Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Hellboy House Of The Living Dead, la review

Hellboy House Of The Living Dead, la review

ReviewIndé
On a aimé
On a moins aimé
Notre note

Hellboy, de la lucha libre, des monstres et de la tequila. Beaucoup de tequila. Voila en quelques mots ce qui vous attend dans Hellboy House Of The Living Dead, la dernière collaboration en date entre Mike Mignola (le créateur d’Hellboy) et Richard Corben (Cage, Banner). Les fans du gros démon rouge le savent, le duo n’en est pas à son galop d’essai et les résultats ont toujours été des plus concluants. Cette graphic novel le confirme une nouvelle fois.

Hellboy House Of The Living DeadHellboy House of The Living Dead est la suite du one-shot Hellboy In Mexico, publié en 2010. Cependant il n’est pas indispensable d’avoir lu ce dernier pour apprécier la graphic novel, les grandes lignes de  l’intrigue étant résumées au début. Petit rappel des faits à tout hasard : en 1952 Hellboy se rend au Mexique et y fait équipe avec trois luchadores pour lutter contre des vampires. Le quatuor s’en tire bien et surtout s’amuse bien. Trop bien. Car l’un des luchadores se fait capturer par les vampires, transformer en monstre, et doit finalement être tué par Hellboy. Celui-ci avouera par la suite à son ami Abe Sapien qu’il ne se rappelle plus de ce qu’il a fait pendant les mois qui suivirent cette tragique mésaventure. Et bien l’heure est maintenant venue de le découvrir.

Déprimé, Hellboy est devenu un luchador et combat sur le ring entre deux bouteilles de tequila. Cela jusqu’à ce qu’un homme mystérieux vienne lui demander de combattre le champion de son employeur. Et pour motiver un peu le héros, il lui apprend que ledit employeur retient une jeune femme en otage et qu’il la tuera s’il refuse d’obéir. C’est ainsi qu’on en arrive à un combat entre Hellboy et un monstre Frankensteinesque (car le fameux employeur est en fait un savant fou, aidé de son indispensable serviteur bossu). Si l’histoire en était restée là, ça aurait donné un sympathique one-shot, bien kitch, comme on les aime. Mais elle n’en reste pas là et on ne s’en plaindra pas non plus.

En effet Mike Mignola nous prend à contre-pied avec la seconde moitié de l’histoire. Y débarquent pèle mêle un loup garou, des vampires, une procession de squelettes et pas mal de fantômes. Le tout pour une belle tragédie aux allures de ballade onirique. Et oui. On y voit un Hellboy qui peine à Hellboy House Of The Living Deadsupporter le poids de ses échecs, qui n’arrive pas à trouver la paix à cause de ses regrets. Et c’est extrêmement touchant, du grand Mignola. Les dialogues sont rares, mais c’est pour mieux servir l’ambiance. Et qu’il s’agisse de voir HB se bagarrer contre les vampires ou prendre un verre dans une cantina miteuse avec le monstre qu’il a combattu, le ton est toujours d’une justesse absolue. Et l’humour survient aux moments les plus inattendus (la mort du premier vampire par exemple), dans la plus pure tradition de Mignola.

Pour toutes ces raisons, House Of The Living Dead est le type même de récit qui nécessite une parfaite osmose entre scénariste et artiste pour bien fonctionner. Et c’est heureusement le cas, Mignola et Richard Corben commençant visiblement à bien se connaître. On ne reviendra pas sur le trait si particulier du dessinateur, toujours aussi impeccable et efficace pour les histoires d’horreur (et qui n’essaye jamais de singer la patte si spécifique du créateur d’Hellboy). Non on s’attardera plutôt sur ses mises en pages. Elles mêlent habilement des caractéristiques propres à Mike Mignola (plans serrés sur des éléments du décor, lente exposition,…) et ce qui fait la force de Corben (essentiellement la composition de chaque case). On sent que le duo se fait confiance et que Mignola laisse de la liberté à l’artiste. Le tout pour un résultat irréprochable.

House Of The Living Dead est donc une réussite totale. L’histoire est magnifique, au début drôle voire complètement barrée, mais aussi tragique et émouvante par la suite. Poétique même. Et parfaitement servie par les dessins d’un Richard Corben qui sait s’approprier Hellboy et son univers sans les dénaturer. Au final, le seul reproche à formuler, c’est peut être le choix de publier ce récit sous la forme d’un hardcover. Certes ça donne un très beau livre, avec un papier de qualité, mais à 15$, ce n’est pas donné. Mais si vous craquez vous ne serez pas déçu.

Les plus : Une histoire à la fois drôle, kitch, tragique et poétique

                 Richard Corben, parfait

                 Un beau livre…

Les moins : … mais à 15$

                    Ce pauvre Hellboy déguste ces derniers temps

Notes

Scénario : 4,5/5

Dessin : 5/5

Globale : 4,5/5

Jeffzewanderer
à lire également
Commentaires (3)
Vous devez être connecté pour participer