Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Uncanny X-Men #8, la review

Uncanny X-Men #8, la review

ReviewMarvel
On a aimé
On a moins aimé
Notre note

La première escapade de l'équipe de Cyclope dans la flore de Tabula Rasa touche à sa fin. Le gros du combat derrière eux, la Team Extinction fait le ménage et pendant que la poussière retombe Kieron Gillen prend le temps de nous livrer des moments lourds de conséquences pour l'avenir et une autre vision du rôle de l'équipe de X-Men la plus instable de l'histoire des mutants.

Jusqu'ici Gillen s'était principalement arrêté sur les motivations de CyclopeColossus et les états d'âme de Tornade. Ici l'auteur se concentre sur les six autres personnages de l'équipe (désolé Danger, il semblerait qu'il n'y ait pas grand chose à dire sur ton sujet...) et entrouvre des portes débouchant sur des coins bien sombres de la psyché de certains. A commencer par Colossus. La dernière fois qu'on l'avait vu, le mutant russe s'enfonçait sous terre afin de sauver sa soeur capturée par des créatures pas super glamour. Face au spectacle de Magik en mauvaise posture, Piotr perd le contrôle et laisse entrevoir les réelles conséquences de sa transformation en Juggernaut. A n'en pas douter, l'homme à la peau d'acier risque de perdre son sang froid lors de AvX et pour le peu que Gillen nous en montre aujourd'hui, ça risque d'être sacrément moche. A travers une scène impressionnante, l'auteur explore une des rares réelles conséquences de Fear Itself, l'enfer que traverse un personnage majeur de la franchise X-Men et le lien qui l'unit à sa soeur. Tout ça en quatre pages. Chapeau !

A côté, le scénariste britannique poursuit ce qu'il avait continué deux numéros plus tôt et approfondit la relation entre Magnéto et Psylocke. Deux personnages qui prennent progressivement une place de plus en plus proéminente dans l'univers mutant et qui s'avèrent être bien plus sombres et nuancés que ce que la plupart de leurs coéquipiers peuvent le penser. L'arc en lui-même est une résonance des événements dramatiques de la Dark Angel Saga parue l'année dernière dans les pages de Uncanny X-Force, mais les échanges entre ces deux personnages sont particulièrement gratifiants pour qui a lu Uncanny X-Force #9. Ce qui aurait pu n'être qu'un one-shot anecdotique a ici été transformé par Gillen en événement fondateur d'une relation complexe, voire malsaine, entre le maître du magnétisme et la ninjette. Après lecture de la miniNamor/Hope Magneto : Not a Hero, et de cet épisode, il est clair que Erik Lehnsherr sera un personnage sur lequel garder un oeil durant le choc des titans que sera AvX. La conclusion de l'épisode qui se présente sous la forme d'un dialogue entre lui et Psylocke traduit toute la difficulté des choix auxquels les décideurs mutants doivent faire face. Surtout, elle permet de saisir que ces décideurs ne se limitent pas qu'à Wolverine et Cyclope.

Enfin, Gillen poursuit son exploration du duo Namor/Hope. Une note fraîche qui permet de se défaire des tensions dramatiques. Voir Hope évoluer au milieu de ces aînés apporte une nouvelle dimension au personnage. Loin des jeunes mutants de Generation Hope sur lesquels elle a l'ascendant, l'adolescente est bien moins exaspérante et sonne juste, immature à souhait. Son interaction avec le prince des mers offre à l'histoire la dose d'humour dont elle avait besoin. La dynamique de l'étudiante qui drague son prof prend une tournure inattendue grâce à un Namor au top de sa forme. Kieron Gillen ne s'impose aucune limite et développe des concepts riches. Néanmoins, toutes ces interactions entre binômes se font à un prix. Quatre numéros durant cette histoire a manqué cruellement de dynamique d'équipe. Certes en huit numéros chaque membre de cette équipe chaotique a eu un moment pour briller et le caractère de chacun d'entre eux a été posé de façon précise et brillante, mais on ne peut s'empêcher de souhaiter voir l'équipe agir comme un tout un peu plus souvent. Côté déceptions, le concept d'"unwife" aurait sûrement gagné à ne pas être expliqué...

Un petit mot sur les dessins. Greg Land expose ici ses plus grandes qualités et ses plus grands défauts. Un nombre de poses limitées, des visages féminins qui se ressemblent tous les uns les autres... Mais des créatures sublimes ! Lorsqu'il s'agit de dessiner des monstres et des humanoïdes au physique altérés, Land est bon. Tabula Rasa est clairement un environnement parfait pour que l'artiste parvienne à nous faire oublier son goût prononcé pour le photo-referencing. Mention spéciale à sa Psylocke saisissante...

Psylocke/Magneto 

Uncanny X-Men #8 est un numéro important pour qui aime Colossus, Psylocke et Magnéto, mais surtout pour qui compte lire AvX. Lorsqu'on sait que Kieron Gillen écrit ses histoires avec l'event en tête, on ne peut s'empêcher d'imaginer que des affrontements particulièrement sombres et lourds de conséquences auront lieu dans les pages de Uncanny X-Men et que les alliances qui ont vu le jour dans cet épisode seront certainement déterminantes.

Steeve
à lire également
Commentaires (0)
Vous devez être connecté pour participer