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Mind The Gap #1, la review

Mind The Gap #1, la review

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On a aimé• Des personnages fouillés et attachants
• L’atmosphère tantôt réaliste, tantôt onirique
• Un mystère captivant
• Les dessins et couleurs, splendides
On a moins aimé• Euh…
• Ellis c’est bizarre comme prénom féminin
Notre note

En ce moment Image Comics est en plein boum, sortant des nouvelles séries et mini-séries à la pelle comme pour mieux justifier leur slogan « experience creativity ». Parmi cette pléthore de nouveaux titres il y a Mind The Gap, par Jim McCann (Hawkeye & Mockingbird, Avengers Solo), Rodin Esquejo (Morning Glories) et Sonia Oback (Uncanny X-Men, X-Force, X-23). Et c’est un petit bijou.

Le titre est assez énigmatique (littéralement « attention au trou ») mais finalement aisément compréhensible. Ce « gap » c’est une sorte de monde hors du monde, irréel, où se retrouve Ellis Peterssen (dite Elle ou E) quand elle tombe mystérieusement dans le coma. Une prémisse digne du Neverwhere de Neil Gaiman, tout comme les divers tableaux symboliques qu’elle traverse et les personnes qu’elle croise dans cette « entre-monde ».

Mind The Gap Comicsblog Critique 

Le tout a des airs de ballade onirique aussi mystérieuse que captivante, et se termine par un cliffhanger extraordinairement efficace. L’écriture de McCann, qui évolue pour l’occasion dans un registre un peu différent de ce à quoi il nous avait habitués, est à ce titre remarquable. Notamment grâce à des dialogues ciselés à la perfection. C’est énigmatique mais jamais incompréhensible ni confus. Et l’alternance entre monde réel et la fantasmagorie est parfaitement gérée.

Car pendant qu’Ellis erre, la vie continue autour d’elle. Sa famille et ses proches s’inquiètent (plus ou moins). Et surtout on se demande comment la jeune femme est tombée dans le coma. Car il ne fait aucun doute qu’elle n’a pas été simplement victime d’un accident, comme en témoignent les rares interventions et conversations téléphoniques d’un énigmatique individu encapuchonné. Ou les querelles entre le docteur Hammond, qui insiste pour s’occuper du cas de l’héroïne, et la jeune docteur Geller, qui s’interroge sur tous ces secrets. Bref les mystères abondent.

L’autre atout de Mind The Gap ce sont les personnages, tous très réussis et fouillés. A commencer par Blake Robert Plangman, dit Bobby, qui servira de guide à Elle dans son périple fantasmagorique. Un sympathique vaurien, beau parleur et charismatique en diable. Ellis est tout aussi fascinante, ses péripéties dans le « gap » nous dévoilant les recoins de sa psyché. Et les personnages secondaires ne sont pas en reste. Jo et Dane, la meilleure amie et le petit ami respectivement, sont touchants et attachants. On adore haïr la famille d’Elle, de sa mère trop exigeante à son frère imbu de lui-même. Et ce ne sont là que des aperçus d’un casting qu’on a hâte de suivre.

Mind The Gap Comicsblog Critique 

Enfin comment ne pas parler des sublimes dessins de Rodin Esquejo ? C’est bien simple on dirait du Mike Choi (X-23, X-Force, Uncanny X-Men) au sommet de son art. La collaboration de Sonia Oback, partenaire à la vie et sur papier de Choi, n’y est sûrement pas pour rien. Surtout au niveau des couleurs, très léchées et absolument sublimes. Elles sont particulièrement remarquables lors des séquences fantastiques, créant à elles seules un climat irréel. Le trait d’Esquejo lui-même est très fin, ses personnages sont expressifs sans forcer et ses compositions sont extraordinaires. L’artiste a un sens aigu du storytelling, des mises en pages jusqu’au cadrage pour chaque case. Et si, on l’a dit, les couleurs d’Oback aident à créer une ambiance lors des séquences fantastiques, il convient tout autant de saluer la créativité d’Esquejo dans ce domaines. Ses splash pages, notamment, marqueront les esprits.

Mind The Gap c’est donc un mystère captivant et remarquablement bien écrit, teinté de fantastique et d’onirisme. C’est une galerie de personnages fouillés qu’on a envie de suivre. Et ce sont des dessins sublimes qui transcendent le récit. Le tout dans un numéro oversized et sur du papier glacé d’excellente qualité. Bref, à en juger par ce premier numéro, Image tient un nouveau hit et peut être même un classique si la série continue sur ces rails. Vivement la suite !


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Jeffzewanderer
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