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Hawkeye #1, la review

Hawkeye #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé- Clint réussi
- Ce n’est pas du super-héros
- David Aja…
On a moins aimé- … mais pas au top
- Scénario pas hyper passionnant
- Narration parfois difficile à suivre
Notre note

Il ne vous aura pas échappé que ces derniers temps Matt Fraction (Invincible Iron Man, Mighty Thor) n’est pas à la fête sur Comicsblog. Du coup le lancement de sa nouvelle série Hawkeye, illustrée par David Aja (Immortal Iron Fist) a été accueilli avec beaucoup de circonspection. Et hélas, malgré mon souhait de défendre le scénariste (peut être par affection pour le début de son run sur Iron Man, ou juste par pur esprit de contradiction), force m’est de reconnaître qu’on n’avait pas tort de se méfier.

Oui mais non

 Hawkeye comicsblog critique

N’allez pas non plus tirer des conséquences trop négatives de cette introduction : Hawkeye n’est pas un immonde nanar sur papier. Mais c’est clairement une série dont le premier numéro peine à trouver sa voix. Le pitch n’est pourtant pas inintéressant : en gros c’est ce qu’Hawkeye aka Clint Barton fait quand il n’est pas occupé à sauver le monde avec les Avengers. Ça n’a l’air de rien, mais déjà cette idée a le mérite de tenter d’éviter les écueils sur lesquels les précédentes séries consacrées à l’archer ont buté. A savoir que s’il est personnage génial dans une équipe, ses escapades solitaires en tant que super-héros sont souvent moins intéressantes.

Le problème c’est que le voir se frotter à des gangsters russes bas de gamme qui veulent augmenter les loyers de l’immeuble où il habite pour chasser les locataires, ben ce n’est pas vraiment passionnant non plus. Ce n’est pas à proprement parler mauvais non plus, et peut être qu’avec Wolverine dans le rôle principal (plus coutumier de ce genre d’intrigues) et un peu plus de punch on aurait été plus enthousiaste. Mais bon, on ne va pas non plus noter un titre en fonction de ce qu’il aurait pu être.

En termes de narration c’est aussi un constat en demi-teinte qui s’impose. Ce numéro est un stand-alone, là encore une bonne idée dans le principe pour vite accrocher le lecteur (bon en plus Hawkeye contre les vilains proprios ça ne nécessitait sûrement pas plus de 22 pages…). Mais le mélange de narration trop décompressée (un séquence d’ouverture assez longue sur Clint qui finit à l’hosto totalement inutile si ce n’est pour faire un parallèle gratuit entre son sort et celui d’un chien plus tard) ou trop déstructurée (on a des flashbacks, flashforwards, et surtout du mal à s’y retrouver) ne fonctionne pas. Il y a cependant un louable effort pour créer une ambiance, style polar urbain un brin contemplatif (pensez au film Bullit) qui fonctionne plutôt bien.

Non mais oui

Hawkeye comicsblog critique

Niveau traitement du personnage c’est relativement réussi. Clint est assez bien traité, fidèle à lui-même, et surtout pas enfermé dans un rôle de guignol doué mais immature comme on a trop souvent vu. Les dialogues et la narration sont plaisants et dans le plus pur style Fraction. Comprenez par là qu’on y trouve un second degré quasi-permanent, des tentatives de comique sans avoir l’air d’y toucher. Parfois ça marche, parfois ça agace prodigieusement. Choisissez votre poison…

Au dessin David Aja aussi laisse une impression en demi-teinte. D’un côté on retrouve sa patte si particulière, faussement naïve, avec ses noirs compacts et ses lignes donnant l’impression d’avoir été tracées au pinceau. Et vu le parti pris polar de la série, à laDaredevil par exemple, ce style convient très bien. De même que les couleurs pâles de Matt Hollingsworth. Cependant on a l’impression que tout ça manque cruellement de détail, même pour du Aja. De même certains décors se ressemblent beaucoup et ça n’aide pas à se repérer entre les scènes (y compris quand ces similarités sont clairement voulues pour faire un effet).

Au final on termine la lecture de ce premier numéro avec une impression mitigée. Ce n’est pas bon, mais pas mauvais non plus. Il y a de bonnes idées, mais qui ne fonctionnent pas forcément. Et on ne voit pas vraiment dans quelle direction la série va partir par la suite. Reste un personnage plutôt bien écrit, pour peu qu’on ne soit pas allergique à la « Fraction touch ». En fait le dernier mot de ce titre résumera bien le sentiment du lecteur : « Ehn ».


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Jeffzewanderer
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