Man pour conquérir le cœur du grand public et connaître un élan de popularité autour de Ben Affleck (Matt Murdock) et celle qui était appelée à devenir sa femme, Jennifer Garner (Elektra).
Il n'a donc pas fallu attendre longtemps avant de voir arriver dans les salles le spin-off sur l'assassine aux saï réalisé par Rob Bowman. Malheureusement, le film n'avait visiblement aucune ambition que ce soit en terme de réalisation mais aussi d'acting puisque la belle avait elle-même avouer ne pas vouloir faire ce film qui était une option lors de la signature de son contrat pour Daredevil. Et ça se ressent fortement puisque si Jennifer Garner n'a pas la tête de l'emploi, elle n'est clairement pas impliquée dans son rôle et n'a pas les épaules pour porter un film à elle toute seule.
Sans grandes ambitions, le résultat final pouvait difficilement être brillant. Le scénario d'Elektra reste grandement anecdotique et au final, le film sonne plus comme un spin-off sur la copine de Daredevil plus que comme un véritable standalone sur le personnage de Mark Steven Johnson et Frank Miller.
Ben Affleck devait faire une apparition sous la peau de Daredevil dans une scène qu'il avait tourné pour être un flashback mais qui a finalement été coupée au montage final.
< Chapitre précédentFlop 5 | III - Batman & Robin (2002)Chapitre suivant >Flop 5 | I - Catwoman (2004)Généralement, la voleuse aux mille chats est la plus agile pour se sortir des situations les plus désespérées mais Catwoman n'avait pas senti le bourbier venir lorsque la production de son propre film a été lancée pour une sortie en 2004.
Halle Berry, qui avait connu le succès dans un super costume trois années plus tôt avec le rôle de Storm dans X-Men, pensait peut-être que c'était du tout cuit de faire un film sur le personnage de DC Comics et amoureuse notoire du Chevalier Noir mais ce n'était visiblement pas une bonne idée.
Évidemment, il est facile de blâmer l'actrice mais la faute est surtout à mettre sur les dos de Pitof, qui s'est occupé de la réalisation, mais aussi Theresa Rebeck, John Brancato et Michael Ferris, à l'écriture du scénario. À l'époque, les vannes des univers étendus n'étaient évidemment pas encore ouvertes et l'équipe du film a donc tout fait pour enlever son background comics à l'héroïne, ce qui était évidemment absurde.
C'est ce qu'il y a autour du personnage qui a toujours fait sa force et Warner Bros. livrait donc un film totalement édulcoré avec une Catwoman sans véritable personnalité qui a seulement gardé le côté félin de Selina Kyle et qui passe beaucoup plus de temps à se dandiner qu'autre chose.
D'autant plus que le film n'est pas aidé par ses effets spéciaux totalement dépassés aujourd'hui, ce qui été déjà le cas à l'époque. Une petite catastrophe industrielle.
Le projet du film Catwoman avait tout d'abord été présenté Michelle Pfeiffer pour qu'elle reprenne le rôle de voleuse au mille chats qu'elle incarnait en 1992 dans Batman : Le Défi de Tim Burton mais l'actrice avait refusé le rôle après avoir vu le design de son costume.
< Chapitre précédentFlop 5 | II - Elektra (2005)Chapitre suivant >Top 5 | V - Watchmen (2009)Il a été question de nombreuses fois de porter Watchmen d'Alan Moore à l'écran et de nombreux noms ont été rattachés à ce projet, comme ceux de Terry Gilliam, Paul Greengrass ou encore David Hayter. Mais c'est Zack Snyder qui hérite finalement du projet. Porté à l'écran cette œuvre intouchable de l'industrie des comics n'était pas une partie de plaisir mais le réalisateur de 300 décide de prendre le parti de ne s'autoriser presque aucune liberté et d'adapter le comics presque case par case. À un détail près (et pas des moindres) puisque Zack Snyder a tout de même modifié la fin du comics d'Alan Moore en supprimant purement et simplement la scène finale de la version papier.
Si le film est assez lourd à digérer (presque 3h) et perd une partie de la subtilité du scénariste britannique, Watchmen reste pour autant un de ses meilleurs hommages à l'écran grâce à l'esthétique incroyable du réalisateur américain. Mais c'est aussi avec un casting génial que le film marche si bien surtout grâce aux performances incroyables de Jackie Earle Haley dans la peau de Walter Kovacs aka Rorschach ou de Jeffrey Dean Morgan qui incarne Edward Blake, plutôt connu sous le nom du Comédien.
Lors du générique d'introduction du film, le criminel a qui le Hibou met une bonne correction n'est autre que Joe Chill, l'assassin des parents de Bruce Wayne. On peut d'ailleurs apercevoir Martha et Thomas Wayne sur la gauche ainsi que des covers de Batman et un journal de Gotham.
Qu'on aime ou pas Mark Millar, il faut tout de même avouer que le scénariste sait se donner les moyens de ses ambitions et l'homme, qui voyait tous les super-héros partir sur le grand écran, s'est dit qu'il avait lui aussi le droit à la gloire et aux paillettes en travaillant dès la sortie de son comics Kick Ass en 2008 sur son adaptation, réalisée par Matthew Vaughn.
Si Kick Ass est d'abord sorti sur le papier, Mark Millar a clairement pensé son œuvre pour être adaptée sur le grand écran et cela se ressent directement puisque Kick Ass est clairement cinégénique, dans l'air du temps et rock'n'roll à la fois. Hommage et parodie de l'univers super-héroïque, "Botte-cul" réussit à maîtriser tous les terrains sur lequel il se balade et le résultat final est un savant mélange d'humour, d'émotion et d'hémoglobine.
Mais le succès de Kick Ass est aussi dû au talent de Mathew Vaugh, qui le prouvera une nouvelle fois avec X-Men : First Class, qui sait diriger ses acteurs que ce soit Aaron Taylor Johnson (qui sera bientôt dans Godzilla et Avengers : Age of Ultron), Chloë Moretz ou encore Nicolas Cage qui porte bien mieux le costume de Big Daddy qu'il ne manie sa chaîne et sa moto.
L'avantage de Kick Ass, c'est de ne pas avoir les ambitions de tout autre film qui dérive, et souvent à raison, dans la surenchère d'effets spéciaux avec des ennemis qui détruisent tout sur leur passage. La dimension humaine du film est très présente, tout comme dans le comics, et le concept du superhéros urbain implanté dans un univers sans pouvoirs change pas mal la donne. Kick Ass a su séduire et la suite verra évidement le jour sous la houlette de Jeff Waldow qui aura emprunté sa casquette à Matthew Vaughn parti adapter un nouveau bébé de Mark Millar, The Secret Service.
Nul doute que Kick Ass 3 verra le jour lui aussi, même si le Dave Lizewski des écrans aura triplé de carrure entre les deux films.
Réalisateur : Matthew Vaughn
Date de sortie : 21 avril 2010 juillet 1997
Budget : $30 000 000
Recettes : $96 188 903
Société de production : Plan B Entertainment
Mark Millar, le créateur de Kick Ass, devait faire une apparition dans le film dans une scène où il jouait le rôle d'un alcoolique écossais mais malheureusement, la scène a été coupée au montage final du film.
< Chapitre précédentTop 5 | V - Watchmen (2009)Chapitre suivant >Top 5 | III - Batman (1989)Tim Burton a peut-être fait son temps aujourd'hui mais il y a une époque où le réalisateur avait la tête encore bien pleine et c'est à la fin des années 80 que Warner Bros. décide de lui confier la licence de Batman.
Mythique sur de nombreux points, le film qui sort le 13 septembre 1989 fait renaître la légende Bruce Wayne qui n'aura jamais été aussi populaire avec des chauve-souris noires sur fond jaune qui sortent de leur grotte par milliers pour atterrir sur tous les jouets, T-shirts, casquettes et même sur le petit écran grâce à la série animée de Bruce Timm et Paul Dini qui démarre en 1992.
Le véritable coup de génie de Tim Burton dans son film, c'est de ne pas se perdre dans la facilité hollywoodienne de l'adaptation de licences mais de garder un Batman proche de celui des comics. C'est avec une vision précise de son film que l'américain avait imposé à Warner Bros. le choix de Michael Keaton dans le rôle de Bruce Wayne. Un choix assez convaincant qui sera sublimé par l'homme qui lui donnera la réplique dans la tenue du Joker, Jack Nicholson.
L'autre tour de force de Tim Burton, c'est de réussir à donner vie à Gotham City, ce qui manque clairement à la trilogie de Nolan. Gotham est une entité (gothique) de Batman à elle toute seule et si la ville est grandement inspirée de New York, elle possède clairement son identité avec ses bâtiments victoriens et ses rues enfumées à ne plus rien y voir. Admirer Batman dans son costume et dans sa Batmobile se promener dans ces décors était clairement un rêve que personne n'aurait cru possible en ce temps. Surtout que l'homme signe un doublé avec Batman Returns, un autre bijou qui s'appuie sur un Danny DeVito magistral dans la peau du Pingouin.
Malheureusement, vous connaissez la suite et un certain Joel Schumacher...
Réalisateur : Tim Burton
Date de sortie : 13 septembre 1989
Budget : $35 000 000
Recettes : $411 348 924
Société de production : Warner Bros.
Lors de la sortie du film, l'engouement est tel que l'on parle de Bat-Mania et ce n'est ni plus ni moins que Prince (grimé en Joker) qui se chargera de réaliser un single pour accompagner le film sur les radios. Bat-dance, c'est son nom, est encore un OVNI délicieux aujourd'hui :
< Chapitre précédentTop 5 | IV - Kick Ass (2010)Chapitre suivant >Top 5 | II - Man Of Steel (2013)
Face à Marvel Studios et après le succès de la trilogie The Dark Knight, Warner Bros. a décidé d'entrer à son tour dans la danse des univers étendus au cinéma en utilisant Man of Steel de Zack Snyder comme piédestal.
Après un retour mal embrayé en 2006 par Brian Singer avec Superman Returns, Warner Bros. pense qu'il est temps d'effacer l'ardoise et de donner un vent de renouveau à l'Homme d'Acier sur le grand écran. C'est Zack Snyder, à qui la firme avait déjà confié 300 et Watchmen, qui hérite du bébé, accompagné par David S. Goyer et Christopher Nolan au scénario.
À sa sortie en juin dernier, le film est tout de suite pris dans les polémiques à cause de sa fin qui est considérée comme un sacrilège pour les fans les plus hardcore du personnage. Pour autant et une nouvelle fois, la patte visuelle de Zack Snyder parvient à faire la différence dans le film. Superman est un alien indestructible (ou presque) et cette surpuissance incroyable se fait clairement ressentir dans les scènes de combats plus proche de Dragon Ball Z que d'un comic-book. Évidemment, cette puissance démesurée du personnage ne va pas sans dégâts matériaux conséquents et ici, c'est la moitié de Metropolis qui va en payer le prix fort.
L'alter ego de Clark Kent est sublimé à l'écran à travers l'imposante carrure de Henry Cavill mais aussi par la beauté du design de son nouveau costume. Man of Steel est clairement un film épique qui tient facilement en haleine sur sa durée notamment grâce Michael Shannon dans la peau de Zod qui rentre directement au panthéon des vilains les plus charismatiques sur les écrans. Et si Hans Zimmer avait su faire un travail impressionnant sur The Dark Knight, le compositeur allemand livre avec Man of Steel l'une de ses meilleurs bandes-son de ces dernières années.
Le succès n'est plus à cacher aujourd'hui et le suite du film, Batman VS Superman, est clairement entre de bonnes mains avec Zack Snyder qui introduira un Batfleck pas très content des dégâts engendrés par son futur collègue au sein de la Justice League.
Avant d'incarner Superman dans Man of Steel, Henry Cavill avait été rapproché pour le rôle à de nombreuses reprises puisqu'il était en discussions pour incarner l'Homme d'Acier dans Superman : Flyby qui a finalement été abandonné mais aussi dans Superman : Returns de Bryan Singer. Finalement, le rôle a été attribué à Brandon Routh pour sa ressemblance physique avec l'acteur Christopher Reeve, porteur du costume dans les années 70/80.
< Chapitre précédentTop 5 | III - Batman (1989)Chapitre suivant >Top 5 | I - Avengers (2012)The one & only Avengers !
Le film de Joss Whedon est la première véritable consécration du rachat de Marvel par Disney car la construction d'un univers étendu sur les écrans, qui avait commencé en 2008 avec Iron Man, était un projet incroyablement ambitieux qui ne se serait sans doute jamais concrétisé sans l'arrivée du géant au dessus de Marvel. Les montagnes d'argent et la bonne presse de Disney ont évidemment changé la donne pour Marvel Studios qui se débrouillait sans jusqu'à présent et c'est sous l'œil bienveillant de Mickey que naissent les films Thor, Captain America : First Avenger et Iron Man 2.
Si ces trois films ne sont pas tous de franches réussites, ils mettent véritablement la machine en route pour placer les superhéros sur le devant de la scène en initiant le grand public à la continuité des comics sur l'écran grâce à des personnages comme Nick Fury ou l'Agent Coulson qui se payent des caméos dans la quasi-totalité des films de la Phase 1.
Évidemment, le but de Marvel Studios était de boucler sa Phase 1 en apothéose et la Maison des idées a décidé de brosser les fans de super-héros dans le sens du poil en faisant appel au papa de Buffy pour mettre à l'image la rencontre en Hulk, Iron Man, Captain America, Thor, Hawkeye et Black Widow. Rien que sur le papier, c'est assez hallucinant de s'imaginer qu'un film soit parvenu à réunir tous les personnages mythiques de nos bonnes vieilles histoires papiers. D'autant plus que le film est réussi, bourré d'humour juste et que son intrigue surprend en partant dans des sphères cosmiques que personne n'aurait jamais imaginé. Et cette scène post-générique ! Marvel Studios réussit à créer un double évènement et un rendez-vous incontournable avec ses scènes post-génériques qui restent LE point culminant de chaque film et la marque des vrais (ceux qui restent dans la salle à la fin de la séance).
Avengers est dense et réussit la promesse de boucler le premier arc de ses films en récompensant le grand public qui s'est tapé tous les autres et qui comprend ce qu'est le Tesseract et qui est Loki. Une des forces d'Avengers, c'est de permettre à tous types de public de trouver son compte, et notamment au public plus "casual" qui peut faire les liens entre les films et les fans de comics qui peuvent faire les liens avec les futurs films comme la scène finale avec Thanos.
On peut crier sur Disney qui a racheté Marvel et plus récemment Star Wars mais il faut avouer que les reins solides (c'est peu dire) de la société de Walt ont permis tout de même des prises de risques qui ont emmené plus loin le genre super-héroïque sur les écrans et la preuve en est aujourd'hui avec les univers partagés lancés par ses concurrents; Sony avec Spider-Man, la Fox avec les X-Men et Warner Bros. avec les licences DC Comics.
Et si Avengers est, pour le moment, le plus grand film de super-héros
à mes yeux, je suis incroyablement enthousiaste pour la suite et je
devrais peut-être revoir ce top avec les sorties de The Amazing
Spider-Man 2, X-Men : Days of Future Past, Captain America : The Winter
Soldier, Guardians of the Galaxy, Ant-Man, Dr. Strange, Avengers : Age
of Ultron, Batman VS Superman...
Visiblement, il fait bon être un fan de comics ces dernières années !
Lorsque Hulk (Mark Ruffalo) tombe du ciel pour arriver dans un entrepôt désaffecté, c'est nul autre que l'acteur Harry Dean Stanton, qui interprète le personnage de Samuel Brett dans Alien, le Huitième Passager, qui est à la réception pour lui demander s'il est un extraterrestre.
< Chapitre précédentTop 5 | II - Man Of Steel (2013)Sam Raimi a réussi un pari sur lequel peu de gens auraient misé en 2002 en faisant de Spider-Man le porte-étendard des super-héros avec son adaptation cinématographique. Le réalisateur réussit un coup de force incroyable en démontrant à l'époque qu'adapter une histoire au grand écran tout en respectant plutôt son matériau original (des décennies d'histoires en BD) est totalement possible.
2004 arrive et l'homme est de nouveau appelé pour s'occuper du cas de Peter Parker sur les écrans, ce qu'il réussit avec brio en introduisant le Docteur Octopus, joué par Alfred Molina, dans un Spider-Man 2 qui reste encore aujourd'hui l'une des références des films de super-héros au cinéma à mes yeux.
Il était donc naturel que Sam Raimi signe un triplé et sorte en 2007 son très attendu Spider-Man 3. Mais là, c'est la catastrophe. Pourtant, tout sonnait bien sur le papier, notamment l'arrivée de l'Homme-Sable et de Venom mais il faut croire que l'homme avait fait le tour du personnage et de son univers.
Sam Raimi a fait quelques infidélités qui ont du mal à passer, notamment la transformation de Gwen Stacy en bimbo superficielle jouée par Bryce Dallas Howard ou le côté inoffensif de Topher Grace, qui joue ici Eddie Brock et dont l'image d'Eric Forman de That 70's Show collait toujours à la peau. Mais Tobey Maguire semble avoir aussi saigné le personnage et n'a plus rien à lui apporter au point même de le rendre insipide. Rappelez-vous la scènes ridicule d'extrême confiance du personnage qui adopte un look emo en dansant et en faisant des clins d'œils à toutes les filles qui le trouvent aussi ridicules que nous.
Le film ne sera pas le succès escompté et restera une des plus grandes déceptions en matière d'adaptation de comics sur les écrans. Finalement, tout projet de quatrième film sera abandonné par la suite pour laisser la place au reboot de Marc Webb, The Amazing Spider-Man.
Réalisateur : Sam Raimi
Date de sortie : 1er mai 2007
Budget : $258 000 000
Recettes : $890 871 626
Société de production : Columbia Pictures
La scène de la transformation de l'Homme-sable a coûté à la production 130 millions de dollars, ce qui représentait un peu moins du bugdet total du premier épisode de la trilogie de Spider-Man de Sam Raimi, sorti en 2002.