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Scarlet Spider #1, la review

Scarlet Spider #1, la review

ReviewMarvel
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Notre note

Après Cable et en attendant les genouillères et les épaulettes, c’est un autre symbole des années 90 qui fait son grand retour dans les pages de nos comics en la personne de Scarlet Spider. Enfin presque, puisque ce n’est pas le défunt Ben Reilly (le clone de Spider-Man de triste mémoire qui le remplaça un temps) mais Kaine, l’autre clone, qui endosse(ra) le costume écarlate (sans hoodie, snif) dans cette nouvelle série par Chris Yost (X-Force, Nw X-Men) et Ryan Stegman (She Hulks, Incredible Herc). Et le résultat s’annonce a priori plutôt convaincant.

Scarlet SpiderAinsi Marvel n’a pas osé déterrer les cendres de Ben Reilly, préférant miser sur un Kaine qui avait déjà réussi son comeback dans les pages d’Amazing Spider-Man (dans les arcs The Grim Hunt et Spider Island). L’idée est de créer un Spidey plus sombre. « All of the power, none of the responsibility » (tout le pouvoir, aucune responsabilité) comme le dit la byline sur la couverture. Un pitch intéressant donc, pour l’occasion servi par une exécution efficace qui devrait contenter le fan d’Amazing comme le nouveau lecteur. Seuls les fans invétérés des 90s (il y en a, mais oui, mais oui) pourraient être déçus car si le titre de la série est un appel pour eux, le contenu lui n’a pas grand-chose à voir avec les comics de cette période (qui a dit heureusement ?).

Chris Yost nous écrit donc un premier numéro à la structure éprouvée maintes fois : la scène d’action pour se mettre dans le bain (Kaine qui dépouille des trafiquants d’esclaves à Houston), le moment de réflexion pour présenter le héros à travers son passé (bien fait), les hésitations du personnage sur son avenir et enfin le cliffhanger qui devrait réellement lancer l’intrigue du premier arc. Un enchaînement de scénettes classiques donc, mais bien fait, qui donne envie de s’intéresser au personnage. Et le story arc à venir, tournant autour du trafic d’êtres humains et d’un vilain cinglé pyrokinésiste, ne devrait pas être mal non plus.

Yost a en effet pas mal de bonnes idées, notamment concernant les pouvoirs de Kaine après sa « renaissance » dans Spider Island. Ainsi l’ex-vilain peut désormais tirer des toiles depuis ses poignets, comme Spidey il fut un temps. Et il y a cette idée, reprise à Dan Slott (Amazing Spider-Man) d’utiliser les trucs (désolé, je ne suis pas entomologiste) qui permettent à Spidey de s’accrocher au mur à la manière de griffes. Il est d’ailleurs marrant de voir Kaine se raser à main nue. Et adieu le spider sense aussi (bon en fait je ne savais même pas qu’il en avait eu un…).

Scarlet SpiderMais ce qui est assurément le plus intéressant dans ce numéro, c’est de voir comment Yost va traiter Kaine, personnage jusque là très unidimensionnel. Dan Slott avait commencé à l’humaniser un peu, pour ne pas dire à le « Ben Reilly-iser ». Yost continue a priori dans cette voie, mais en insistant plus sur sa part de noirceur. Ça donne de longs monologues angoissés, quelques one liners de dur à cuir, et un moment très drôle où Kaine enguirlande une vieille dame qu’il vient de sauver d’une voiture. Cette dernière scène est d’ailleurs le point fort du numéro, puisqu’en quelques petites touches le scénariste montre l’ambiguïté de son « héros », qui a complètement oublié le conducteur du véhicule, blessé à cause de lui, et qui préfère fuir quand il le réalise. « None of the responsibility ». Cependant on sent qu’à l’instar de son héros, la série se cherche encore un peu, ne trouve pas sa voie en 22 pages. Seulement quelques pistes.

Au dessin Ryan Stegman est plus que convaincant. Il réussit de très belles mises en page (la scène d’ouverture avec vue sur les balles à la Matrix), ses personnages sont dynamiques et ses designs convaincants. On regrettera juste des visages qui manquent de détail et donc un peu de personnalité. Son style est peut être aussi un peu trop lumineux pour un titre qui se veut sombre, mais ça ne choque pas non plus et de toute façon on devra attendre quelques numéros pour réellement être fixé sur le ton de la série.

Scarlet Spider s’annonce donc comme une série des plus sympathiques, finalement assez éloignée des productions des années 90 dont elle semble pourtant courtiser les fans. Il est encore trop tôt pour se prononcer sur le scénario, mais on peut déjà dire que Chris Yost a trouvé quelques pistes intéressantes pour traiter son personnage principal. Cependant ce ne sont que des pistes et la série donne l’impression de se chercher un peu, donc on va attendre quelques numéros avant de réellement s’enthousiasmer.

Les plus : Dark Spider-Man

                Bien écrit et accessible aux néophytes

                Mises en page inspirées et efficaces

Les moins : Le titre se cherche encore un peu

                   Visages un peu fades

                   En fait ce n’est pas du tout du Scarlet Spider, il n’a même pas son hoodie

                  

Notes

Scénario : 3,5/5

Dessin : 3,5/5

Globale : 3,5/5

Jeffzewanderer
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