Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Tennage Mutant Ninja Turtles Ultimate Collection Vol 3, la review

Tennage Mutant Ninja Turtles Ultimate Collection Vol 3, la review

Reviewidw
On a aimé- Return To New York, un classique
- Les commentaires des auteurs
- Des histoires solos des auteurs sympas…
On a moins aimé- … mais pas exemptes de défauts
- Il manque des numéros
- Le prix, encore et toujours (50$)
Notre note

Comme notre Apteis national l’a mentionné dans son récent dossier, IDW continue de gâter les nostalgiques avec un troisième tome des Teenage Mutant Ninja Turtles Ultimate Collection. Rappelons que ces luxueux hardcovers au format deluxe regroupent les débuts de la toute première série TMNT par les créateurs des héros à carapace : Kevin Eastman et Peter Laird. Le premier tome était un classique incontournable et le deuxième presque aussi bon. Alors qu’en est-il de ce troisième opus ? Bis repetita placent.

Bon on va commencer par réitérer le petit coup de gueule du Caped Gamer dans son dossier : à la différence des deux volumes précédents, ici tous les numéros de la série ne sont pas regroupés. Les 13, 16 et 18 sont aux abonnés absents sans aucune explication. Sans doute les retrouvera-t-on dans les futurs trade paperback Teenage Mutant Ninja Turtle Classics. Qui a parlé d’arnaque pour nous soutirer quelques sous de plus ? Mais bon, le présent hardcover n’est pas non plus avare de contenu donc on ne va pas (trop) crier au scandale.

Breaking (not so) bad

TMNT Ultimate Collection Vol 3 Comicsblog Critique 

Venons-en à ce fameux contenu justement. Les quatre premiers numéros (12, 14,15 et 17) sont autant de stand-alones mettant en scène les tortues lors de leur exil à Northampton (suite à leur défaite face à un Shredder ressuscité à la fin du volume précédent). Mais la particularité la plus remarquable de ces quatre numéros, c’est qu’ils marquent les débuts de la rupture entre Eastman et Laird.

En effet, comme ils le racontent dans les commentaires après chaque numéro (toujours aussi passionnants, un vrai plus), les deux compères commençaient à ne plus pouvoir se supporter. Ainsi, pour retarder l’explosion et en profiter pour essayer d’accélérer leur rythme de production, ils ont décidé de réaliser les numéros de la série à tour de rôle. Laird écrit et dessine donc les numéros 12 et 15 tandis qu’Eastman se charge des 14 et 17 (en duo avec Eric Talbot pour ce dernier). Et si on ne retrouve pas toute la magie du duo lorsque celui-ci est séparé ces quatre numéros restent bien ficelés et intéressants.

Intéressants parce qu’ils permettent de mieux cerner chacun des deux auteurs. On retrouve par exemple le penchant de Laird pour la science-fiction et les super-héros dans Dome Doom ( #15) avec ses superhéros retraités et son savant fou en super vilain. A l’inverse The Unmentionables (#14 et déjà évoqué dans nos colonnes) montre la prédilection d’Eastman pour les histoires urbaines avec un Casey Jones  en détective privé et un trafic de trésor national volé (voyez pour plus de détails). Et on se rend aussi mieux comptes des forces de chacun au niveau artistiques, notamment pour ce qui est des découpages (domaine où Eastman excelle, même si Laird se défend bien aussi).

Survivalists (#12) et Distractions (#17) sont moins frappants de ce point de vue. Le premier oppose les tortues à un groupe de survivalistes (non ?) faisant joujou avec une bombe atomique. Il y a des séquences sympathiques (Splinter en mode bad ass, le traitement de Don) mais aussi des faiblesses dans l’écriture de Laird (notamment un final qui se veut profond et tombe à plat, défaut présent aussi dans Dome Doom). Distractions surprend (c’est une aventure de Michelangelo dans le japon féodal, et on n’a l’explication qu’à la dernière page) mais s’avère par contre plaisant. Il ravira surtout ceux qui pensent que le troisième film TMNT (avec les samurais) avait du potentiel mais pâtissait de son côté tout public. Et on pardonnera à Talbot (à l’origine de l’idée et du gros du scénario) ses quelques maladresses, ne serait-ce que pour la qualité de son dessin.

Welcome back

TMNT Ultimate Collection Vol 3 Comicsblog Critique 

Mais ce sont les trois derniers numéros de ce recueil qui lui confèrent à n’en pas douter l’essentiel de son intérêt. Return To New York (#19 à 21) voit non seulement le retour de nos héros à New York pour y affronter Shredder, mais aussi du duo Eastman-Laird (avec Jim Lawson au dessin, qui fait honneur aux découpages des deux créateurs). Et force est de constater qui si les deux créateurs se débrouillent en solo, ils n’atteignent les sommets qu’ensemble.

Certes, niveau scénario, on a connu plus subtil : les tortues attaquent le QG des foots pour tuer Shredder. Mais diantre que c’est efficace ! Il y a quelques rebondissements bien trouvés, avec notamment le retour d’un personnage culte croisé lors du premier hardcover (non, pas le Fugitoid, un autre du même arc). Il y a aussi et surtout de grands moments de bravoure et des scènes d’actions endiablées. A ce titre, comment ne pas évoquer le duel quasi-fratricide entre Leo et Raph au début de l’arc ? Il y a des personnages bien croqués et dont la psychologie est mise en avant (Raph encore, notamment). Mais surtout il y a ce duel final épique entre Leo et Shredder, entrecoupés de scènes de fusillades entre les trois autres tortues et les Foots. C’est, n’ayons pas peur de le dire, l’un des plus beau combat de l’histoire des comics, mis en scène avec une maestria indéniable par un Kevin Eastman au sommet de son art.

Bref cet arc, avec le numéro 1 et le retour de Shredder, vient compléter ce qu’on pourrait qualifier de quintessence des Tortues Ninja, ces histoires qui ont défini nos héros à carapace, et qui furent sans cesse reprises et adaptées par la suite (dans les films, séries tv etc…). Et c’est un plaisir de revoir Laird et Eastman collaborer et apporter le meilleur d’eux mêmes pour un total qui vaut plus que la somme des parties. On retrouve leurs obsessions personnelles, leurs forces respectives, entremêlées harmonieusement. Le dernier numéro de l’arc (#21) en est l’exemple parfait. Bref ils sont la définition même du syncrétisme en matière de comics.

Ce Teenage Mutant Ninja Turtles Ultimate Collection vol 3 est donc une réussite de plus. Certes il comporte plus de défauts que ses prédécesseurs (les numéros manquant, les histoires « solo » parfois un peu moins bonnes), mais le niveau reste tout de même toujours correct. Et Return To New York est un classique de plus qui vient effacer toutes les maladresses précédentes. Alors n’hésitez pas : cowabunga !


Galerie

Jeffzewanderer
à lire également
Commentaires (2)
Vous devez être connecté pour participer