Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Batman #5, la review

Batman #5, la review

ReviewDc Comics
On a aimé
On a moins aimé
Notre note

5 mois déjà que Scott Snyder et Greg Capullo rendent la troisième semaine de chaque mois incontournable grace à la sortie de leur plus beau bébé : Batman. Après avoir brillamment introduit une nouvelle Bat-menace dans un univers cloisonné et avoir joué avec l'histoire du Caped Crusader, les deux américains confrontent Bruce Wayne à la folie et aux manipulations malsaines des "Owls" dans un numéro qui fera date, à n'en pas douter. 

Upside down

Il y a deux semaines, Greg Capullo faisait part de son état d'âme sur un célèbre réseau social blanc et bleu, déclarant être déçu de la frilosité de DC qui lui "refusait une idée absolument géniale". Ni une ni deux, le buzz est créé et tous les Bat-Addicts se demandent ce que cache cette déclaration. Réponse hier avec la sortie officielle de Batman #5 où j'épluche chaque page à la recherche de la fameuse bonne idée. C'est alors que saute aux yeux un constat cinglant : le numéro est imprimé à l'envers sur plusieurs pages !
Si de prime abord beaucoup de potentiels acheteurs crient à l'erreur d'impression, le génie des deux créateurs se retrouve à la lecture, où l'acte physique de retourner son comic-book accompagne à merveilles la psyché' d'un Batman complètement perdu, aux portes de la folie et qui semble perdre lui aussi ses notions de bon sens.
Et si le simple acte d'imprimer une page à l'envers pour appuyer la folie du héros peut sembler surfait, la transition par 4 pages imprimées sur la largeur accentue l'effet de rotation au sein de l'esprit d'un Bruce Wayne de plus en plus perdu dans son labyrinthe de chouettes.

"I swore to them that I would protect you, and I haven't"

Rassurez-vous toutefois si vous n'êtes pas amateurs des expérimentations en tout genre, les qualités de scénario et de dessin amenées dans les 4 chapitres précédents sont elles aussi bien présentes, même si l'on peut pointer quelques errements...
En effet, le numéro commence par un état des lieux catastrophique de Gotham City où, orphelins de Batman, les autres protecteurs de la ville semblent perdus et totalement desespérés. Classique, déjà vu et un tantinet surfait puisque Batman ne semble pas disparu depuis assez longtemps pour déclencher une telle vague de panique...
En termes de dessin, Greg Capullo fonctionne comme une pièce de monnaie et souffle le chaud et le froid : Côté face, il magnifie la lente glissade de son héros vers la folie et livre quelques fulgurances telles que la dernière page, absolument maitrisée et très proche de ce qu'il pouvait rendre sur Spawn il y a une dizaine d'années (!) maintenant. Côté pile, on sent que l'artiste en a encore énormément sous la pédale, peut et doit faire mieux, compte tenu de son statut. Evidemment, le résultat final est splendide, mais d'un artiste aux portes de la légende, on est en droit d'attendre encore un peu plus, rendant définitivement son passage sur le héros de Bob Kane mémorable. Nul doute qu'il est toutefois sur la bonne voie et que les numéros à venir verront le dessinateur classique de Spawn battre sa pleine mesure !

A l'instar de ces 4 predecesseurs, Batman #5 est une réussite totale. Intelligent jusque dans son impression, celui-ci fera date grace au procédé ingénieux de Scott Snyder et Greg Capullo d'inverser le sens de lecture pour mieux accompagner le lecteur aux portes de la folie, dans un numéro aussi labyrinthique que les machinations de la "court of owls". Immanquable, comme tous les mois.

Sullivan
est sur twitter
à lire également
Commentaires (7)
Vous devez être connecté pour participer