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Fairy Quest, la review

Fairy Quest, la review

ReviewGlénat
On a aimé• Une écriture beaucoup plus subtile qu'elle n'y paraît.
• Humberto Ramos en grande forme
• Des couleurs et une ambiance somptueuses
On a moins aimé• Trop court
• Une suite qui tarde à arriver
Notre note

Projet de longue date des deux vétérans de l’industrie que sont Paul Jenkins et Humberto Ramos, Fairy Quest débarque enfin dans la langue molière grâce aux efforts conjugués de Glénat Comics et Thomas Rivière. Et pour moins de 14 euros, ce sont 50 pages au pays des merveilles qui vous attendent, faisant de ce premier chapitre un immanquable du printemps, tout simplement…

 

Dans un monde où le petit chaperon rouge et le loup sont amis, où Hansel et Gretel sont deux têtes à claques, où Peter Pan est un hors-la-loi plus proche de Robin des Bois que de sa version Disney et où Grimm règne en dictateur, les héros de contes de fées essayent tant bien que mal de vivre leur vie et d’échapper au tout-puissant script, supposé guider leur vie dans leurs moindres détails. C’est au sein de ce background un peu particulier que Paul Jenkins va développer l’histoire d’amitié formidable qui lie le Chaperon Rouge et son ami Lou (le Loup, ça ne s’invente pas), avec beaucoup plus de profondeurs que ce que l’on est en mesure d’attendre d’un conte de fées classique. Critique du despotisme et de certaines méthodes d’écriture sont de rigueur et les auteurs jouent avec des personnages classiques à leur gré, sans jamais les dénaturer.
Et si 50 pages (seulement) de Bande Dessinée peuvent d’ordinaire paraître insuffisantes pour développer une histoire riche de sens et un récit construit, le scénariste trouve ici une justesse rare en dansant sur un fil entre l’avancée d’une histoire rapide et un contenu suffisamment riche pour ne jamais laisser les lecteurs sur leur faim.

Du point de vue du dessin maintenant, c’est un véritable tour de force que livre Humberto Ramos, d’autant plus lorsque l’on connaît la charge de travail imposée au dessinateur Mexicain par Marvel depuis plusieurs années. Dessinée dans la douleur sur le peu de temps libre qu’il pouvait s’accorder ces dernières années, Fairy Quest échappe avec brio à la critique trop fréquente du travail bâclé. Bien aidé par des couleurs sublimes (les fameuses scènes de pluie emportant le prix des planches les plus fortes de l’album), Humberto Ramos livre un travail plein, du design de ses personnages en passant par tout ce qu’il y a de plus efficace.
Enfin, mention spéciale au lettrage à la traduction, réalisés par le studio Makma (Edmond Tourriol, Benjamin Basso) qui ne font que renforcer l’impression très positive dégagée par le script sans impairs de Paul Jenkins…

Vous l’aurez compris, Fairy Quest fait partie des immanquables de la saison et ne doit en aucun cas vous échapper lorsque vous serez face à votre rayon, bien aidé en plus par un tout petit prix de 14 euros. Certes le voyage au pays des rêves pourra vous sembler court, mais une suite ne verra le jour que si les lecteurs répondent présent et il serait dommage de passer à côté d’une fresque aussi belle dans les années à venir.  Glénat Comics n’est pas là pour faire de la figuration, qu’on se le dise… Brillant !



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Sullivan
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