Le numéro 1 de Spider-Men avait été un vrai coup de coeur à la rédac', nous qui attendions depuis des années de voir les Spider-Men classique et Ultimate se rencontrer. Et finalement, n'est-ce pas encore meilleur que ce soit Peter Parker qui rencontre non pas son double, mais le successeur de son double ? Le tout était excellent mais faisait vraiment office d'intro. Là ça y est, on assiste à la vraie rencontre entre les deux hommes (enfin l'homme et l'ado).
Le résultat est à la hauteur de l'attente, voire au-dessus. On s'y attendait, on a le droit à ce qu'on peut appeler une "awkward situation", une situation particulièrement embarrassante pour les deux : Miles Morales qui se rend compte qu'il remplace peut-être un homme qui n'est pas mort, et Peter Parker qui ne comprend rien (au début) et en a un peu marre que tout le monde connaisse son identité secrète. De cette rencontre s'en suivent un combat dans lequel chacun fait étalage de ses pouvoirs pour protéger son identité secrète, mais surtout des dialogues et un humour exceptionnels.
On n'en attendait pas moins de Brian M. Bendis, mais ici il se surpasse et on sent son amour pour les personnages, et le plaisir qu'il a à jouer avec. Ainsi ni l'un ni l'autre ne sont en reste, que ce soit Peter qui découvre cet univers et tente de comprendre, ou Miles qui se trouve face à une nouvelle version de son idole.
Côté intrigue, on peut avoir l'impression que ça n'avance pas mais l'event va droit à l'essentiel et nous donne ce que l'on veut voir, privilégiant les personnages à l'action et le combat contre le vilain. Ainsi on ne devrait pas avoir de surprise quant à l'instigateur de tout ça, déjà révélé dans le premier épisode, et les personnages ne prennent pas 3 épisodes à comprendre de quoi la situation retourne. Peter rencontre d'autres membres de l'univers Ultimate et cela donne lieu une nouvelle fois à de très bon dialogues, dont un monologue particulièrement savoureux.
On continue à prendre notre pied devant ce Spider-Men, et si on sait globalement vers quoi on va se diriger dans la suite, on n'y perd aucun plaisir, mais au contraire on s'impatiente de le voir. On aimerait voir Brian M. Bendis sur le Tisseur en post-AVX plutôt que sur les mutants, et on veut définitivement voir plus de Sara Pichelli chez Marvel, avant qu'un autre éditeur ne la débauche.
