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Uncanny X-Force #1, la review

Uncanny X-Force #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé• Une nouvelle approche fraîche
• Un casting original bien géré
• Dessins et couleurs sublimes
On a moins aimé• Pas simple à approcher pour les nouveaux lecteurs
• Quelques petites erreurs de narration
Notre note

Ce n'est pas sans appréhension que j'ai attaqué la nouvelle version de Uncanny X-Force. Comme je l'ai à quelques reprises exprimé ici-même, l'ère Remender m'a particulièrement marqué et il n'est jamais simple de voir sa série favorite prendre fin. L'annonce de Sam Humphries à l'écriture n'était pas non plus pour m'emballer. Je ne connais l'auteur que de par son travail sur les Ultimates. Une écriture qui m'a tout bonnement fait arrêté la lecture de la série... Seul le nom de Ron Garney ne me posait aucun soucis d'entrée de jeu. C'est donc fébrile que j'ai ouvert Uncanny X-Force #1. C'est avec un sourire que ma lecture a pris fin.

Uncanny X-Force #1
« X-Force is dead »

Sam Humphries était certainement parti avec un gros inconvénient sur The Ultimates. Marvel l'y a largué en plein milieu du crossover le moins inspiré que la Maison des Idées ait pensé ces dix dernières années (c'est dire la qualité du truc). Ici il a la chance de partir de presque rien et il en tire pleinement parti. Hormis Tornade et Psylocke le casting appartient littéralement à l'auteur. Quoiqu'il fasse de Puck, Spiral, Fantomex ou Bishop, aucun autre auteur ne viendra discuter ses décisions. Cette liberté est ce qui va certainement faire la force du titre. Elle est aussi ce qui va sûrement perdre les nouveaux lecteurs au premier abord.

Conscient que les nouveaux arrivants à bord risquent d'avoir du mal à s'acclimater, Humphries tente de présenter brièvement chacun des personnages à travers des passages narratifs qui se veulent bon enfant et aussi explicatifs que possible. Malheureusement, ils n'apportent rien à l'histoire, n'en disent finalement pas long sur les personnages concernés et manquent de peu d'ennuyer le lecteur familier des protagonistes. Tant qu'on en est à souligner les défauts d'écriture de ce premier numéro, l'apparition de Bishop en fin d'épisode n'apporte strictement rien au récit et sonne faux. Cette page mise à part, il nous en reste tout de même dix-neuf. Dix-neuf pages des plus encourageantes pour la suite des événements.

Uncanny X-Force #1
« There's a lot of loose ends out there »

Certains diront que Humphries en fait trop avec Psylocke. Ils diront qu'ici Psylocke se lâche trop, qu'elle jure trop, qu'elle est trop agressive... Psylocke est surtout celle qui en a le plus bavé sous Remender. Celle qui a le plus sacrifié. Il est grand temps qu'elle réclame à la vie la monnaie de sa pièce et cette nouvelle approche du personnage colle à merveille au nouveau mandat de la série. Il ne faut pas chercher ici ce que le précédent volume de la série a pu nous offrir. Fini les quêtes personnelles, fini l'ambiance sombre à souhait. Dites bonjour aux couleurs pop et bouclez vos ceintures, on vous emmène à la découverte de l'underground à la sauce Marvel.

On en sait pour le moment très peu sur la direction dans laquelle s'engage la série mais peu importe. Il ne se passe pas grand chose dans ce numéro d'introduction et c'est pas grave. L'auteur ne se force pas à nous livrer un épisode narrant une énième formation d'équipe et c'est très bien. L'équipe n'existe pas encore et ne sera à priori toujours pas formée à la fin du prochain numéro. Pourquoi s'en plaindre ? Le ton léger laisse sa place à des dialogues fluides et plaisants à lire entre les membres de ce casting des plus éclectiques.

Tornade et Psylocke prennent plaisir à partager leur aigreur. Puck trouve immédiatement sa place entre ces deux femmes fortes. Spiral est partie pour en chier si elle compte vraiment intégrer cette équipe mais n'est pas le genre de femme à se laisser faire. Bref, les situations et les dialogues en disent suffisamment sur ce qui fait vibrer chacun des personnages et il n'en faut pas plus pour faire un bon #1. Mention spéciale pour la dernière page totalement WTF pour qui connait l'histoire des acteurs de cette splash délirante.

Uncanny X-Force #1
« You are better than "okay", you're perfect »

Pour accompagner ce script débordant de fraicheur, une équipe graphique au poil. Le trait de Ron Garney n'a pas a blêmir face à la couverture géniale de Coipel. Le dessinateur nous fait voyager au fil de l'histoire. On plonge avec Psylocke dans ses flashbacks et on sent le vent souffler sur notre visage en l'accompagnant dans les cieux avec Tornade. La scène de combat de l'épisode est non seulement lisible mais bien pensée compte tenu du fait qu'une des combattantes a tout de même six bras. La joie, la colère et la surprise sont lisibles sur les visages...

Garney n'est pas nouveau dans l'industrie et ses années d'expérience pèsent sur chaque page. A ses côtés, le duo de coloristes enfonce le clou. Marte Gracia et Israel Gonzalez savent adapter leur palette à chaque environnement et offrent une véritable identité à la série. Psylocke est le personnage central du titre et les teintes de rose omniprésentes ne manquent pas de nous le rappeler. Le précédent volume avait conservé son identité visuelle malgré le passage de divers artistes grâce aux couleurs de Dean White et Frank Martin JR. Il en sera à priori de même ici.

Uncanny X-Force #1

Uncanny X-Force #1 est un véritable premier épisode dans le sens qu'il est l'ouverture d'une nouvelle série avec des codes, une équipe et une mission qui lui sont propres. Cette série n'en reste pas moins fermement encrée dans l'histoire de l'univers Marvel et les motivations de chacun des personnages est à chercher non seulement dans le volume précédent de la série, mais dans le passé de chacun des protagonistes. Pas forcément new reader friendly, mais pas non plus la série la plus déroutante qui soit. Ce nouveau Uncanny X-Force propose un ton unique dans la catalogue Marvel et pose des bases prometteuses pour l'avenir. Une série à surveiller ces prochains mois.

Steeve
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