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Comic Talk #9

Comic Talk #9

DossierMarvel

Bienvenue dans la nouvelle édition de Comic Talk, qui reprend ses bonnes habitudes avec le retour de By The Way, consacré à la quête d'une égérie de Marvel Comics et de Steeve's Corner qui sera l'occasion de découvrir Pat Masioni, un artiste qui mérité à être connu.

Small Talk, la section que vous avez découvert la semaine dernière fait aussi son retour, et sera consacrée à Captain America...

 Et parce qu'on ne va quand même pas parler que de Marvel (désolé Joe, je t'avais prévenu, ça va se voir sinon), Who Dat ? sera consacré au lapin samurai Miyamoto Usagi. Sans oublier Focus, Reviews Express et Eye Candy, où vous pourrez découvrir une nouvelle vidéo exceptionnelle de la série Super Power Beatdown de Bat In The Sun.

J'en profite pour vous prévenir que durant l'été (et probablement en septembre aussi), Comic Talk prendra des semi-vacances, avec un seul numéro par mois, pour cause d'emplois du temps surchargé et de projets divers à mener à bien. Rendez-vous en juillet donc, je vous laisse deviner la date... SNIKT !

1. By The Way
Chapitre 1

By The Way

Où sont les femmes ?

La quête d’une égérie pour Marvel (et petit plaidoyer pour Ms Marvel)

It’s A Man’s World…

Comme l’Eglise, DC a sa trinité : Superman, Batman, Wonder Woman. Trois icones, connues du grand public, fermement installées dans l’inconscient collectif, et qui servent d’ancrage au super-groupe de la Distinguée Concurrence, la Justice League.

Chez Marvel, la situation est un peu différente. Déjà les deux vaches à lait… euh pardon, héros phares de l’éditeur, à savoir Spider-Man et Wolverine, ne sont pas aussi intimement liés au super-groupe de la maison, à savoir les Avengers. Alors oui, les lecteurs novices pourront s’étonner de cette affirmation, mais en réalité l’affiliation du tisseur et du mutant à l’adamantium aux vengeurs est récente, surtout par rapport à leur histoire.

L’équivalent Marvel de la trinité DC, ces trois icones indissociables de tout projet impliquant les Avengers, sont plutôt Captain America, Iron Man et Thor. Et là, si vous êtes un peu observateur, un détail doit vous sauter aux yeux : il n’y a pas de femme.

Il est en effet de notoriété publique qu’à l’instar de leur public et de leurs créateurs, les comics sentent majoritairement la testostérone. Ne vous méprenez pas : il y a des légions d’héroïnes extrêmement intéressantes  (comme il y a d’ailleurs dans l’absolu beaucoup de lectrices et de femmes travaillant dans l’industrie, même si ce n’est pas toujours aux postes les plus visibles). Mais peu arrivent à s’imposer comme des personnages réellement majeurs aux yeux du grand public, en tous cas dans la durée.

Une petite anecdote illustre très bien cet état de fait : l’héroïne dont la série compte le plus grand nombre de numéros consécutifs (sans interruption de publication donc), après l’inévitable Wonder Woman, est la Witchblade avec 160 et quelques numéros. Superman, Batman et même Spidey doivent bien rigoler du haut de leurs 900 ou 700 numéros (d’ailleurs Wondie elle-même ne dépasse pas les 329 numéros consécutifs).

Wonder Woman échappe donc à la règle, peut-être parce qu’elle fut la première, surement aussi grâce à la série TV avec Linda Carter dans le rôle principal. Mais l’Amazone n’a pas d’équivalent chez Marvel. Et ça se sent terriblement quand on voit les tentatives désespérées de l’éditeur pour mettre en avant ses personnages féminins en parallèle avec la sortie de l’un ou l’autre film. Bref, ses efforts pour se trouver une égérie.

Wonder Woman

Looking For [insert name here]

La question ne s’est pas vraiment posée pour les films de héros solitaires, où le premier rôle féminin est en générale celui de l’amoureuse du héros (Spider-Man,Hulk, Thor…), ou d’une sidekick occasionnelle (Blade). Pour les groupes c’est encore plus simple : chez les X-Men aucun personnage à part Wolverine (et Gambit mais à un degré bien moindre), peu importe son sexe, n’a jamais réussi à s’imposer comme étant capable de porter une série ni même un film en solo. Il y a bien eu un petit frémissement autour de Mystique, à l’époque où Brian K. Vaughan lançait avec un certain succès une série régulière qui lui était consacrée et vu que le personnage était déjà apparu dans le premier film X-Men, antérieur à ladite série. Mais ça n’est pas allé plus loin.

En fait il n’y a réellement eu que deux exceptions notables : Elektra et Black Widow. La première est apparue dans Daredevil (incarnée parJennifer Garner), la seconde (incarnée par Scarlett Johansson) dans Iron Man 2 et surtout Avengers. Dans les deux cas Marvel a essayé de les mettre en avant, bref de se trouver une « Wonder Woman ». On passera vite sur l’omniprésence desdites donzelles sur les affichages promotionnels (même si c’est déjà assez révélateur), et on retiendra plutôt que chacune a eu droit à une nouvelle série solo aux alentours de leur apparition cinématographique. Elektra a même carrément eu droit à son spin-off sur grand écran, et on en a sérieusement parlé pour Black Widow.

Elektra

In The Shadows…

Pourtant aucune n’a réussi à s’imposer comme la première dame de la Maison des Idées, pour des raisons diverses. Certaines étaient conjoncturelles (le film Elektra était un nanar innommable, n’en déplaise aux trois personnes, là dans le fond, qui ont aimé). D’autres, les plus déterminantes, sont liées aux personnages mêmes.

Déjà toutes les deux n’ont pas de pouvoirs. Ça a l’air bête dit comme ça (surtout que ça n’a pas tellement gêné Batman…) mais ça a sans doute joué contre elles dans l’esprit du public, vu qu’elles étaient moins en mesure de lui en mettre plein la vue lors de scènes d’action hyper spectaculaires. Ou d’avoir l’air à même de sauver le monde.

Mais surtout Elektra est un assassin et Black Widow une espionne (qui donne dans les opérations noires et autres combines louches, pas le genre James Bond). Pas vraiment le genre chevalier blanc, et encore moins héroïne au cœur pur qu’un éditeur a envie de présenter comme son égérie. Et renier ces aspects de chaque personnage revient à leur enlever tout intérêt. Elektra en « gentille » ça n’a jamais marché, elle doit au moins être moralement ambigüe. Et Black Widow doit une grande partie de son aura à son côté « femme fatale ». A noter que ces observations valent aussi pour Mystique, dont le cas a été évoqué plus haut.

Bref, si toutes deux sont des personnages magnifiques (et dont les séries n’ont pas eu la reconnaissance qu’elles méritaient, na, je l’ai dit !), ni l’une ni l’autre n’avait réellement de chance de devenir la figure de proue de Marvel. Et à n’en pas douter il en sera de même de Scarlet Witch, qui semble être la suivante sur la liste à en juger par l’annonce de sa participation à Avengers 2. Wanda Maximoff est loin d’être un mauvais personnage, surtout comme membre des Vengeurs, mais il lui manque une motivation vraiment personnelle pour qu’elle « tienne » une série et même un film en solo.

Mais en jetant un œil sur la dernière série d’annonces cinématographiques de Marvel, j’ai réalisé que la Maison des Idées avait dans ses cartons exactement le personnage qu’il lui fallait, et qu’il semblait enfin s’en être rendu compte : Ms Marvel.

Scarlet Witch

Make Mine (Ms) Marvel !

Ms Marvel, aka Carol Danvers, aka actuellement Captain Marvel, et jadis connue sous le nom de Warbird ou encore Binary. Carol Danvers était officier de l’Air Force, pilote, et acquit ses pouvoirs suite à un accident impliquant de la technologie Kree, une des races extra-terrestres de l’univers Marvel. Le personnage a eu droit à deux séries sous le nom Ms Marvel, qui ont duré respectivement 23 et 50 numéros. Elle a eu droit à une troisième, en cours actuellement, mais cette fois appelée Captain Marvel, en raison du changement d’alias de l’héroïne qui voulait rendre hommage au défunt héros qui portait ce nom avant elle et qui fut une inspiration pour elle (et lié à l’accident qui lui valut ses pouvoirs). Pour plus de détails je vous renvoie à la page wiki du personnage.

Ce qui compte c’est que Carol Danvers a tout ce qu’il faut pour être l’héroïne que cherche Marvel. Déjà c’est une blonde superbe aux jambes interminables et aux courbes voluptueuses. Oui, je sais, c’est hyper misogyne comme premier argument, mais faisons preuve d’un peu de cynisme : osez me dire que ça n’entrera pas en considération dans les bureaux à Hollywood. En plus son costume rend bien « en vrai », en témoignent les nombreux cosplays de l’héroïne. Et si Marvel Studio décidait de ne pas jouer la carte du sexy (j’y crois modérément mais bon) son costume actuel est aussi assez facile à adapter.

Plus sérieusement, Ms Marvel a des pouvoirs qui permettent des scènes d’action hyper-spectaculaires et en font un « big gun » de l’univers Marvel. Elle vole, est très résistante et très forte, absorbe l’énergie, projette des rayons. La panoplie complète pour aller se frotter aux pires super-vilains, et surtout être à sa place aux côtés d’un dieu Asgardien, d’un Iron Man high-tech ou même de Hulk.

Elle a aussi des liens avec l’univers cosmique Marvel, puisque ses pouvoirs lui viennent de la technologie Kree. Et comme les films Marvel semblent se tourner vers les étoiles (Avengers et surtout le futur Guardians Of The Galaxy) elle s’insèrerait bien dans le paysage. Surtout que du temps où elle était Binary elle a même frayé avec les Starjammers (une bande de pirates interstellaires) et s’est promenée dans l’espace. Il n’y aurait qu’à retoucher éventuellement les détails de son origine (les Kree ne sont pas encore apparus au cinéma, mais d’un autre côté ça pourrait être une occasion), et sa place serait toute trouvée.

Et dans les comics elle a aussi un contentieux avec Rogue (qui lui avait volé ses pouvoirs et ses souvenirs lors d’un combat). Le lien avec les X-Men est donc faisable (elle a aussi collaboré avec Wolverine au cours de sa carrière militaire), et il m’est d’avis que ces derniers temps Marvel verrait d’un bon œil tout ce qui peut faire ch*** la  Fox…

Ms Marvel

Pretty Woman

Le personnage lui-même ne manque pas d’attrait, en témoigne le succès très correct de ses diverses séries. Déjà Carol Danvers est cool. Courageuse, pilote de son état, tête de mule, elle a quelque chose d’Hal Jordan en elle. Elle a aussi un sacré caractère, étant loin d’être du genre timide et effacée, et n’a rien contre quelques one-liners bien sentis lors d’un combat. En tous cas elle est intéressante même sans ses pouvoirs.

Sa motivation est suffisamment simple pour à la fois lui permettre de « tenir » un film seule et justifier qu’elle fasse partie des Avengers. Carol veut en effet rendre hommage au héros qu’elle admire (Captain Marvel) en se montrant digne de lui par ses propres actes héroïques. Elle se rapproche en ce sens de Superman, à travers cette idée d’un héroïsme purement altruiste, juste parce que c’est « the right thing to do ».

Sa deuxième série, écrite par Brian Reed, ajoutait un élément très intéressant à cela (inspiré par House Of M d’ailleurs) : Carol se rendait compte que jusque là elle n’avait pas tiré le maximum de son potentiel, et décidait de tout mettre en œuvre pour devenir la meilleure héroïne possible, et même la meilleure tout court. On sent là son ambition voire même une pointe d’arrogance.

Un trait de caractère qui nous rappelle que comme tout bon personnage Marvel, Carol a aussi ses failles. Elle doute souvent d’elle-même, et à tendance à être sa pire ennemie. Elle a même eu un problème d’alcoolisme, à l’instar de Tony Stark. La lutte contre ses tendances autodestructrices a fait partie des éléments majeurs du personnage. Une fragilité qui contribue à l’épaisseur psychologique du personnage. Elle est troublée, mais sans non plus présenter l’ambigüité morale d’Elektra ou Black Widow.

Captain Marvel

Trying Not To Love You

Cependant l’objectivité me contraint à reconnaître que le personnage de Ms/Captain Marvel a aussi des défauts, surtout dans l’optique d’en faire laFirst Lady de Marvel. Déjà elle n’a pas vraiment de vie hors du costume. Ce n’est pas toujours rédhibitoire (voir Captain America, Thor…) mais ça peut jouer. On peut néanmoins souligner les efforts de Brian Reed puis Kelly Sue DeConnick pour lui créer un supporting cast et une « vraie » vie loin d’Avengers Tower/Mansion.

Plus ponctuellement Carol n’a pas « d’amoureux attitré », et on sait à quel point les auteurs aiment ajouter à tout prix une romance à leur histoire, surtout au cinéma (voir Thor, où c’est assez flagrant je trouve). Mais bon, là encore c’est facile à contourner : on peut créer le personnage ou récupérer un des ex de Carol (qui en a quelques-uns dans ses bagages).

En fait le point le plus problématique pourrait être l’absence d’une Némésis pour l’héroïne. Elle n’a pas une galerie d’ennemis vraiment digne de ce nom, et il n’y en a même pas un qui se détacherait du lot. Cependant c’est encore une fois possible à contourner. Dans les comics ça n’a pas empêché la belle d’avoir des aventures intéressantes (et ça incite les scénaristes à être créatifs, au lieu de nous faire l’équivalent du 300ème round de Wolvie/Sabertooth). Au cinéma, il n’y a qu’à utiliser l’angle Kree et récupérer Ronan The Accuser. Et hop, ennemi instantané !

Une autre difficulté sérieuse, mais uniquement dans l’optique de l’adaptation cinématographique, réside aussi dans le rôle déterminant de Captain Marvel premier du nom dans l’origine et la motivation de l’héroïne, le personnage n’existant pas dans l’univers cinématographique. Une réécriture partielle de l’origine serait donc nécessaire, sous peine que Carol ne devienne la guest-star de son propre film (s’il fallait y inclure Captain Marvel). Mais là encore rien d’insurmontable.

Ms Marvel semble donc au final tout avoir pour devenir l’héroïne dont Marvel a besoin : l’ancrage en tant que personnage capable de porter une série en comics, la motivation, les pouvoirs, le look, la personnalité, les failles psychologiques, et le background pour s’intégrer naturellement au Marvel Cinematic Universe. Il ne reste plus qu’à espérer que le film se fera et ne rejoindra pas Luke Cage, Dr Strange et autre Black Panther dans les limbes hollywoodiennes…

 

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2. Focus
Chapitre 2

Focus

Jeffzewanderer

#review MindTheGap 11 Nouvel arc à partir des révélations du #10, excellent, l'équilibre mystère/progression de l'intrigue est parfait 4/5

Petit rappel pour ceux qui ne lisent pas ce titre : Mind The Gap est l’histoire d’Elle Petersen, une jeune fille qui tombe dans le coma après avoir été attaqué par un mystérieux assaillant vêtu d’un hoodie. De là, deux trames scénaristiques se lancent. D’un côté la famille et les amis d’Elle cherchent à savoir qui l’a attaquée, et ce n’est pas chose aisée puisque tout le monde ment à tout le monde et cache de plus ou moins lourds secrets. Dans le même temps l’esprit d’Elle se retrouve coincé dans les limbes, d’où elle essaie de s’échapper afin de regagner son corps. Elle se découvre aussi une capacité à prendre possession du corps de patients dans le coma. Jim McCann arrive tout au long de sa série à bien entremêler ses deux intrigues, évidemment liées. Mais surtout il sait quand faire intervenir opportunément les révélations attendues par le lecteur (on vient par exemple de découvrir l’identité de « hoodie » tout en préservant un suspens constant. Et ses personnages sont à l’avenant. A découvrir.

Mind the Gap

#review WolverineMax 8 Du noir très classique mais diablement bien exécuté avec un Logan hyper juste. La série a vraiment trouvé sa voix 4/5

Cet arc de Wolverine Max qui vient de s’achever a été tout ce que j’espérais pour la série. On y trouve un Logan solitaire, violent, désabusé, l’archétype du héros de polar noir. Ajoutez une femme fatale, un entrepreneur véreux, et une armada de sbires armés, et vous avez une histoire dont la trame est vue est revue (la beauté fatale en détresse, le vilain qui la menace, le héros désabusé qui s’en mêle presque malgré lui et qui s’en prend plein la g***** jusqu’à sa revanche…), mais une vraie atmosphère, et une narration sobre et hyper efficace qui sied parfaitement au personnage de Logan. Le dessin, gritty, sale, tout en angle et en coups de crayons, avec un Logan au look clairement inspiré par son alter égo sur grand écran, est la touche finale pour donner un supplément d’âme à ce titre. Un vrai régal.

Wolverine Max

#review Mara 5 L'idée du super-humain-Dieu est déjà vue, mais c'est ici écrit avec une finesse et une intelligence admirables 4,5/5

Brian Wood m’a encore fait le coup. Au numéro précédent je déplorais une narration bien trop décompressée, estimant que l’intrigue n’avançait pas, voir qu’elle s’étalait pour cacher sa faiblesse. Mais ce numéro m’a scotché. Alors oui, on a déjà vu des récits où les surhommes décident de s’improviser Dieux en raison de leurs pouvoirs. Mais là le basculement de Mara, son voyage intérieur tandis que sa vie est bouleversée par l’apparition de ses pouvoirs (apparemment illimités) sont magnifiquement contés par Brian Wood. C’est très sobre, très juste, et ça se termine sur un sacré cliffhanger, confirmant le statut de « diesel des comics » de l’auteur. Et le dessin de Ming Doyle est toujours aussi superbe.

Mara

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3. Steeve's Corner
Chapitre 3

Steeve's Corner

A la rencontre de Pat Masioni

 

Ce n’est pas une grande star, mais il en a l’étoffe. Exilé de la République Démocratique du Congo, l’artiste Pat Masioni s’est installé à Paris il y a plus de dix ans et ça lui a réussi. On vous en parle ici car le dessinateur actuellement exposé à la Galerie Carole Kvanevski dans le 17ème arrondissement de Paris a réalisé deux épisodes du Soldat Inconnu pour Vertigo disponibles depuis peu chez Urban. Mais outre cet accomplissement qui fait de lui le premier dessinateur africain à travailler pour l’industrie des comics, ma rencontre avec Pat Masioni m’a permis de découvrir un artiste polyvalent en quête de nouveaux horizons et d’en apprendre beaucoup sur la situation de l’art dans son pays d’origine.

Unknown Soldier

Ce qui frappe d’emblée lorsque l’on découvre l’exposition « Unknown Soldier & Muses » - à laquelle les photos prises par Xavier Fournier de Comic Box rendent justice – c’est la passion que cet architecte d’intérieur de formation a pour le corps de la femme. Un goût de la représentation de la beauté féminine qui ne lui a pas réussi lorsqu’il habitait la RDC. Celui pour qui le dessin est avant tout une question de liberté nous explique. « Un corps de femme est beau. Artistiquement, il y a de la matière. Au Congo, j’ai dessiné la couverture d’un livre (Belle est aussi ma peau) représentant une femme vue de ¾ sur laquelle un bout de sein apparaissait. Le livre a été censuré. Le premier tirage a été brulé dans son intégralité. L’auteur du livre, Zamenga Batukezanga, a commencé à avoir des ennuis. »

Mais les difficultés alors rencontrées par Pat ne se résumaient pas seulement à son approche de la nudité. Si seulement. Ayant grandi sous Mubutu, l’artiste a vu l’arrivée du multipartisme dans son pays comme l’occasion rêvée de se lancer dans le dessin de presse. Malheureusement, la caricature politique n’était pas si bien accueillie que ce qu’il avait pu imaginer. Rebondissant sur l’anecdote à propos de la couverture de Belle est aussi ma peau, l’auteur poursuit. « Là ce n’était qu’une femme. Et si vous touchez à la politique ? C’est plus compliqué. Vous risquez votre vie. » Maintenant en France, Pat Masioni profite de la liberté d’expression. Il prend sa revanche à travers des caricatures engagées pour des magazines tels que Le Gri-Gri international et Bakchich, ou encore en magnifiant le corps de la femme sur toile.

Unknown Soldier

Mais Pat Masioni, c’est aussi (surtout ?) de la bd, ce qui nous a amené à sa rencontre en premier lieu. Celui qui a découvert ce mode de narration à travers le Alix de Jacques Martin lorsqu’il était encore enfant a connu une visibilité internationale grâce à Rwanda 1994. Cette œuvre au thème délicat à aborder est certainement ce qui lui a valu d’être approché par Vertigo à sa grande surprise. « J’ai reçu un message via mon blog dans un français approximatif m’expliquant qu’un scénariste américain voulait travailler avec moi. J’ai d’abord cru à une blague. »

Une fois le contrat signé, Pat a découvert un univers différent de celui de la bd européenne. Il explique la façon dont il a perçu les comics comme médium. « La narration est différente. C’est quelque chose de très saccadé, il y a un rythme très soutenu. Et là, on ne triche pas. Il y a une certaine violence, et l’éditeur ne me demandait pas de mettre de gants pour l’exprimer à travers mes dessins. S’il faut trancher une tête, on la tranche. Ce qui est différent de la bd franco-belge où c’est plus l’ellipse qui domine. On ne montre pas la violence de façon crue. On laisse le lecteur se l’imaginer. » Une expérience qui lui a plu et qu'il se sent prêt à retenter malgré le rythme soutenu imposé par le format.

En attendant de retrouver son nom sur la couverture d'un nouveau comic, je vous invite donc à partir à la découverte de son univers en vous rendant à la Galerie Carole Kvanevski d'ici le 27 juillet !

Unknown Soldier

Steeve

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4. Who Dat ?
Chapitre 4

Who Dat ?

Usagi. Samurai. Yojimbo. Ronin. Shugyosha. Voici Miyamoto Usagi, héros de la série Usagi Yojimbo, écrite et dessinée par Stan Sakai, résumé en cinq mots (en japonais dans le texte).

Comic Talk 

Usagi parce qu’en plus de porter ce nom, le héros est un lapin anthropomorphisé (Usagi signifie « lapin »). Mais ne laissez pas ce détail vous tromper : ses aventures n’ont rien d’enfantin.

Samurai car il vit dans un Japon fortement inspiré du notre, au début de l’ère d’Edo (environ 1600 après JC). Issu d’un petit village, le jeune Usagi ne rêve que d’aventure. Il alla donc étudier le sabre sous la tutelle de l’ermite Katsuichi, dont il sera un brillant élève.

Yojimbo (garde du corps) car c’est le poste qu’il occupa sous les ordres du seigneur Mifune, jusqu’à la grande bataille d’Adachigahara, qui vit la victoire du fourbe seigneur Hikiji et la mort de Mifune.

Usagi devint alors un ronin (samurai sans maître) et s’engagea sur le chemin du pèlerinage du guerrier (shugyosha), errant afin d’affiner ses talents d’escrimeur. Il connut alors de nombreuses aventures, affrontant des clans ninja, le terrible Jei, déjouant les manigances du seigneur Hikiji et ses sbires ou simplement se frottant aux nombreux bandits de cette période troublée. Il retrouva même la légendaire épée Kusanagi, symbole du pouvoir impérial.

Durant ces années d’errance Usagi croisa la route du chasseur de prime Gen, de la voleuse Kitsune ou encore de la belle Tomoe, guerrière au service du seigneur Noriyuki du clan Geishu. Mais surtout il apprit la patience qui lui faisait tant défaut dans sa jeunesse, et étancha la soif de sang de son épée, au point de parfois remettre en question le bushido (code du samurai) qui gouvernait sa vie. Aujourd’hui encore Usagi erre de ville en ville, avec ses sabres pour seule possession, en quête de son prochain repas, et de sa prochaine aventure. Abayo !

Comic Talk

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5. Small Talk
Chapitre 5

Small Talk

 ATTENTION : CET ARTICLE CONTIENT DES SPOILERS SUR LE DEROULEMENT DE CAPTAIN AMERICA !

Small Talk : Captain America Marvel Now #1 à #7

Jeffzewanderer : Pour ce deuxième numéro de Small Talk, Apteis, Steeve et moi-même allons nous pencher sur la nouvelle série Captain America publiée dans le cadre de Marvel Now !

Rick Remender est au scénario, John Romita Jr au dessin, et le duo a opté pour une rupture totale avec le run précédent d'Ed Brubaker.

Ils sont en effet passés du thriller d'espionnage à une sorte de SF post-apocalyptique parfois un brin déjantée. De quoi déconcerter.

Apteis : A la base, ce n'était pas uniquement ce titre qui ne m'attirait pas, mais tout Marvel Now. Déçu de mes dernières lectures chez Marvel, là où ce relaunch était le point d'entrée pour énormément de monde, la fin d'AvX a été au contraire pour moi le moment d'arrêter un bon nombre d'abonnements.

Je savais pertinemment que ce désamour pour Marvel et ma politique "plus de lecture chez eux hormis DD, Wolvie, et Hawkeye" ne durerait pas éternellement. Et comme il fallait bien recommencer par une série en attendant des kiosques Panini qui vont me permettre de me réconcilier avec la VF, et c'est tombé sur Captain America pour le Small Talk. 

De prime abord, c'est loin d'être un personnage qui m'attire naturellement. J'avais suivi un peu ce qu'avait fait Brubaker, et même si je savais que le traitement du personnage était totalement opposé, j'ai quand même été dérouté par cette excursion dans la Dimension Z...


Jeffzewanderer : Je pense que tu es loin d'être le seul dans ce cas. Personnellement, autant je comprends tout à fait le souhait de ne pas faire du "sous-Brubaker" et d'emmener la série dans une toute nouvelle direction, autant j'avoue que j'avais un a priori très négatif sur la Dimension Z et tout le toutim

Comme pour Wolverine, je préfère mon Cap dans le monde "réel" et pas dans des délires SF, à moins que ce soit avec les Avengers.

Et soyons juste, pour l'instant j'ai un peu l'impression d'aimer cette série MALGRE ce côté SF justement, compensé par mon amour du personnage en lui-même, et son traitement par Remender, que je trouve très juste.

Steeve : Personnellement, toute l'approche de Marvel du genre on envoie Iron Man dans l'espace et Captain dans une autre dimension m'a parlé d'entrée de jeu.

Comme je le disais dans ma review du #1 à l'époque, ça actait la fin de l'ère black-op, des complots politiques, de l'espionnage industriel et tous ces thèmes qu'on retrouvait d'un côté à l'autre de Marvel et qui avait fait oublié quelque part ce que pouvait être et représenté un super-héros.

C'est pas qu'un flic, un espion, ou un assassin en costume. C'est un être qui franchit des frontières quotidiennement. Et pour en franchir, il en franchit ce Captain. Comme le dit Jeff, le traitement du personnage n'en souffre pas, bien au contraire, et ça permet à Remender de se laisser aller un bon gros coup dans des délires qu'il aurait eu du mal à caler ailleurs. Le seul problème, c'est que ce premier arc commence à durer longtemps et que j'ai vraiment du mal à envisager comment tout ce qui vient de se passer dans la vie de Steve Rogers va pouvoir être intégré au reste de la continuité...

Apteis : Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre en commençant (bon j'avoue, j'espérais plus du Cap classique), mais sans que ce voyage de plusieurs années dans la Dimension Z ne me dérange, je me suis vraiment posé cette même question : comment est ce que ça va s'intégrer dans la continuité ? Le temps passent autrement, et en fait il ne sera parti qu'un court instant ? Il va ramener la marmaille ? (NDJeff : Cap s'efforce dans cette série de protéger un jeune enfant nommé Ian, fils d'Arnim Zola). J'ai eu du mal à m'immerger totalement dans le récit car je restais focaliser sur ce point la.

Tout comme Steeve, après sept numéros, je trouve également que ca fait longuet.

Jeffzewanderer : Aucun de ces points ne m'ont gêné de mon côté. L'arc est long, mais après tout les arcs de 10-12 numéros ça se fait sans que ce soit exceptionnel. Et pour ce qui est de la continuité, j'ai pris l'habitude de voir les séries solo comme "à part", donc là encore ça ne me choque pas.

J'avoue cependant que je me demande ce qu'il va advenir de Ian. Reviendra-t-il de la dimension Z ? Etc...

Mais finalement, un peu comme pour la SF, je n'aimais pas l'idée de Cap avec un gamin dans les pattes à priori, mais je m'y suis plus ou moins fait à force. Donc si Remender le garde pour la suite de son run pourquoi pas. Et s'il s'en débarrasse, je ne serais pas mécontent non plus.Tant qu'il n'en fait pas le nouveau Bucky ça me va.

Et que les autres auteurs (Hickman sur Avengers notamment) n'essaient pas de l'intégrer, parce que je pense que trop le voir serait vite saoulant.

Apteis : Tu nous avais déjà parlé de ton amour du personnage. Est ce que c'est pas ça justement qui fait que tu t'es fait à la SF et au gamin ? Le fait que cet arc risque d'être dur a intégrer dans la continuité des autres séries ne te dérange pas, cela ne m'étonne pas, vu ce qu'on avait dit sur JLA la dernière fois. Mais l'univers reste partagé, et les autres séries doivent s'accommoder aussi de cette absence, et peut-être du futur gamin dans leur patte à écrire (comme Damian, le dernier Robin) !

Jeffzewanderer : C'est sûr que mon amour du personnage est la clé de tout. Je marche comme ça : si j'aime vraiment beaucoup un personnage, il faut vraiment que ce soit très mauvais pour m'en dégoûter (les lecteurs de longue date de Spidey et Wolvie me comprendrons). Et là, comme on le disait, la qualité du traitement de Cap (courageux, noble, déterminé mais quand même dur à cuire...) m'a conquise.

Par contre pour "l'univers partagé", j'étais un peu plus comme toi avant, mais ma position a évolué. Maintenant je comprends tout à fait ce que disais Bill Jemas (ancien Boss de Marvel) quand il parlait de la continuité qui pouvait être un outil mais ne devait pas être un obstacle.

Que les histoires aient une valeur par elles-mêmes avant tout, et surtout avant de se préoccuper de ce qui se passe autour. Si on peut faire une bonne histoire en exploitant le reste de l'univers, tant mieux. Mais s'il faut mettre le reste de l'univers entre parenthèses pour raconter une bonne histoire ça ne me pose aucun problème.

Et dans ce cas précis, même dans l'hypothèse d'une arrivée de Ian dans l'univers Marvel, je ne serais pas choqué qu'on ne le voit que dans Captain America et que les autres auteurs le snobent.

Steeve : Comme le délire avec Romulus de Loeb dans Wolverine...

Mettre le reste de l'univers entre parenthèse, je dis pas, il n'y a qu'à lire Hawkeye, ça marche au poil. Seulement pour en revenir à ce que disait Bill Jemas, c'est bien facile de dire que la continuité ne doit pas devenir un obstacle quand une des fierté de la boîte est justement la cohérence de son univers partagé.
 
Même si je suis à peu près sûr que Ian ne passera pas le premier arc, si c'était le cas, ce serait dommage qu'à aucun moment il n'y ait d'interaction entre ce nouveau fils et les Avengers. Qu'on n'ait pas le droit à des conversations alambiquées au cours desquelles Cap expliquerait d'où il sort. Parce que, mine de rien, ça ne serait pas anodin comme rebondissement, ce n'est pas Hawkeye qui trouve un chien...
Si tu veux faire du hors continuité, tu as des titres comme Savage Wolverine ou la ligne Max pour ça.
 
Apteis : Comme tu le dis, un chien et un fils, ce n'est pas la même chose. Si Ian revient avec Cap, il faudra l'intégrer un minimum. S'il ne passe pas l'arc, Steve sera affecté, et il faudra à mon avis que ça se ressente sur les autres séries où il apparait. Par contre un élément dont on n'a pas encore parlé, c'est le dessin. Après son passage très décrié sur Avengers VS X-Men, que pensez vous de Romita Jr ici ?

 
Jeffzewanderer : Sur le dessin je dirais que c'est du bon Romita Jr, au risque que pas mal de monde crie à l'oxymore. Il est inégal d'un numéro à l'autre, comme souvent, mais son trait tout en puissance, avec ses personnages comme des masses de granit fonctionnent bien sur ce titre. Le story-telling est comme toujours hyper maîtrisé, ce qui est au final ce qui m'importe le plus, sans doute encore plus que la beauté du trait. Bref, à part pour les fans de JRJr je ne conseillerais pas d'acheter pour le dessin, mais je ne pense pas que ce soit un repoussoir, ni même un défaut à mettre au compte de la série.
Après, par soucis d'objectivité, je dois aussi dire que j'avais trouvé les critiques à propos d'AvX très excessives.

Je suis en revanche peut-être un peu moins satisfait des couleurs de Dean White, qui en fait un poil trop, mais rien de tragique non plus.

Steeve : Sur ce point je n'ai pas forcément mieux à dire que Jeff. Dans un cadre SF poussif à ce point, je trouve que ça trouve sa place. Du coup, je suis quand même satisfait d'apprendre que Pacheco prend le relais pour le retour sur Terre.

Et en ce qui concerne White, je pense justement qu'il cherche à s'adapter à ce cadre particulier et qu'il y arrive plutôt bien.

Apteis : Je n'ai pas non plus été choqué par le dessin qui convient bien à l'histoire non plus. Donc en résumé sur Romita Jr, cela pouvait être un frein pour beaucoup après AvX, mais ça ne doit pas l'être du tout.

LE VERDICT :

Steeve : 4/5

Ce nouveau volume de Captain America a beau trancher radicalement avec le précédent dans sa forme, il offre une étude du personnage pertinente et quelque part c'est bien suffisant. Aimer la SF est un gros plus pour l'immersion dans ce premier arc.

Jeffzewanderer : 3,5/5

Une série que j'aime malgré son pitch parfois un peu trop barré et collant mal à ce que j'attends pour le personnage, mais portée justement par le personnage remarquablement traité et embarqué dans une aventure qui reste dynamique et plaisante à lire.

Apteis : 3,5/5

J'aurais aimé que les passages sur la jeunesse de Steve [Rodgers] soient plus développé,  mais le reste bien qu'alambiqué reste fluide et cohérent si on passe la barrière SF.


 
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6. Reviews Express
Chapitre 6

Reviews Express

Nouvelle fournée de Reviews Express, qui sont cette fois à la pointe de l'actu, grâce à un Manu que son mariage n'a pas empêché de lire. Et pour le remercier de son dévouement on lui a laissé choisir trois picks (une grande décision par semaine ça suffit...).

Comme d'habitude, vous pouvez nous suivre sur twitter. Ont contribué à cette édition : Jeffzewanderer (@Jeffzewanderer), Apteis (@thecapedgamer) et Manu (@EmmanuelPeudon).

Semaine du 05/06

Jeffzewanderer

#eview LegendOfOzScarecrow 2 Une fin gentillette mais qui tombe à plat car trop classique & expéditive (le vilain s'en va, comme ça...) 2/5

#review SonOfMerlin 5Pas mal, la conclusion vient à point, mais la magie fait parfois trop deus ex machina malgré de louables efforts 3/5

#review LoneRanger 15Début d'une nouvelle quête pour le héros. Un flashback un peu mélo hélas. Mais la fin laisse espérer le meilleur 3,5/5

#review UrsaMinor 5 Toujours une super série B, qui puise intelligemment dans les légendes liées aux vampires. Simple mais agréable 3,5/5

#review GreenLantern 21 C'est de la SF spectaculaire. Pas grand-chose à redire mais une impression de lire du Geoff Johns en cheap 3,5/5

#review TenGrand 2 L'écriture, pas mal de bonnes idées et un super cliff' font pardonner un côté bavard et un dessin qui m'a peu séduit 4/5

#review SuicideRisk 2 L'intrigue avance vite, et les difficultés du héros avec ses nouveaux pouvoirs sont très bien mises en scènes 4,5/5 Jeffzewanderer’s Pick

#review FearlessDefenders 5 Battle royale d'héroïnes vs les Doom Maidens. Hyper kiffant et servi par des dialogues impeccables 4,5/5

Apteis

#review HerobearandthekidSpecial 1 Derrière l'aspect mignon du titre, c'est vraiment attachant, bien raconté, et beau ! 4/5 Apteis' Pick

Suicide Risk

Semaine du 12/06

Jeffzewanderer

#review LegendOfOzWickedWest 8 L'action réussie et l'histoire de Tip est intéressante, mais les deux s'emboîtent vraiment très mal 3/5

#review AphroditeIX 2Sejic a été plus inspiré au dessin, mais l'intrigue avance bien et on voit Aphrodite à l'oeuvre. Intéressant 3,5/5

#review Critter 12 La dévastation de LA et Critter prise au milieu qui fait ce qu'elle peut, ça marche aussi bien qu'au numéro précédent 4/5

#review DamselsMermaids 2 Des révélations sur le coup d'Etat. La psychologie des persos est classique mais fonctionne bien 4/5

#review SherlockeHolmesLiverpoolDemon 5 Conclusion impeccable d'une enquête rondement menée. Moore et Reppion assurent 4/5

#review SupermanUnchained 1 Archétype du gros blockbuster, mais réussi, que ce soit pour Clark ou Superman. Bon cliffhanger 4/5

#review Batman 21 Snyder ignore superbement Year One (pour être poli) mais c'est plutôt bien malgré un modernisme forcé donc on pardonne 4/5

#review Constantine 4John roublard à souhait, mais un tout petit peu trop flamboyant. Disons que c'est du bon Hellblazer grand public 4/5

#review StarWars 6 Hyper-décompressé, mais une des "batailles" spatiales les plus intelligentes et intéressantes de Star Wars 4,5/5

Apteis

#review Batmanlilgotham Malgré quelques gags sympa et quelques dessins mignons, le manque de charme se fait cruellement ressentir. 1,5/5

#review HarbingerWars 3 L'affrontement commence réellement mais n'a pas révélé toutes ses surprises ! Dessin irrégulier. 3,5/5

#review SupermanUnchained1 Du blockbuster assumé, réussi, mais difficile de s'en satisfaire vu l'équipe et les attentes. 3,5/5

#review Batman 21 Introduction très introductive, mais surtout un Greg Capullo en très grande forme !  4/5

Manu

#review GLCorps 21 Ce renouveau manque clairement de rythme et ne vaut pas la série Green Lantern. A voir le développement. 2,5/5

#review Superboy 21 Une bonne intro pour la Psi-War. La série sait être fun et de toute façon il y a Krypto ! 3/5

#review Batman 21 Capullo est au top mais Snyder prend son temps. On voit cependant des débuts intriguants et Gotham lumineuse ! 3,5/5

#review SupermanUnchained 1 Très décevant après tant d'attente, c'est classique avec une retcon peu apréciable. Jim Lee pas top. 3,5/5

#review SavageWolverine 6 La série trouve enfin un intérêt et c'est le team-up qu'on veut voir. Mais Spidey n'est que peu Superior... 4/5

#review ThorGOT 9 EPIQUE, avec un dénouement inattendu. Va falloir m'expliquer comment on va en sortir. Toujours excellent en somme. 4/5

Batman

Semaine du 19/06

Jeffzewanderer

#review FallOfTheHouseOfUsher 2 Malsain, dérangeant, je suppose que c'est voulu mais je n'accroche pas à cette adaptation trop libre 2/5

#review WonderWoman 21 La baston WW/First Born n'est pas mal, mais ça reste 22 pages de bagarre 3/5

#review DejahThoris 26 Dejah joue les Indiana Jones pour un done-in-one qui s'avère simplet mais plaisant 3/5

#review ConanTheBarbarian 17 Idées intéressantes sur la psychologie des personnages, mais le trip décousu est une mauvaise idée de base 3/5

#review Batwoman 21 Stylé visuellement grâce à Francavilla, ce numéro consacré à Croc présente le personnage sous un jour intéressant 3,5/5

#review VampirellaStrikes 6 Final maitrisé mais un peu gâché par la narration omniprésente à la place des dialogues Plaisant néanmoins 3,5/5

#review DangerGirlTrinity 3 Les trois intrigues commencent à bien s'entremêler, c'est toujours aussi fun. Du très bon Danger Girl 4/5

Apteis

#review FanboysVSZombies 15 Ce périple dans l'espace était ennuyeux, ce numéro remonte le niveau des derniers sans convaincre pour autant 3/5

#review TMTNVilainOldHob Ou comment traiter brillamment Old Hob, peu utilisé depuis des mois, en l'intégrant à un event 4/5 

Manu

#review AgeOfUltron 10 Ni bon ni mauvais, du bon et du moins bon. Voici un gros fouilli de teaser pour la suite de l'univers Marvel. 3/5

#review DangerGirlTrinity 3 Un numéro décevant, on voudrait voir un seul dessinateur et ça n'atteint pas les mini précédentes. 3/5

#review Avengers 14 On retrouve l'esprit Hickman mais lisible pour un gros scénario catastrophe. Plus de persos sont mis en avant. 4/5

#review TMNTVillains 3 Une excellente surprise qui parvient à rendre triste et à intriguer par sa fin (voir ensuite TMNT 23). 4/5

Avengers

Semaine du 26/06

Manu

#review Angel&Faith 23 Un numéro en forme de grosse bataille qui est surtout là pour amener au prochain. La fin arrive à grand pas. 3,5/5

#review JusticeLeagueOfAmerica 5 Oh, on ne s'y attendait pas... néanmoins ça avance un peu et on découvre plus la Secret Society. 3,5/5

#review AgeOfUltron 10AI Un très bon et beau numéro sur Hank Pym qui ramène le héros sur le devant de la scène. 4/5

#review Flash 21 Enfin la rencontre avec Kid Flash, toujours magnifiquement dessiné. 4/5

#review TMNT 23 C'est vraiment un arc d'ampleur et ce numéro devrait être significatif. Nouvelles alliances, nouveaux défis. 4/5

#review TheWake 2 Meilleur que le premier on est plus intrigués, surtout par la fin. Et ça devrait accélérer dans le 3. 4/5

#review JusticeLeague 21 La fin qu'on attendait pleine d'action et de rebondissements. Le personnage pourrait avoir une belle place. 4,5/5

#review UncannyXMen 7Un numéro fait pour Frazer Irving à la conclusion quelque peu surprenante. La suite devrait être plus fun. 4,5/5

#review GuardiansOfTheGalaxy 4 un scénario génialement frais qui met en avant tous les membres et une Sara Pichelli au top du top. 5/5 Manu’s Pick #1

#review Nova 5 Une très belle fin d'arc qui promet pour l'avenir. On espère que la prochaine équipe maintiendra ce niveau. 5/5 Manu’s Pick #2

#review YoungAvengers 6 On redécouvre deux personnages de façon génialement fun. Encore un sans faute. 5/5 Manu’s Pick #3

Young Avengers

 

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7. Eye Candy
Chapitre 7

Eye Candy

Et pour illustrer mon propos sur Ms Marvel, Carol Danvers v.1...

Comic Talk 

Version 2...

 Comic Talk

Version 3...

 

 Batman est prêt (courtesy of Fitzjedi)...

Comic Talk

Deadpool aussi...

 Comic Talk

FIGHT !

Et voilà, c'est tout pour ce mois-ci. Rendez-vous en juillet pour la sortie pour la sortie du film Wolverine !

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Chapitre 1

By The Way

Où sont les femmes ?

La quête d’une égérie pour Marvel (et petit plaidoyer pour Ms Marvel)

It’s A Man’s World…

Comme l’Eglise, DC a sa trinité : Superman, Batman, Wonder Woman. Trois icones, connues du grand public, fermement installées dans l’inconscient collectif, et qui servent d’ancrage au super-groupe de la Distinguée Concurrence, la Justice League.

Chez Marvel, la situation est un peu différente. Déjà les deux vaches à lait… euh pardon, héros phares de l’éditeur, à savoir Spider-Man et Wolverine, ne sont pas aussi intimement liés au super-groupe de la maison, à savoir les Avengers. Alors oui, les lecteurs novices pourront s’étonner de cette affirmation, mais en réalité l’affiliation du tisseur et du mutant à l’adamantium aux vengeurs est récente, surtout par rapport à leur histoire.

L’équivalent Marvel de la trinité DC, ces trois icones indissociables de tout projet impliquant les Avengers, sont plutôt Captain America, Iron Man et Thor. Et là, si vous êtes un peu observateur, un détail doit vous sauter aux yeux : il n’y a pas de femme.

Il est en effet de notoriété publique qu’à l’instar de leur public et de leurs créateurs, les comics sentent majoritairement la testostérone. Ne vous méprenez pas : il y a des légions d’héroïnes extrêmement intéressantes  (comme il y a d’ailleurs dans l’absolu beaucoup de lectrices et de femmes travaillant dans l’industrie, même si ce n’est pas toujours aux postes les plus visibles). Mais peu arrivent à s’imposer comme des personnages réellement majeurs aux yeux du grand public, en tous cas dans la durée.

Une petite anecdote illustre très bien cet état de fait : l’héroïne dont la série compte le plus grand nombre de numéros consécutifs (sans interruption de publication donc), après l’inévitable Wonder Woman, est la Witchblade avec 160 et quelques numéros. Superman, Batman et même Spidey doivent bien rigoler du haut de leurs 900 ou 700 numéros (d’ailleurs Wondie elle-même ne dépasse pas les 329 numéros consécutifs).

Wonder Woman échappe donc à la règle, peut-être parce qu’elle fut la première, surement aussi grâce à la série TV avec Linda Carter dans le rôle principal. Mais l’Amazone n’a pas d’équivalent chez Marvel. Et ça se sent terriblement quand on voit les tentatives désespérées de l’éditeur pour mettre en avant ses personnages féminins en parallèle avec la sortie de l’un ou l’autre film. Bref, ses efforts pour se trouver une égérie.

Wonder Woman

Looking For [insert name here]

La question ne s’est pas vraiment posée pour les films de héros solitaires, où le premier rôle féminin est en générale celui de l’amoureuse du héros (Spider-Man,Hulk, Thor…), ou d’une sidekick occasionnelle (Blade). Pour les groupes c’est encore plus simple : chez les X-Men aucun personnage à part Wolverine (et Gambit mais à un degré bien moindre), peu importe son sexe, n’a jamais réussi à s’imposer comme étant capable de porter une série ni même un film en solo. Il y a bien eu un petit frémissement autour de Mystique, à l’époque où Brian K. Vaughan lançait avec un certain succès une série régulière qui lui était consacrée et vu que le personnage était déjà apparu dans le premier film X-Men, antérieur à ladite série. Mais ça n’est pas allé plus loin.

En fait il n’y a réellement eu que deux exceptions notables : Elektra et Black Widow. La première est apparue dans Daredevil (incarnée parJennifer Garner), la seconde (incarnée par Scarlett Johansson) dans Iron Man 2 et surtout Avengers. Dans les deux cas Marvel a essayé de les mettre en avant, bref de se trouver une « Wonder Woman ». On passera vite sur l’omniprésence desdites donzelles sur les affichages promotionnels (même si c’est déjà assez révélateur), et on retiendra plutôt que chacune a eu droit à une nouvelle série solo aux alentours de leur apparition cinématographique. Elektra a même carrément eu droit à son spin-off sur grand écran, et on en a sérieusement parlé pour Black Widow.

Elektra

In The Shadows…

Pourtant aucune n’a réussi à s’imposer comme la première dame de la Maison des Idées, pour des raisons diverses. Certaines étaient conjoncturelles (le film Elektra était un nanar innommable, n’en déplaise aux trois personnes, là dans le fond, qui ont aimé). D’autres, les plus déterminantes, sont liées aux personnages mêmes.

Déjà toutes les deux n’ont pas de pouvoirs. Ça a l’air bête dit comme ça (surtout que ça n’a pas tellement gêné Batman…) mais ça a sans doute joué contre elles dans l’esprit du public, vu qu’elles étaient moins en mesure de lui en mettre plein la vue lors de scènes d’action hyper spectaculaires. Ou d’avoir l’air à même de sauver le monde.

Mais surtout Elektra est un assassin et Black Widow une espionne (qui donne dans les opérations noires et autres combines louches, pas le genre James Bond). Pas vraiment le genre chevalier blanc, et encore moins héroïne au cœur pur qu’un éditeur a envie de présenter comme son égérie. Et renier ces aspects de chaque personnage revient à leur enlever tout intérêt. Elektra en « gentille » ça n’a jamais marché, elle doit au moins être moralement ambigüe. Et Black Widow doit une grande partie de son aura à son côté « femme fatale ». A noter que ces observations valent aussi pour Mystique, dont le cas a été évoqué plus haut.

Bref, si toutes deux sont des personnages magnifiques (et dont les séries n’ont pas eu la reconnaissance qu’elles méritaient, na, je l’ai dit !), ni l’une ni l’autre n’avait réellement de chance de devenir la figure de proue de Marvel. Et à n’en pas douter il en sera de même de Scarlet Witch, qui semble être la suivante sur la liste à en juger par l’annonce de sa participation à Avengers 2. Wanda Maximoff est loin d’être un mauvais personnage, surtout comme membre des Vengeurs, mais il lui manque une motivation vraiment personnelle pour qu’elle « tienne » une série et même un film en solo.

Mais en jetant un œil sur la dernière série d’annonces cinématographiques de Marvel, j’ai réalisé que la Maison des Idées avait dans ses cartons exactement le personnage qu’il lui fallait, et qu’il semblait enfin s’en être rendu compte : Ms Marvel.

Scarlet Witch

Make Mine (Ms) Marvel !

Ms Marvel, aka Carol Danvers, aka actuellement Captain Marvel, et jadis connue sous le nom de Warbird ou encore Binary. Carol Danvers était officier de l’Air Force, pilote, et acquit ses pouvoirs suite à un accident impliquant de la technologie Kree, une des races extra-terrestres de l’univers Marvel. Le personnage a eu droit à deux séries sous le nom Ms Marvel, qui ont duré respectivement 23 et 50 numéros. Elle a eu droit à une troisième, en cours actuellement, mais cette fois appelée Captain Marvel, en raison du changement d’alias de l’héroïne qui voulait rendre hommage au défunt héros qui portait ce nom avant elle et qui fut une inspiration pour elle (et lié à l’accident qui lui valut ses pouvoirs). Pour plus de détails je vous renvoie à la page wiki du personnage.

Ce qui compte c’est que Carol Danvers a tout ce qu’il faut pour être l’héroïne que cherche Marvel. Déjà c’est une blonde superbe aux jambes interminables et aux courbes voluptueuses. Oui, je sais, c’est hyper misogyne comme premier argument, mais faisons preuve d’un peu de cynisme : osez me dire que ça n’entrera pas en considération dans les bureaux à Hollywood. En plus son costume rend bien « en vrai », en témoignent les nombreux cosplays de l’héroïne. Et si Marvel Studio décidait de ne pas jouer la carte du sexy (j’y crois modérément mais bon) son costume actuel est aussi assez facile à adapter.

Plus sérieusement, Ms Marvel a des pouvoirs qui permettent des scènes d’action hyper-spectaculaires et en font un « big gun » de l’univers Marvel. Elle vole, est très résistante et très forte, absorbe l’énergie, projette des rayons. La panoplie complète pour aller se frotter aux pires super-vilains, et surtout être à sa place aux côtés d’un dieu Asgardien, d’un Iron Man high-tech ou même de Hulk.

Elle a aussi des liens avec l’univers cosmique Marvel, puisque ses pouvoirs lui viennent de la technologie Kree. Et comme les films Marvel semblent se tourner vers les étoiles (Avengers et surtout le futur Guardians Of The Galaxy) elle s’insèrerait bien dans le paysage. Surtout que du temps où elle était Binary elle a même frayé avec les Starjammers (une bande de pirates interstellaires) et s’est promenée dans l’espace. Il n’y aurait qu’à retoucher éventuellement les détails de son origine (les Kree ne sont pas encore apparus au cinéma, mais d’un autre côté ça pourrait être une occasion), et sa place serait toute trouvée.

Et dans les comics elle a aussi un contentieux avec Rogue (qui lui avait volé ses pouvoirs et ses souvenirs lors d’un combat). Le lien avec les X-Men est donc faisable (elle a aussi collaboré avec Wolverine au cours de sa carrière militaire), et il m’est d’avis que ces derniers temps Marvel verrait d’un bon œil tout ce qui peut faire ch*** la  Fox…

Ms Marvel

Pretty Woman

Le personnage lui-même ne manque pas d’attrait, en témoigne le succès très correct de ses diverses séries. Déjà Carol Danvers est cool. Courageuse, pilote de son état, tête de mule, elle a quelque chose d’Hal Jordan en elle. Elle a aussi un sacré caractère, étant loin d’être du genre timide et effacée, et n’a rien contre quelques one-liners bien sentis lors d’un combat. En tous cas elle est intéressante même sans ses pouvoirs.

Sa motivation est suffisamment simple pour à la fois lui permettre de « tenir » un film seule et justifier qu’elle fasse partie des Avengers. Carol veut en effet rendre hommage au héros qu’elle admire (Captain Marvel) en se montrant digne de lui par ses propres actes héroïques. Elle se rapproche en ce sens de Superman, à travers cette idée d’un héroïsme purement altruiste, juste parce que c’est « the right thing to do ».

Sa deuxième série, écrite par Brian Reed, ajoutait un élément très intéressant à cela (inspiré par House Of M d’ailleurs) : Carol se rendait compte que jusque là elle n’avait pas tiré le maximum de son potentiel, et décidait de tout mettre en œuvre pour devenir la meilleure héroïne possible, et même la meilleure tout court. On sent là son ambition voire même une pointe d’arrogance.

Un trait de caractère qui nous rappelle que comme tout bon personnage Marvel, Carol a aussi ses failles. Elle doute souvent d’elle-même, et à tendance à être sa pire ennemie. Elle a même eu un problème d’alcoolisme, à l’instar de Tony Stark. La lutte contre ses tendances autodestructrices a fait partie des éléments majeurs du personnage. Une fragilité qui contribue à l’épaisseur psychologique du personnage. Elle est troublée, mais sans non plus présenter l’ambigüité morale d’Elektra ou Black Widow.

Captain Marvel

Trying Not To Love You

Cependant l’objectivité me contraint à reconnaître que le personnage de Ms/Captain Marvel a aussi des défauts, surtout dans l’optique d’en faire laFirst Lady de Marvel. Déjà elle n’a pas vraiment de vie hors du costume. Ce n’est pas toujours rédhibitoire (voir Captain America, Thor…) mais ça peut jouer. On peut néanmoins souligner les efforts de Brian Reed puis Kelly Sue DeConnick pour lui créer un supporting cast et une « vraie » vie loin d’Avengers Tower/Mansion.

Plus ponctuellement Carol n’a pas « d’amoureux attitré », et on sait à quel point les auteurs aiment ajouter à tout prix une romance à leur histoire, surtout au cinéma (voir Thor, où c’est assez flagrant je trouve). Mais bon, là encore c’est facile à contourner : on peut créer le personnage ou récupérer un des ex de Carol (qui en a quelques-uns dans ses bagages).

En fait le point le plus problématique pourrait être l’absence d’une Némésis pour l’héroïne. Elle n’a pas une galerie d’ennemis vraiment digne de ce nom, et il n’y en a même pas un qui se détacherait du lot. Cependant c’est encore une fois possible à contourner. Dans les comics ça n’a pas empêché la belle d’avoir des aventures intéressantes (et ça incite les scénaristes à être créatifs, au lieu de nous faire l’équivalent du 300ème round de Wolvie/Sabertooth). Au cinéma, il n’y a qu’à utiliser l’angle Kree et récupérer Ronan The Accuser. Et hop, ennemi instantané !

Une autre difficulté sérieuse, mais uniquement dans l’optique de l’adaptation cinématographique, réside aussi dans le rôle déterminant de Captain Marvel premier du nom dans l’origine et la motivation de l’héroïne, le personnage n’existant pas dans l’univers cinématographique. Une réécriture partielle de l’origine serait donc nécessaire, sous peine que Carol ne devienne la guest-star de son propre film (s’il fallait y inclure Captain Marvel). Mais là encore rien d’insurmontable.

Ms Marvel semble donc au final tout avoir pour devenir l’héroïne dont Marvel a besoin : l’ancrage en tant que personnage capable de porter une série en comics, la motivation, les pouvoirs, le look, la personnalité, les failles psychologiques, et le background pour s’intégrer naturellement au Marvel Cinematic Universe. Il ne reste plus qu’à espérer que le film se fera et ne rejoindra pas Luke Cage, Dr Strange et autre Black Panther dans les limbes hollywoodiennes…

 

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Jeffzewanderer
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