Dans un contexte où la parole des victimes de harcèlement ou d'agressions sexuelles connaît une nouvelle vague dans l'industrie des comics, l'illustratrice Kelly Fitzpatrick a choisi de témoigner à son tour. Contrairement aux précédentes affaires autour de Warren Ellis, Cameron Stewart, Jason Latour, ou Scott Allie, l'incriminée est cette fois-ci une femme, autrice par ailleurs : Nika Harper.
Fitzpatrick s'est fendue d'un long post pour raconter son altercation avec Harper, au cours d'une Emerald City Comic Con (ECCC). Le détail est à retrouver ci-dessous ; dans les faits, l'histoire rappellerait l'attitude qu'a pu avoir Latour envers Lauren Tracey, à la différence que Nika Harper sera allée plus loin avec contacts physiques non désirés.
I've made the decision to speak up. Nika Harper sexually assaulted me at ECCC in 2015. pic.twitter.com/GP3W5h1Nwc
— Kelly Fitzpatrick (@wastedwings) June 26, 2020
La coloriste explique qu'elle aura par la suite bloqué l'autrice sur tous ses réseaux, avoir consulté depuis, et vérifie à chaque fois qu'elle doit se rendre en convention si Harper y est également. Le témoignage est là aussi pour montrer que les agressions ne sont pas tout le temps du fait d'hommes, même si on s'accordera à aussi reconnaître une occurrence bien moins importante.
Autre différence dans l'histoire, c'est que Nika Harper aura répondu très rapidement sur ses propres réseaux sociaux, avec un communiqué où elle reconnaît "avoir merdé", se souvenir parfaitement de ce qui lui est reproché (au contraire d'autres), présente ses excuses, mais décide également de ne plus se rendre en conventions, estimant que Kelly Fitzpatrick n'a pas à se sentir inquiétée lors de déplacement professionnels de la sorte.
I fucked up, I hurt someone, and I'm sorry.
— Nika Harper (@NikaHarper) June 26, 2020
Read: https://t.co/Q2XyJ4eT0p
L'idée n'est pas de compter des points mais force est de constater que l'attitude d'Harper semble bien plus honnête que celle d'autres personnes récemment incriminées. Les discours seront ou non suivi d'actes, et si Fitzpatrick a été la seule victime de Harper, peut-être que ce premier geste peut amener à un éventuel pardon de la part de la concernée. Quoi qu'il en ressorte, on constate que, définitivement, l'industrie des comics prend à coeur de ne plus tolérer les comportements déplacés. On attend de voir si notre propre industrie compte se réveiller prochainement.
