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Bienvenue à Hoxford, la review

Bienvenue à Hoxford, la review

Reviewidw
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Notre note

Brutal, gore, fun. Ces quelques mots suffisent à résumer Bienvenue à Hoxford et le "Templeworld" dans son ensemble. 5 chapitres et une Gallerie d'illustrations peuvent suffir à faire d'un simple relié une réussite ;  Le tout servi par une couverture aussi brutale que dérangée, qui ne devrait pas laisser les lecteurs indifférents... Vous l'aurez compris : le contenant est de qualité (comme c'est la coutume avec Delcourt), reste à nous pencher sur le contenu.

Soyez prévenus, mon statut de Fanboy du jeune australien (je parle de Ben Templesmith là, pas de méprise) pourrait bien influer sur la critique qui se poursuit à travers ces quelques lignes... "Oui mais tu lis n'importe quoi Templesmith de toute façon il fait pas du superhéros" , "les dessins on comprend rien c'est tout bleu", voilà ce qu'il m'arrive d'entendre tous les jours à l'évocation de mes lectures pour le moins bizarres. Bon vous n'avez pas forcément tout faux mais l'auteur a le mérite d'explorer les comics sous sa nouvelle forme, à savoir le numérique, avec brio. Et on peut dire que le bougre ne s'est pas ménagé pour le coup, loin de s'enfermer dans le délire barré "cradingue" servi dans Wormood (sa pièce maitresse en solo) et se renouvelle quelque peu dans ce Bienvenue à Hoxford.



Explorons donc ensemble dans les profondeurs obscures du pénitencier d'Hoxford, voulez-vous?  Plus sombre que ses ainés, autant scénaristiquement que visuellement, le tout n'en reste pas moins bluffant. Imaginez deux minutes : une meute de loups-garou s'invite dans un pénitencier de haute sécurité où les pires criminels du monde sont regroupés. Nous voila donc plongés dans une ambiance très inspirée d'Arkham me direz vous. Que néni, le héros Ray Delgado à lui tout seul ferait passer le Joker pour une danseuse! Badass à souhait, schyzophrène, antropophage et j'en passe, le premier contact avec Raymond ne se fait pas en douceur et c'est avec son compagnon de cellule "cassé" sous le bras que nous faisons sa connaissance après une ouverture de quelques cases plutôt glauque. L'ambiance sombre et violente relativement prenante n'en est pas pour autant oppressante tant les répliques grinçantes amenées par les personalitéss étranges et souvent déïques de Delgado prêtent à sourire. Ceci dit les amateurs d'actions et de gore ne seront pas en reste puisque le pitch d'opposer des loups garous à des malades mentaux réserve de toute façon ses litres d'hémoglobine. On reste captivés de bout en bout par ce qui a été fait et pour une fois je n'ai pas été déçu par la fin d'un comic-book ! Hourra ! Petit bémol qui n'en est pas un finalement: le style si particulier de l'auteur en dérangera peut être certains, bien que moins excentrique sur ses premières oeuvres.



 Finalement, ce
Bienvenue à Hoxford acheté pour ma part dans une crise de complétite aiguë de l'oeuvre de Ben Templesmith est une excellente surprise. Ce sont donc quatre chapitres qui forment un ensemble brutal, amusant, empreint de psychologie (les méandres du cerveau de Ray sont exploré par le biais de son sidekick d'un jour, le docteur Jessica Ainley) mais surtout très clairement prenant. Je ne saurais que vous le conseiller, ne serait-ce que pour voir un homme mordre un loup garou a la gorge. Un dernier disclaimer toutefois : Amateurs de super-slips et de répliques aseptisées, passez votre chemin, il se pourrait que ce Welcome to Hoxford vous fasse passer des nuits difficiles après sa lecture !

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