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Astonishing X-Men #44, la review

Astonishing X-Men #44, la review

ReviewMarvel
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Notre note

Pour finir notre petit tour d’horizon des titres X post-Regenesis, nous allons nous intéresser au titre qui fut un temps le joyau le plus brillant de la couronne des X-Men :Astonishing X-Men. La série a eu du mal à se remettre du départ de ses créateurs Joss Whedon (Buffy, Runaways) et John Cassaday (Planetary, Captain America). En effet entre un Warren Ellis (Transmetropolitan, Thunderbolts) qui a loupé le coche et un turnover incessant par la suite, on a maintenant du mal à saisir l’identité (et l’utilité diront les plus méchants) du titre. Et ce numéro 44, écrit par Greg Pak (Incredible Hulk) et dessiné par Mike McKone  ne va a priori pas changer la donne.

Storm vs CyclopsLe mot clé pour résumer ce numéro c’est mindfuck. Dès la couverture le ton est donné avec un baiser aussi torride que surprenant entre Cyclops et Storm. Bon on ne va pas s’affoler pour si peu, on est habitué à ce genre d’images « choc » (souvenez vous de Wolverine et Jean Grey en couverture d’Uncanny X-Men #394). D’autant plus que pendant les trois quarts du numéro on a bien l’impression que ce baiser n’était qu’un leurre destiné à appâter le lecteur curieux. Certes il y a bien quelques détails, un regard, une réplique, mais pas de quoi crier venez voir. Par contre on est beaucoup plus séduit par une écriture qui nous rappelle la manière dont Chris Claremont(X-Men, Uncanny X-Men, Extreme X-Men,…) envisageait la relation Scott Summers/Ororo Munroe. On retrouve leur amitié et leur rivalité à travers un petit entraînement improvisé qui rappelle les grandes heures d’Uncanny X-Men (notamment quand Scott utilise son pouvoir pour briser sa chute). Sympathique.

C’est d’ailleurs ce qu’on peut dire du style de Greg Pak dans l’ensemble. Cyclops sonne juste quand il repense à sa confrontation avec Wolverine qui a débouché sur le Schism. Emma est cassante à souhait, de même que Doctor Nemesis. Seule Storm surprend un peu par son côté particulièrement enjoué, mais après tout pourquoi pas.

En revanche la première impression concernant l’intrigue c’est la déception. Encore une histoire de Sentinelles. Après Schism et alors que les méchants robots sont aussi à l’honneur dans X-Men, on se dit que ça commence à bien faire. Seulement il ne faut pas se fier aux apparences, et quand le fameux baiser arrive enfin (il est d’ailleurs plutôt bien amené) on a droit à une pirouette bien trouvée de la part du scénariste. Mindfuck on vous disait.

StormDu coup c’est en fait une toute nouvelle intrigue qui commence. Une intrigue qui ne s’annonce pas forcément inintéressante grâce à sa prémisse SF (on va éviter de trop en dire pour éviter les spoilers, mais rassurez vous il n’y a pas de voyage spatial). Cependant elle ne devrait pas non plus redonner ses lettres de noblesse à la série. Et surtout elle ne va pas aider celle-ci à trouver son créneau au milieu de la pléthore de titres X mensuels. Enfin, ne boudons pas non plus notre plaisir, même s’il est un peu vain. Par contre ce qui est un peu dommage c’est qu’on se dit que tout le début du numéro, et notamment les character moments bien trouvés pour Cyclops, comptent pour du beurre.

Au dessin Mike McKone confirme qu’il est un artiste solide. Son trait fin et réaliste est efficace et il n’y a pas grand-chose à lui reprocher si ce n’est peut être un certain manque d’âme. C’est propre et même beau, mais au final assez froid. Et ses designs sont inégaux. Le revival du look punk de Storm est très réussi (plus que ce que Kaare Andrews avait fait sur la mini Astonishing X-Men Xenogenesis), par contre le personnage qu’on découvre sur la dernière page du numéro est anti-charismatique au possible. On notera aussi l’attention particulière que l’artiste porte au visage de Storm et à ses expressions faciales. Il nous livre en effet une très belle Ororo qui a pour l’occasion vraiment l’air d’une femme noire (et pas d’une blanche dont on a coloré la peau en marron), sans non plus tomber dans la caricature.

En fin de compte Regenesis n’a donc rien changé pour Astonishing X-Men. La série continue d’exister en marge des autres titres, sans roster ni créneau bien défini. Les noms des créateurs ne font plus vraiment rêver mais au moins ils livrent un travail solide. Et si ce nouvel arc ne va rien révolutionner, il pourrait quand même s’avérer agréable et mériter un coup d’œil.

Les plus : Une pirouette sympathique pour justifier le baiser

                 L’hommage à Claremont

                 Storm très belle

Les moins : Tout le début du numéro compte pour du beurre

                    Un dessin qui manque un peu d’âme

                    Astonishing reste la cinquième roue du carrosse X-Men

Notes

Scénario : 3,5/5

Dessin : 3,5/5

Globale : 3,5/5

Jeffzewanderer
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