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Gaming Focus #5 - Batman dans l'histoire des jeux vidéos

Gaming Focus #5 - Batman dans l'histoire des jeux vidéos

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De nos jours si on parle de Batman en jeux vidéos, on pense de suite à Arkham Asylum, et à Arkham City pour être au coeur de l'actualité. Mais il a eu une vie vidéo-ludique avant les consoles dites « next-gen » et ces deux titres, sur laquelle nous allons revenir. Son histoire dans nos consoles est d'ailleurs assez représentatives des jeux vidéos en générales : des débuts assez bons, beaucoup d'adaptations de films, la quantité au détriment de la qualité, et une renaissance.

Batman n'est pas le premier super héros à avoir été adapté en jeux vidéos, Superman ayant ouvert le bal en 1979 sur Atari 2600. Ce n'est que sept ans plus tard qu'il débarque sur Amstrad CPC, Amstrad CPW, MSX, et ZX Spectum par Ocean Software. Ce studio mancunien depuis son ouverture en 1984 s'est distinguée entre autre avec les adaptations de licences. Rambo, Miami Vice, Robocop, Highlander, mais aussi les jeux arcade de Konami et Taito garniront également leur catalogue. Ce premier Batman marqua son époque et 25 ans après il reste un classique. Pépite graphique pour l’époque, il s’agissait d’un jeu d’aventure en 3D isométrique. Le succès fût au rendez vous. Désuet aujourd’hui, l’identité graphique a été maintes fois reprise et Jon Ritman en a fait sa marque de fabrique pour ses jeux suivants dont le tout autant mémorable Head Over Heels(se basant sur le moteur de jeu de Batman). Cette impression de 3D simulée pour les consoles et micro ordinateurs de l’époque était révolutionnaire. D’un point de vue technique, il est a noté qu’il s’agit d’un des premiers jeux à bénéficier d’un système de checkpoint… Et oui, « au bon vieux temps », il fallait terminer les jeux d’une traite et chaque mort était vraiment fatale, ou écrire une flopée de password. L’histoire quant à elle est on ne peut plus classique : Robin s’est fait enlevé par The Riddler, mais Batman ne peut partir à sa poursuite car son Batcraft est en pièce. Vous devez donc retrouvez les 7 morceaux pour terminer le jeu et sauver votre compagnon. Bien entendu votre route sera parsemée de Bat-accessoires : Batarang, Batboots, Batbag… Une grande première, et même si le héros à l’écran paraît élevé à un régime fast-food/donuts, même si l’action n’était pas au rendez vous comme on peut l’espérer en jouant l’encapé, il s’agissait du premier jeu permettant d’incarner le Chevalier Noir. Rien que pour cela, ce jeu est historique.

Sa seconde incursion sur consoles sera encore une fois à mettre au crédit de Ocean Softwear et se nomme Batman : The Caped Crusader pour Amiga, Amstrad CPC, Atari ST, Commodore 64, MS DOS et ZX Spectrum. Exit l’aspect 3D isométrique, cette fois, il s’agit d’un jeu d’aventure en 2D vue de côté. Le Batman dépeint visuellement tel qu’on pouvait le connaître grâce à la série télé, mais l’ambiance du jeu revenait à ses origines : le comic book. Encore un fois, c’était révolutionnaire pour l’époque. Deux mondes se rencontraient réellement et montraient qu’ilsn’étaient pas incompatibles. Pour la première fois, on affrontait LE némésis de Batman, celui dont on a tous rêvé de tatanner au moins une fois dans sa vie : le Joker. Mais il n’était pas le seul bad guy représenté : le jeu comprenait deux aventures distinctes mettant en scène donc le clown dans une, et Oswald Chesterfield Cobblepot, alias The Penguin, dans l’autre. Deux ans après Batman, soit en 1988, l’action est plus présente ici tout en amenant une dose de réflexion et de puzzle, trop importante pour un jeu méritant de l'action. La variété des décors tranche avec le faible nombre d’ennemis différents que l’on rencontre. Les personnages mis à part, le jeu ne tire quasiment pas profit du héros et de tout son attirail. On peut lancer un Batarang, et c’est tout. On est encore dans une époque où les graphismes sont assez limités tout comme le gameplay, mais ce jeu manque d’éléments caractéristiques propre au héros. Il paraît encore très pataud et sa palette d’action est vraiment faible. On est encore loin d’un classique, et Batman de 1986 restera bien plus dans les mémoires.

Les années suivantes vont marquer un vrai tournant dans la carrière de Batman sur nos consoles. Le virage va d’abord avoir lieu au cinéma en 1989, et il est donc cohérent devant la politique de cette industrie qu’il va avoir une répercussion sur les adaptations en jeux vidéo aussi bien sur la qualité que sur la quantité. Batman fête ses 50 ans en beauté. Le film de Tim Burton a connu un nombre conséquent d’adaptations sur de nombreuses plateformes différentes.

Après ses deux premiers essais, Ocean Software réalise un troisième et dernier jeu utilisant la licence, sur Amiga, Amstrad CPC, Atari ST, Commodore 64, Game Boy, GX4000, MS-DOS, MSX, et ZX Spectrum. Bien entendu, chaque console possédait son propre style graphique en accord avec les performances disponibles. La version Amiga a été vendu en bundle avec la console ce qui lui a donné une certaine notoriété pour un jeu assez abouti mais également assez difficile. Comparé à son ainé, on se sent plus dans la peau du Caped Crusader, avec notamment l’utilisation des grappins, accessoires primordial du God Damn Batman, mais toujours autant de difficulté à se mouvoir. Chaque déplacement semble laborieux et sauter, principe basique d’un jeu de plate forme, reste de l’imaginaire. Un comble. On retrouve également le traditionnel Batarang. Ce jeu est bel et bien l’adaptation du film de Burton sur plusieurs points : on retrouve certaines voix du film (la musique elle change du tout au tout), la trame suit le scénario (et donc les lieux que l’on parcourt) et les visuels utilisés (notamment Jack Napier alias The Joker Mr Nicholson) sortent tout droit du grand écran. Autre point similaire de taille, mais qui ne convient pas au héros : il tue. Il s’agit d’un élément assez marquant quand on connait le personnage du comic. C’est sur Gameboy que cela choque le plus puisqu’on est tout bonnement équipé d’un pistolet. Assez déroutant pour tout fan de comics. Le premier stage est un plateformer mais le jeu propose différents types de gameplay. Sur Amiga, on prend place dans la Batmobile pour une course poursuite à travers Gotham, voiture vue de derrière et la route défilant sous nos pieds comme il était classique pour les jeux de courses de l’époque. Malheureusement, le rendu est loin d’être optimum et même plutôt ennuyant dû à une maniabilité des plus difficiles. Ils ont tenté d'intégrer le grappin pour effectuer des virages à 90° en pleine vitesse mais le rendu ne convainc pas. Cette version est loin d’être aussi bonne que celle sur la portable de Nintendo, si on enlève le pistolet comme accessoire principal de Batou. Ce n’est pas la Batmobile que l’on peut conduire ici mais le Batwing, pour une session de shoot’em up à faire pâlir de nombreux titres spécialisés (bien pauvre sur ce support). D’une grande difficulté (surtout si on est loin d’être un afficionado de ce style de jeu, ce que l’on ne recherche pas en jouant à un jeu de plate forme sur Game Boy), il reste cependant très accrocheur. Un titre phare du Game Boy en son époque, loin de n’être qu’un jeu à licence.

Les autres jeux adaptés du film n’ont pas été réalisés par Ocean Software, mais par Sunsoft, studio nippon déjà bien implanté en Arcade depuis sa création en 1971. On note trois versions principales. Tout d’abord, le jeu pour la console de salon de Nintendo, la NES/FAMICOM. Atout de poids comparé à la version Amiga : le saut ! Bon, si on tape un ennemi, il explose, ce qui est assez bizarre même si on considère le Batman tueur de Burton. On s’éloigne ici du film (pas de Joker ingame, seulement en cut-scenes), mais le jeu n’en est pas moins excellent. Graphiquement poussé pour l’époque, on peut ENFIN s’accrocher au mur, comme on peut l’espérer de notre encapé tel un Ninja Gaiden pour rester dans le contexte de l'époque. On se rapproche bien plus d’un « The Killing Joke » dans l’esprit des cut-scenes d’ailleurs. Il fût relativement bien accueilli à l’époque par les critiques et par le public, et reste un challenge de taille pour tout retro-gamer (malgré les continus infinis). 

On quitte maintenant la NES pour passer à la concurrence de l’époque : Sega et sa Megadrive/Genesis. Malheureusement, ce jeu partait avec un sérieux handicap : sa date de sortie. La version japonaise du jeu n’est sortie qu’en juillet 1990, alors que sur NES, il était disponible pour Noel 1989. Bien qu’en Europe nous ayons eu les versions quasiment en même temps, les retours n’ont pas été aussi bons car trop tardifs, le marché étant déjà à l’écoute de ce qui se passait au Japon. Nintendo possédait des accords assez stricts avec ses collaborateurs. Pourtant, graphiquement il était un cran au dessus (puissance de la Genesis oblige). La plateforme est ici délaissée pour laisser la place à un beat’em all mono-plan. Le Batarang est toujours de la partie, le grappin aussi. Un élément commun à toutes ces adaptations, hormis le fait que Batman tue, c’est Axis Chemical Plant. Chaque vision est plus tordue que la précédente : des robots tueurs, des lanceurs de grenades, des utilisateurs de lance-roquettes, des lasers… On se croirait dans un Probotector. A croire également que la majorité du film se déroule dans cette usine vue son importance. Gros changement par rapport au film, au lieu de tenter de sauver Jack Napier, c’est un coup de Batman qui le fait tomber. Dernier jeu réalisé par Sunsoft, sur PC Engine et en arcade entre autre, on s’écarte de tous les existants : un Pac Man like. Un type de jeu sur lequel on est bien loin de l’attendre. Dans les rues de Gotham, il faut ramasser des boites tout en évitant les ennemies, qui peuvent se faire immobiliser à l’aide de l’inévitable Batarang. Loin d’être mémorable, il n’est cependant pas mauvais. Sunsoft sortira une suite à son jeu NES, adapté d’aucun film, Batman : Return of The Joker, ainsi qu’une conversion sur MegaDrive nommée Batman : Revenge of The Joker par Ringler Studios.

A chaque film son jeu vidéo, et pour la sortie de Batman Returns, le second film de Burton, huit consoles voient une adaptation encore une fois différente selon les studios. Atari s'occupe de la Lynx II et le proposera en bundle avec sa console. Graphiquement impressionnant pour la console, techniquement au point, il paie cependant une difficulté beaucoup trop ardue et un gameplay trop simple qui en fait une version oubliable. Konami s'occupe des consoles de Nintendo. La version NES est assez rare, car la console était déjà très proche de la fin, et c'est donc sur Super Nes que ce jeu est le plus connu. Il s'agit d'une des premières preuve qu'une adaptation cinématographique peut donner un jeu vidéo de qualité. L'ambiance du film et du héros est parfaitement retranscrite et ce beat'em all classique dans son approche se révèle être diablement efficace. L'histoire suit le film, et on traverse tout Gotham, offrant une grande variété dans les stages. Batman parait certes un peu rigide mais la réalisation générale du titre, son IA, la musique, l'utilisation de l'univers de la chauve souris ainsi que le gameplay sont autant d'éléments réussis. La version Mega Drive est un jeu de plate forme qui n'arrive malheureusement pas à la cheville du BTA sur sa concurrente. Alors que l'adaptation du premier film était supérieur sur la console de SEGA, ce n'est plus le cas pour le second. Il fait cependant des jeux Batman les plus glauques et sombres qui ont été fait, on ne peut pas lui enlever cela.

Batman Forever sur Game Boy, Game Gear, Mega Drive, NES, et Windows, se démarquera par son utilisation du moteur de Mortal Kombat pour un beat'em up et développé par Acclaim. Le rendu était loin d'être emballant, et les configurations de touches une des pires existantes pour l'époque. La suite, c'est Batman & Robin sur Playstation et là, une vidéo vaut plus qu'un paragraphe. Le Joueur du Grenier résume parfaitement ce jeu.

 

Les différentes séries animées de Batman ont vu découler un grand nombre de jeux à la qualité plus ou moins douteuse. Sur Game Boy, Batman The Animated Serie est un de ceux qui est le plus côté parmi toutes les adaptations tout en étant une des plus réussies. Rien que la jaquette donne envie. Voir le Batou, vue de trois quart, avec le design du dessin animée qui nous faisait tous rêvé et saliver… Il s’agit d’un plateformer classique, mais très efficace, bénéficiant d’une grande diversité dans les décors et le level design, et surtout, je me répète, permettant de vivre un dessin animée mythique. Le Joker, Pingouin, Scarecrow, Mr Frezze, Catwoman, Poison Ivy, The Riddler, Alfred, Commissaire Gordon… le casting est All Star, le gameplay suit. C'est la première fois qu'autant de vilains sont réunis pour donner du fil à retordre à Batman dans un jeu vidéo. Derrière, une flopée de titre tirée des différentes séries n’égalant jamais cette version sont sortis : Batman : Chaos in Gotham sur Game Boy Color, Batman Beyond : The Return of the Joker pour la série se déroulant dans le futur, Batman Vengeance, tous les Justice League sur Game Boy Advance : Injustice for All, Chronicles, Batman : Rise of Sin Tzu pour les consoles 128 bits et la GBA, et plus récemment ceux adaptés de The Brave and The Bold sur Wii et DS, Batman, l’Alliance des Héros. La JusticeLeague a tenté de se faire un nom sur console avec Justice League Heroes sur DS, Playstation 2, PSP, et Xbox, mais il est sorti dans une grande indifférence parmi de nombreux autres titres. Il faut dire, le nom JL n’est pas des plus connus du grand public. La version DS, JLH : The Flash est centré sur le Bolide Ecarlate et Batman n’est pas jouable. La grande majorité de ces jeux sont plutôt axés vers un jeune public. Les deux derniers opus sur Wii et DS sont d'ailleurs d'une difficulté très déconcertante. Sur la console à double écran, l'intégralité des niveaux se fait en 3 heures en rêvassant tout en faisant intervenir d'autres héros DC comme Plastic Man, Blue Beetle, et un Green Arrow bien ridicule. Les dialogues sont d'un niveau plus faible qu'une rédaction de brevet et ceux sur Wii sont guère mieux. Cependant, l'épisode Wii reste assez agréable à faire avec votre petit frère, et celui sur DS occupe pendant un trajet en train, pour aller à Nantes enregistrer un podcast par exemple.

Revenons en 1994 avec l'adaptation de The Adventures of Batman sur les consoles 16 bits principalement (même si une version Mega CD et Game Gear existent) avec deux titres majeurs dans la vie vidéo ludique de Batou. Ce sont deux versions totalement différentes qui ont vu le jour. Tout d'abord attardons nous sur la version Super Nintendo que l'on doit encore à Konami. Il s'agit d'un jeu d'action aventure qui ferait pâlir pas mal de titres sur la génération de console suivante. Dès le début, on rentre dans l'ambiance avec la musique du générique que l'on aime tant. Après une prise en main un peu laborieuse il est vrai, on se plonge totalement dans l'univers et enchaine les niveaux qui contiennent encore une fois un casting all star de la Rogue Gallery. Graphiquement il est irréprochable pour la 16 bits de Big N. Les animations sont fluides, les décors particulièrement réussis, et certaines scènes sont en simili 3D comme la Super Nes était capable d'en afficher. Comment oublier cette scène mémorable de combat contre le Joker dans le manège, limite apogée de la maitrise du hardware par les développeurs, alors qu'une certaine Playstation est déjà sur les marchés. Cependant le jeu n'est pas parfait, et il est dommage que Robin soit juste la pour faire de la figuration puisqu'il n'est pas jouable. Un mode coop ou la possibilité de faire le jeu avec le sidekick (en modifiant légèrement le gameplay tel les différents protagonistes de Super Mario Bros 2) n'auraient pas été de trop. Il y a également un niveau qui dénote de la qualité globale de cette adaptation : le niveau de la Batmobile. En vu de dessus à la manière d'un GTA et offrant une maniabilité impossible, la recherche d'un autre type de gameplay par Konami n'est ici pas une bonne chose.

Sur la 16 bits de la concurrence, SEGA lui même s'est chargé de ce jeu et propose un beat'em all bien nerveux et à difficulté accrue. Pour cette version également, les graphismes sont à leur apogée, la Mega Drive montre tout ce qu'elle a dans le ventre et prouve qu'elle n'était pas en reste face à sa concurrente. La prise en main est ici ultra rapide et le challenge est au rendez vous. Petit bémol concernant les armes utilisées, il est dommage que Batman ne lance pas des Batarangs mais des étoiles de ninja. Ce détail de fan mis de côté, le titre fait partie des meilleurs de la console. La version Mega CD propose quand à elle des séquences animées entrecoupées de courses en Batmobile. Graphiquement très intéressant, le côté vidéoludique se trouve sur la Mega Drive. Ils rattrapent allègrement le raté Batman Returns sorti sur cette console.

Au milieu de toutes ces adaptations se cache un OVNI : Batman : Gotham City Racer. Par contre, il ne se démarque pas par sa qualité. Ce jeu propose un gameplay uniquement basé sur les phases en véhicules. Ce qu'il faut en retenir, ce sont les cinématiques. Bien que non représentative du scénario annoncé en lançant la galette, celles ci sont dans la plus pure tradition du dessin animé et doivent provenir de scènes non utilisés pour la série. Et elles seules sont à sauver, le reste est catastrophique. On contrôle donc la batmobile (et d'autres véhicules comme une moto Batgirl ornée d'une boule blanche à la place du pilote) à travers les rues de Gotham. Il faut cependant le savoir où l'on se trouve tellement les textures du décor sont inexistantes (littéralement quand on s'approche, elles disparaissent). La maniabilité est horrible, et les différentes missions comme prendre en filature Double-Face sans se faire repérer, le détruire dans le niveau suivant, atteindre un point à l'autre bout de la map en un temps donné, sont de véritables calvaire. La musique, un point fort de nombreux jeux, est ici catastrophique puisque par moment elle s'arrête tout simplement, sans raison. Un des pires titres mettant en scène le Caped Crusader qui soit.

Traveller's Tale nous gratifie depuis quelques années de jeux LEGO dans des univers connus, et après Star Wars, c'est Batman qui s'est transformé en briques danoises. Un Gaming Focus lui a d'ailleurs été consacré. En rien innovant après l'épisode consacré à la Saga de George Lucas, il reste dans la droite lignée : fun, rempli d'humour, du très bon coop, et une histoire accrocheuse. Une grande partie de la Rogue Gallery est présente et l'originalité du soft tient dans la possibilité de vivre le scénario du côté des bad guys. Une suite vient d'ailleurs d'être annoncé pour 2012 afin de bénéficier de la sortie du dernier film de Nolan, ainsi qu'un LEGO Super Heroes regroupant les héros de DC et de Marvel, la firme ayant acquis tous les droits récemment.

Outre ceux où il tient le rôle principal, Batman a été présent dans divers autres jeux, de manière plus ou moins importante, et surtout plus ou moins légale. En effet, son premier "guest" se fait dans Shinobi sur Megadrive en tant que boss (avec un certain Spider Man) mais sans aucune autorisation. C'est très surprenant la première fois que l'on tombe dessus en jouant.

Un concept concernant Batman et DC en général et qui n'a quasiment pas été exploité (contrairement à Marvel) dans les jeux vidéos, c'est les fighting games puisque l'on peut en compter seulement deux. Le premier est Justice League Task Force à la qualité plus que douteuse mais au pouvoir nostalgique impressionnant. Imaginez, lorsque l'on a une dizaine d'années, que l'on vous propose de jouer à un VS Fighting avec vos héros DC, dont Batman. Un rêve. Si vous avez eu l'occasion de mettre la main dessus dans votre jeunesse et que vous en avez des bons souvenirs, gardez les tels quels. 


Le second est bien plus récent puisqu'il s'agit de Mortal Kombat VS DC Universe sorti fin 2008 sur PS3 et 360. Peu de surprises ici puisque on est dans la plus pure tradition des MK au niveau du gameplay. Le mélange des deux styles est plutôt douteux il faut l'avouer, mais on reste dans un jeu de baston, le principal étant de se défouler. Ne vous attendez cependant pas à avoir des Fatality pour Batman, ce sont des simples "Brutality" qui permettent d'achever (sans tuer bien sûr) votre adversaire. La Distinguée Concurrence a toujours un contrôle sur ce qui sort. Pour le personnage qui nous intéresse, les deux disponibles font attaquer une horde de chauve-souris sur l'ennemi, et une chute violente après un envol avec le Bat-Grapin. Rien de transcendant. Il n'apparaît donc que dans deux jeux de VS fighting, ce qui peut paraître faible devant le potentiel de tels jeux. Début 2011, un MMORPG mettant en scène les héros de DC, sobrement intitulé DC Universe Online (DCUO) voit le jour sur PC et Playstation 3. Ici, on n'incarne pas les têtes connus, mais des héros sortant de l'imagination de chacun, avec ses propres pouvoirs (parmi un arbre de compétence), une affiliation (bon, vilain) et donc la possibilité d'avoir Batman en tant que Mentor (parmi d'autres, avec bien sûr la possibilité de se balader à Gotham. Après plusieurs mois d'existences avec un abonnement, le jeu devrait passer en free to play courant octobre.

L'événement de cette fin d'année, c'est la sortie tant attendue de Batman Arkham City, suite de l'excellentissime Arkham Asylum qui a débarqué pendant l'été 2009. Excellent, mais pas parfait. Plébiscité autant par les critiques que par les joueurs, Rocksteady (racheté entre temps par la Warner en 2010...) réalisait le tour de force de mettre tout le monde d'accord sur un jeu d'adaptation de super héros. Ce jeu d'action aventure fait partie des must have sur PS3 ainsi que 360 et nous place dans la peau du Caped Crusader devant faire face à une émeute à l'Asile d'Arkham, orchestré bien évidemment par le Joker. On traverse alors de fond en comble l'île qui se retrouve n'être malheureusement qu'un énorme couloir dans lequel les ennemis s'accumulent et s'enchainent les uns après les autres. Malgré Paul Dini à l'écriture, le scénario est assez poussif et les cliffs s'enchainent sans convaincre. Le gameplay et la manière dont les améliorations sont amenées passe avant le récit en lui même. Certaines phases sont un peu longue et cassent l'aventure, comme la collecte d'échantillons dans les égouts avec Killer Croc aux trousses. De mêmes, les plantes dispersées et crachant des spores dans la seconde partie du jeu n'apportent pas spécialement ce petit "plus" pouvant enlever du caractère redondant au soft. Par contre, quel plaisir de voir la palette de Bat-gadget disponible, de planer au dessus des ennemis apeurés par notre présence ! L'univers sombre de Batman et  d'Arkham est parfaitement retranscrit, on se sent vraiment tel The Caped Crusader, fracassant les vilains venant s'empaler sur nos poings (sans tuer !), éliminer un par un les gardes armés en se suspendant aux gargouilles... L'immersion n'a jamais été aussi importante. Rocksteady a d'ailleurs annoncé que tous les éléments reprochés à AA ont été travaillés pour livrer un Arkham City qui devrait marquer encore plus de son empreinte les consoles actuelles. L'avenir (proche !) nous le dira. Rien que de voir l'aspect du collector avec une petite statue par le célèbre fabricant de produits dérivés Kotobukiya, remplaçant la honte qu'était le Batarang distribué avec Arkham Asylum. Si dans le contenu, les efforts ont été similaires quand aux remarques faites, on ne peux qu'être optimiste.

Dernier petit flashback avec les jeux électroniques. Devant le succès des Game & Watch, beaucoup d'autres sociétés se sont essayées aux jeux LCD de poche, la plupart en proposant de simples clones. Cependant, certains s'en sont bien sortis. C'est le cas de Tiger qui a proposé des jouets électroniques en se basant sur des licences : Shinobi, Sonic, Street Fighter, et également Batman. Deux jeux de poches LCD estampillés Batman et Batman Returns ont ainsi vu le jour, aujourd'hui assez rares.

La grande majorité des jeux Batman est donc issue d'adaptations cinématographiques et télévisuelles. De qualité très inégale, il a été assez prolifiques et mis à part Spider Man et les X-Men pour Marvel, aucun autre personnage de comics n'a été autant porté sur nos consoles. De Batman en 1986 sur Amstrad à Batman Arkham City sur PS360, on a pu incarner le Caped Crusader à toutes les sauces, en MMO comme en VS Fighting, en Pac Man like comme en jeu d'aventure, en s'approchant d'un jeu proche de la perfection avec sa dernière sortie. Avec la sortie prochaine de Gotham City Impostors, un FPS dans l'univers de Batman, sa carrière vidéo ludique est bien loin d'être terminée. Puisse Rocksteady continuer sur sa lancée, et éclairer les autres sur le chemin à prendre sur la place des Super Héros dans nos consoles...


Le Top 5 des meilleurs jeux Batman

1 : Arkham City sur PS3/360. A peine sorti, un standard. Un jeu proche de la perfection.

2 : The Adventures of Batman and Robin sur SNES.

3 : Batman The Animated Series sur Game Boy.

4 : Batman Returns sur SNES. 

5 : Batman sur Amstrad. Le premier jeu Batman de l'histoire

Apteis
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