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Spider-Man #142 (VF), la review

Spider-Man #142 (VF), la review

ReviewPanini
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Notre note

Nouveau statu-quo dans l'univers du Tisseur de Toile ! A peine plus de trois ans après les débuts de Brand New Day qui remettait les compteurs à zéro pour ramener notre Monte-en-l'Air vers un contexte plus 70's avec un Peter Parker, dont l'identité secrète est de nouveau inconnue, n'étant plus marié à Mary-Jane (en gros, on oublie les conséquences du mariage de Pete et M.J., du run de J.M. Straczynski et de Civil War) et qui nous aura offert une centaine d'épisodes qualitativement en dents de scie, c'est Dan Slott, l'homme qui s'en est globalement le mieux tiré durant la période sus-citée (notamment grâce à New Ways To Die, ou encore le six-centième épisode de la série régulière Amazing Spider-Man) qui retrouve le personnage pour cette nouvelle ère, accompagné d'un autre artiste qui connaît bien l'Homme-Araignée et qui s'est fait remarquer lors de son passage sur Spectacular Spider-Man : Humberto Ramos. Les compères nous livrent Big Time, une nouvelle ère qui risque d'apporter beaucoup à notre sympathique voisin l'Araignée.

(Spider-Man #142 contient les épisodes US Amazing Spider-Man #648 et 649, ainsi que quelques back-ups à ASM #647)

Qui dit nouvelle ère, dit forcément nouveaux lecteurs. Pour eux, voici un récapitulatif des précédents événements. Alors que Spider-Man a révélé au monde entier qu'il était en réalité le jeune photographe du Daily Bugle, Peter Parker, lors du crossover Civil War, sa tante May a été victime d'une balle perdue tirée par l'un des sbires du Caïd, Wilson Fisk. Pour sauver sa tante, notre héros et sa femme Mary-Jane Watson ont fait appel au maître des enfers Mephisto afin qu'il modifie la réalité. Mais ce dernier leur a demandé en échange un lourd tribu : leur mariage. Ces derniers instants de mariage ont été relatés dans les sagas Back in Black et One More Day récemment publiés en librairie par Panini dans un Deluxe. Les mystères restés en suspens à l'issue de ces arcs ont été résolus ces deux derniers mois dans Spider-Man 140 et 141. S'en est suivi Brand New Day qui était comme une sorte de retour aux sources pour le personnage qui a connu des hauts et des bas. Dernièrement, la famille Kravinoff a organisé un grand plan visant à détruire mentalement et physiquement le Tisseur pour pouvoir ressusciter Kraven le Chasseur. Intitulé The Gauntlet et se déroulant sur quasiment une année, de nombreux vilains dits "classiques" ont été remaniés pour l'occasion. Il s'en est fallu de peu pour que Spidey puisse s'en sortir, mais il a finalement relevé la tête, s'est expliqué avec M.J. et a conclu avec la jolie Carlie Cooper, le nouvel intérêt amoureux apporté dans les bagages de Brand New Day.

C'est donc un nouveau départ à la fois pour Peter qui va commencer une nouvelle vie, et pour Spider-Man, qui est dorénavant un Vengeur jouant à armes égales avec les grosses pointures que sont des héros comme Iron Man, Steve Rogers ou Thor. C'est d'ailleurs par là que décide de nous introduire Dan Slott, en nous le montrant dans son nouveau "job" super-héroïque. Il met en scène tous les nouveaux personnages de l'environnement quotidien de Spider-Man : les Vengers, les Fantastic Four, le maire J.J. Jameson, Black Cat, Super Soldier, les vilains de Gauntlet... dans cette longue scène mais non mois avare en action et rebondissements. S'en suit cette fois-ci une présentation de l'univers dans lequel évolue Peter : Front Line qui devient Daily Bugle, la recherche d'appartement qui permet de faire un astucieux tour des personnes côtoyant régulièrement Pete, son nouveau boulot, etc... C'est l'occasion pour Slott de mettre en avant les plots qui l'intéresse, mais aussi de faire évoluer notre héros. Fini l'éternel post-teenager, place au Peter Parker qui a enfin réalisé son rêve : devenir un grand scientifique ! Ce postulat sera d'ailleurs exploré plus profondément dans le deuxième numéro du magazine, tout comme le retour d'un ancien vilain, dans le cliffhanger, qui aura marqué les années 80...

En parlant du deuxième épisode, soit le numéro 648 de The Amazing Spider-Man, il est en grande partie centré sur ce vilain, qui sera donc bien évidemment le méchant du premier arc de Big Time. Si vous ne voulez pas vous faire spoiler et garder la surprise du méchant, vous devriez peut-être sauter ce paragraphe, sinon je vais vous en parler tout de suite. Attention, vous êtes prêts ? Pas de changement d'avis de dernière minute ? Très bien, c'est donc le Super-Bouffon (Hob-Goblin en VO) qui fait son grand retour à l'occasion de Big Time ! On ne l'avait pas vu depuis un bon bout de temps, plus précisément les 90's où le tenant du titre, Rod Kingsley, s'était éclipsé suite à un affrontement avec Norman Osborn, le Bouffon Vert originel. Ceux qui ont pu lire les confrontations entre l'Homme-Araignée et le Super-Bouffon se souviennent, avec plus ou moins de plaisir, à quel point son identité était difficile à cerner (même Flash Thompson a endossé le rôle !). En est-il de même ici ? Est-ce bien Kingsley ? Ou alors un ancien bouffon, tel que Ned Leeds, Harry Osborn, Phil Urich, Jason Macendale, voir même le grand retour de Norman ? Je vous laisse le soin de le découvrir, avec un retournement de situation plutôt étonnant.

Ce second épisode est aussi l'occasion d'approfondir certaines choses laissées en suspens dans le premier numéro. De la chasse aux infos de Norah Winters à la relation entre Spidey et la Chatte Noire, en passant par le nouveau job de Pete (occasionnant une belle scène entre lui et sa tante), Dan Slott ne laisse rien au hasard, et se permet même le luxe d'instaurer plusieurs éléments pour la suite de son run, au travers de Mac Gargan, l'ancien Scorpion, du symbiote Venom dont vous connaîtrez très prochainement le nouveau détenteur (qui risque d'en surprendre plus d'un !) ou encore d'un mystérieux personnage en armure qui projette de s'en prendre à Jameson et sa famille. On sent que le scénariste veut amener le personnage quelque part et qu'il le fait évoluer en conséquence. On termine par un cliffhanger plutôt intéressant et on se demande comment le Monte-en-l'Air pourra bien s'en sortir le mois prochain !

Mais il ne faut pas oublier le dessinateur Humberto Ramos, qui entretient grandement l'ambiance de Big Time. Alors qu'il a déjà marqué au fer rouge son empreinte sur le tisseur auparavant, il récidive ici en nous livrant des planches riches et d'une grande qualité. Il a amélioré son style et en fait bénéficier Spidey. Son trait stylé et cartoony convient parfaitement au personnage, et pourtant il n'oublie pas de nous livrer une somme incommensurable de détails. Son découpage est rapide et dynamique, mais ne tombe pas dans le travers de la décompression en étant riche en cases et en séquences. Indéniablement le dessinateur phare de Spider-Man durant les années 2000, aux côtés de John Romita Jr et son run avec Straczynski.

Enfin, on termine sur des back-up de qualités variables mais plaisants à lire.

Nouveau statu-quo, nouveaux personnages, nouveaux vilains, nouvel environnement, nouveaux jobs, nouvelle équipe artistique, nouveau, nouveau, nouveau. Dan Slott et Humberto Ramos assurent avec leur reprise du héros le plus populaire de Marvel et comptent bien marquer Spider-Man de leur empreinte indélébile, comme peut nous le laisser penser la review de Spider-Island par Jeff. Assurément ce qu'aurait dû être Brand New Day, plaisir partagé par les auteurs et les lecteurs. Big Time est un grand moment.

Kani
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