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Dylan Dog, la critique

Dylan Dog, la critique

ReviewCinéma
On a aimé• Les monstres ne sont pas des méchants par défaut
• L'humour
On a moins aimé• Manque d'originalité
• Le twist vu à mille lieues
Notre note

Il n'y a pas que les américains qui savent faire des comic books de super-héros, l'Europe aussi à ses talents et peut parfois les adapter au cinéma, comme avec Dylan Dog. Comic book italien publié depuis 1986 et qui a vu environ 300 numéros défiler à son compteur, Dylan Dog est l'histoire d'un détective qui navigue dans un monde où les vampires, loups-garous, zombies et autres monstres se mêlent en silence au monde des humains. Produit en 2011, le film arrive enfin en France directement sur le marché du Blu-Ray / DVD chez Condor Entertainment. Saura-t-il vous conquérir ?

Ancien policier devenu détective, Dylan Dog (Brandon Routh, déjà vu dans Superman Returns, Scott Pilgrim ou encore Chuck) se traîne un lourd passé et a décidé de laisser le monde du surnaturel derrière lui. Autrefois gardien du secret et de l'équilibre des forces entre les différentes races et familles de monstres, de tragiques événements l'ont amené à raccrocher. Aujourd'hui des meurtres mystérieux pourraient mener à une guerre de clans, et Dylan doit reprendre du service pour empêcher le pire d'arriver.
 

 
Très proche du style et de l'idée de Constantine, le film semble s'en inspirer grandement pour ses personnages et son déroulement. Les fans du comic book y trouveront d'ailleurs à redire tant on a ici le même traitement : le personnage s'en trouve lissé et perd de son piquant. On suit Dylan Dog à travers son enquête, allant de clans en clans et de bagarres en bagarres, révélant un peu plus chaque fois de son passé mystérieux. Dans la forme, on a réellement l'impression de suivre une histoire classique de détective, à la façon des vieux films noirs narrés par le personnage principal. Le côté occulte du film ne se retrouve finalement qu'en arrière plan, un peu comme une métaphore du vrai monde.
 
Vampires, loup-garous ou zombies, tous ne pourraient être que des familles de mafieux et des représentants d'une classe sociale, et un des points intéressants du film est d'ailleurs de ne pas les présenter comme des bad guys, mais seulement comme des clans qui cherchent à vivre leur vie. Les vrais vilains ne sont pas forcément ceux que l'on croit, ou peut-être que si tellement la trame semble prévisible et vue mille fois.
 
Car si le film possède un bon rythme, des acteurs loin d'être mauvais ou de surjouer, des effets spéciaux plus que corrects et surtout un sens de l'humour bien trouvé (on pense aux péripéties du sidekick qui rappelera forcément Shia Labeouf dans Constantine, en moins énervant), là où le film trouve la justification de son direct-to-dvd est dans son manque d'originalité. A aucun moment un amateur du genre ne sera réellement surpris, à aucun moment il ne trouvera un élément vraiment génial. Le tout se regarde très bien mais ne sort finalement pas du lot, et on se demande pourquoi Kevin Munroe n'a pas simplement demandé à réaliser un Constantine 2.
 
Comme l'a si bien formulé je ne sais plus quel membre de Bleeding Cool à propos de The Amazing Spider-Man : on aime quand un film est mauvais car ça nous donne du grain à moudre sur son dos, on aime quand un film est génial car on passe des heures à en faire ses louanges. On aime beaucoup moins quand un film est juste bien, parce qu'on ne sait plus trop quoi dire dessus. Particulièrement dans ce cas où le personnage n'a pas vraiment la popularité de Peter Parker
 


Dylan Dog est au-dessus des films que vous verrez le samedi à 14h sur TF1, ou qu'on pouvait voir à 22h30 le jeudi soir sur M6 dans ma jeunesse (si si, les films avec les araignées géantes sur les plateformes pétrolières reconverties en laboratoires), mais il ne vaut pas l'achat en DVD. Attendez son passage sur W9 ou NT1 l'an prochain. Pour finir, mention spéciale pour le clin d'oeil au créateur du comic book, Tiziano Sclavi, qui dans le film devient... vous verrez.
Manu
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