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Vampirella Strikes #1, la review

Vampirella Strikes #1, la review

Reviewdynamite
On a aimé- De la bonne fantasy urbaine
- Un dessin à la David Finch
- Vampirella habillée normalement
On a moins aimé- Ça reste assez classique
- Bon ok le dessin c’est limite (?) du plagiat
Notre note

Vampirella est sans doute le plus méconnu des personnages de comics que tout le monde connait. En effet aujourd’hui encore n’importe quel lecteur, même néophyte, est capable de reconnaitre la ténébreuse vampire au costume improbable. Mais qui serait capable de conter son histoire, énumérer ses pouvoirs ou même de dire quelle est sa mission ?

La présente review n’aura bien sûr pas pour objet de présenter en détail ce personnage (il faudrait un dossier rien que pour ses origines). Par contre elle va vous faire découvrir la dernière mini-série consacrée à la belle : Vampirella Strikes par Tom Sniegoski et Johnny Desjardins (Red Sonja). Une mini très prometteuse dont le premier numéro renoue avec le style des débuts de la dernière série régulière consacrée à l’héroïne chez Dynamite (la période où Eric Trautmann était au scénario).

Battle not with monsters lest ye become a monster.

Vampirella Strikes review comicsblog 

Or se battre contre des monstres c’est justement la spécialité de Vampirella. Elle est en effet une sorte de pendant féminin de Blade, en plus diversifiée. Comprenez que les vampires ne sont pas ses seules proies. Loup-garou, esprits, démons divers et variés, aucun n’est à l’abri. Et justement c’est à des démons qu’elle va faire leur fête dans un bar de Boston, par une nuit d’orage.

Pas de rebondissements concernant l’héroïne dans ce numéro donc, juste une scène d’action, racontée très adroitement avec un jeu de flashbacks, narration à la troisième personne et dialogues réussis. Une introduction efficace, qui pose parfaitement le personnage et annonce la couleur en quelques pages. Rien de révolutionnaire mais largement de quoi créer une ambiance et donner ses repères au nouveau lecteur.

Mais l’histoire ne se résume pas à ça. En effet on assiste aussi à un sinistre trafic : des organes d’ange contre des armes maudites. On baigne donc en plein polar surnaturel, avec des protagonistes tous droit sortis des Affranchis. Et un mystérieux Janus, sorte d’enforcer déchu du paradis apparemment, qui remet de l’ordre là-dedans à coup de 9mm. Ajoutez une visite surprise pour Vampirella en guise de final et une intrigue sombre, de pure fantasy urbaine (pensez The Dresden Files de Jim Butcher ou Felix Castor par Mike Carey), semble se mettre en place. Et si ça ne s’annonce sûrement pas révolutionnaire, ça devrait néanmoins séduire les amateurs du genre.

Aren’t you a pretty thing.

Vampirella Strikes review comicsblog 

On appréciera le parti pris des auteurs de doter Vampirella de vêtements réalistes. Imper’ noir, corset et pantalon, le sexy y perd (encore que…) le réalisme y gagne, et on a plus l’impression de lire un vrai comic d’action/horreur et que du fan service enrobé d’une histoire prétexte. De plus ça colle beaucoup mieux à l’ambiance de l’histoire, où le célèbre costume aurait fait tâche.

Au-delà de ce point précis on saluera la sobriété de la narration. La violence est là, l’action et le spectacle aussi, mais le rythme est paradoxalement assez posé. Il y a une vraie atmosphère dans cette série, prenante et même, disons-le, assez élégante. Le tout sert parfaitement l’univers que Sniegoskimet en place avec efficacité, entre film noir et horreur.

Les dessins de Johnny Desjardins collent eux aussi parfaitement. En deux pages on comprend que l’artiste est un grand fan de David Finch (Batman The Dark Knight, New Avengers), dont il s’inspire clairement… Bon ok il le repompe carrément (même pour les cases ratées…), et ça se voit. En même temps Johnny D a été l’assistant de Finch donc c’est presque logique. Et ça reste bien fait alors pourquoi ne pas s’en réjouir simplement ? Et ce style à la fois assez réaliste et très sombre, avec des ombres omniprésentes, convient parfaitement à ce style de récit. Du coup on passera volontiers sur les maladresses ponctuelles.

Vampirella Strikes est donc une mini-série qui commence bien. Ce premier numéro est académique dans sa réalisation mais incontestablement efficace. Tom Sniegoski pose les bases d’une bonne histoire de fantasy urbaine, sombre à souhait. L’action est là et il y a assez de mystère pour donner envie de revenir au prochain numéro. Et si on peut avoir envie de crier au plagiat de la part de Johnny Desjardins, force est quand même de reconnaître que ses dessins servent parfaitement l’histoire. Un vrai bon titre à priori, parfait pour découvrir Vampirella.


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Jeffzewanderer
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