Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Near Death tome 1 -  Nettoyage de bilan, la review

Near Death tome 1 - Nettoyage de bilan, la review

ReviewIndé
On a aimé• Des éléments moraux intéressants
• Un style très européen
On a moins aimé• Un retournement un peu rapide
• Peu original
Notre note
A peine trois jours après la sortie du premier recueil VO de la série, Atlantic BD a sorti en mars dernier le premier tome de la série Near Death, par Image Comics, débutée en septembre dernier. Une belle preuve que l'éditeur croit en cette série, que si l'on en croit la citation du grand Ed Brubaker en quatrième de couverture, réinvente le genre du tueur à gage d'une façon qu'il aurait aimé imaginer. Alors la série est-elle à la hauteur de ce qu'on nous vend ? Par la suite peut-être, mais pour le moment le fameux bilan de ce tome 1 est plutôt mitigé.
 
Le pitch ? Markham, tueur à gage, est grièvement blessé lors d'une mission. En expérience de mort imminente (near death), il a un aperçu de ce qu'il pense être l'Enfer, où ceux qu'il a tués l'attendent. Heureusement pour lui, il s'en sort et décide alors de tout faire pour éviter de finir là-bas à sa mort en se rachetant de ses actes passés. Dans les quelques numéros qui suivent, on le voit donc aider de nombreuses victimes potentielles, et forcément se faire de nouveaux ennemis au passage.
 

 
Si l'idée est intéressante, on ne peut que se dire qu'elle n'est pas non plus très originale. Le vilain repenti qui cherche à se racheter une conscience, on a déjà vu (je suis en plein re-visionnage d'Angel, donc je connais). Et on ne peut également que se dire qu'on attendait autre chose après avoir lu les propos de Brubaker. Mais passons. Le problème reste cependant que si l'écriture suivait, on ferait fi de ce manque d'originalité, mais le tout est un peu rapide et facile. En effet la transformation de Markham est un peu brusque (à peine quelques pages) et on ne peut que se demander comment il en arrive là : il n'a pas l'air très gêné par sa conscience, mais plutôt par l'idée d'aller en Enfer, alors que rien ne nous prouve que c'est bien ce qu'il a vu (personnellement, j'aurais misé sur le subconscient). 
 
Côté dialogues, c'est la même chose, ça parait un peu facile. On ne sait pas si ça vient de la traduction ou de l'écriture originale de Jay Faerber (mais on mise sur cette dernière), mais les relations entre les personnages et leurs conversations manquent parfois de poids et de gravité. On pensera particulièrement à la relation avec un officier de police qui devrait logiquement avoir une relation bien plus cassante avec Markham.
 
Restent quelques conflits moraux intéressants concernant les gens que Markham sauve (même si une nouvelle fois la résolution est vue et revue) et un très bon dessin de Simone Guglielmini, dans un style très européen que l'on verrait bien sur des séries franco-belges. Côté édition, Atlantic BD soigne ses sorties avec un format cartonné, très européen aussi, pour tous ses titres. Un gros reproche cependant : les couvertures sont regroupées en fin de tome, alors qu'il aurait été préférable de les conserver entre chaque chapitre. Ceux-ci sont en effet relativement indépendant, et on n'a aucun indication du passage d'une histoire à l'autre. Ne serait-ce qu'un petit "fin" ou "à suivre" en fin de chapitre aurait été appréciable.
 

 
On espérait qu'Atlantic BD avait mis la main sur une nouvelle pépite du polar, mais à la place on se retrouve déçu par une nouvelle oeuvre passable, qui certes lancent quelques pistes intéressantes pour la suite, mais ne réussit pas à séduire avec son premier tome. A suivre.
Manu
est sur twitter
à lire également
Commentaires (0)
Vous devez être connecté pour participer