Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Avengers Annual #1, la review

Avengers Annual #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé
On a moins aimé
Notre note

Il y a quelques mois, dans New Avengers Annual, Brian Michael Bendis (Avengers, Ultimate Spider-Man) nous contait la première partie de la campagne de Wonder Man et ses Revengers contre les Avengers. Le pitch de cette histoire n’était pas inintéressant, avec un Wonder Man qui était arrivé à la conclusion que les Avengers, malgré leurs indéniables qualités, représentaient une menace pour le monde. Et surtout cet annual marquait le retour de l’italien Gabriele Dell’Otto (Secret War, X-Force : Sex And Violence) sur des pages intérieures. Hélas le scénario ne tenait pas ses promesses, se résumant à une gigantesque bagarre, et l’association de l’artiste à un coloriste pour lui permettre de travailler plus vite peinait à convaincre.

Avengers AnnualQuelques mois ont donc passé, et revoilà le Bendis/Dell’Otto pour la seconde partie de l’histoire. Seconde partie qui non seulement ne corrige pas les défauts de la première, mais en contient d’autres en sus. En effet, s’ils y en avaient qui espéraient encore avoir droit à autre chose que de la baston décérébrée (décidément monnaie courante dès qu’on parle des Vengeurs ces temps-ci) et un dénouement prévisible, ils vont vite déchanter. Bendis nous livre exactement ce à quoi on s’attendait pour ce round 2 entre Avengers et Revengers. Le problème c’est que ce n’est même pas épique. Il y a certes un joli contrepied lors du duel entre Iron Man et Wonder Man, mais ça transforme le reste du combat en formalité expédiée en trois pages. Littéralement. Non seulement l’intensité dramatique en prend un coup, mais surtout on arrive à la fin de l’affrontement en se disant « tout ça pour ça ? ».

Mais alors, s’il n’y a que trois pages de véritable action dans ce numéro, que contiennent les vingt-neuf autres ? De la parlotte. Stérile. Les Avengers, hagards, passent le temps à se demander ce qui a bien pu passer par la tête de leur ancien coéquipier pour qu’il se décide à les attaquer. Sans trouver de réponse. Wonder Man répète à qui veut bien l’entendre que les Vengeurs sont des dangers publics, mais si, mai si. Mais son « argumentaire » ne change pas d’un iota par rapport à la première  fois où il avait averti l’équipe dans Avengers. Donc ça lasse. Les motivations des Revengers sont expédiées en une case pour chacun. Là pas trop à redire. Rien de génial mais c’est au moins cohérent. C’est juste qu’à ce moment de l’histoire (après la bagarre), on s’en fiche un peu.

Au final il n’y a guère que deux choses intéressantes dans ce numéro. La première c’est la réaction des médias après les déclarations « fracassantes » de Wonder Man sur le danger que représentent les Vengeurs en tant qu’organisation, et leur absence de responsabilités pour leurs actes. C’est intéressant mais bon, ce thème a déjà été développé dans une petite série baptisée Civil War donc on ne va pas s’enflammer non plus. L’autre chose c’est le final sur la nature de Wonder Man. La Scarlet Witch (qui l’avait ressuscité dans les premiers numéros d’Avengers vol.3 il y a une dizaine d’années) en prend encore pour son grade, mais Bendis soulève une idée intrigante. Reste à savoir s’il en tirera quelque chose par la suite.

 

Le scénario n’est donc assurément pas le point fort de cet annual. Et les dessins ne valent guère mieux. Je n’avais personnellement pas été convaincu par l’association entre Gabriele Dell’Otto et le coloriste Ive Svorcina, pensant qu’elle dénaturait trop le graphisme du dessinateur sans être justifiée par le gain de temps permis. Ce n’est pas ce numéro qui va me faire changer d’avis sur ce point. Mais le pire, c’est qu’en plus les crayonnés de Dell’Otto ne sont ici franchement pas terribles. Les personnages font trop souvent brouillons, mal finis, comme s’ils étaient à peine plus que des esquisses, surtout sur les plans larges ou les petites case contenant beaucoup d’éléments.

Bon il y a aussi de belles choses, à commencer par la magnifique double splash d’Iron Man contre Wonder Man. On peut aussi mentionner une louable tentative pour préserver les ombres si caractéristiques de l’italien, ou des mises en pages dans l’ensemble inspirées. Mais ça ne suffit pas pour convaincre.

Cet annual est donc un raté. L’intrigue était assez mal engagée dans le numéro précédent et ça ne s’arrange pas. Non seulement c’est toujours aussi primaire, mais en plus ça vire au verbeux. Et les dessins aussi sont encore moins convaincants qu’avant, la faute à des crayonnés trop brouillons. Quelques belles pages et une ou deux idées intéressantes ne suffisent pas à sauver l’ensemble.

Les plus : Quelques belles pages

                Une question intéressante sur la nature de Wonder Man

                Les Avengers, un danger ? Bonne question…

Les moins : … si Civil War n’avait pas déjà eu lieu

                   Scénario indigent et même pas épique

                   Crayonnés trop brouillons et colorisation peu convaincante

Notes

Scénario : 2/5

Dessins : 2/5

Globale : 2/5

Jeffzewanderer
à lire également
Commentaires (0)
Vous devez être connecté pour participer