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Scott Pilgrim VS The World : le film, notre review !

Scott Pilgrim VS The World : le film, notre review !

ReviewCinéma
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Notre note
Il est en salle depuis aujourd'hui, nous avons donc enfin le droit et la légitimité de vous parler de l'adaptation du génialement teenage Comic Book de Brian Lee O'Malley ! En effet, il est arrivé à la rédaction il y a maintenant 3 bonnes semaines en Blue Ray, Straight from the USA comme on dit, mais son distributeur a eu la bonne idée de caler la sortie française sur grand écran après la sortie DVD/BR sur le continent nord-américain !

Scott Pilgrim. Ce nom résonne partout dans le monde grâce au carton international du Comics (au format Manga) du canadien Brian Lee O'Malley, personnification du croisement entre Hiro Nakamura et un Grizzli. De succès en succès, l'excellent Edgar Wright (Hot Fuzz, Shaun of the dead) a décidé de prendre en main l'avenir du bassiste le plus cool de la planète en lui collant la face du bankable Michael Cera et d'en faire un film avec la "Coolness" comme ligne de conduite !

The Good old song...

C'est toujours la même chanson avec les adaptations de Comics au cinéma, "c'est trop fidèle, ce serait bien de pas adapter une BD à la bulle près", "le réalisateur prend trop de liberté, c'est un scandale", "l'acteur ne colle pas au personnage, le casting sent le sapin!", "Nan mais ça marchera jamais, c'est inadaptable !". Qu'en est-il de ce film qui récite une partition presque sans fausse note?

Quelques "pains" pas bien méchants.

Véritable épopée amoureuse absurde gravitant autour d'une adulescence tardive d'un bassiste "raté" d'un groupe de rock bancal, Scott Pilgrim vs The World propose au départ un synopsis tout sauf sexy. Sauf que pour contrer l'écueil du film d'auteur malvenu s'attardant sur la sexualité d'un jeune adulte qui fréquente des lycéennes, Brian Lee O'Malley (puis Edgar Wright) ont décidé d'y ajouter quelques notes de culture Geek bienvenues sans être lourdes.

Véritable ode aux éternels enfants nés dans les années 80, le film (et la BD avant lui) puise dans les références chères aux cœurs de ces enfants du club Dorothée, alignant les rappels aux mangas, aux super-héros et bien sûr et plus que tout, au jeu-vidéo. De Sonic à Mario, en passant par la myriade de jeux 8 Bits auquel le long métrage emprunte la bande son, Michael Cera et sa bande ne cessent d'être la caisse de résonance de ces bruitages chers à nos oreilles et à nos cœurs.
Mais une liste de références de la taille des bras de Red Richards suffit elle à nous faire oublier les longueurs dont souffre bien malgré lui Scott le pèlerin?

Des acteurs inspirés (il faut bien avouer que Michael Cera commence à savoir jouer l'adolescent "en retard"), une réalisation nerveuse malgré un scénario un poil longuet : telles sont les forces du film d'Edgar Wright. En effet, malgré quelques scènes à la mise en scène poussive, tout est travaillé et poli dans les moindres détails. On supposait bien fort les qualités d'esthète du réalisateur anglais, elles sont désormais une certitude !

Fidèle jusqu'au bout?

Et le respect de l'histoire originale ? Ce gros chantier risqué et attendu au tournant par les lecteurs hardcore accouche t-il d'un beau bébé ? Et bien, comment dire? C'est parfait, la teneur des dialogues de la série d'O'Malley est parfaitement transposée à l'écran, ses personnages sont respectés (Ramona Flowers paraît tout droit sortie de la BD) et les scènes dantesques du matériau de base le sont tout autant sur grand écran.
On regrette, à l'instar des Comics du canadien, quelques longueurs dues aux grandes lignes du scénario. Les 7 maléfiques sont évidemment 7 à l'écran, et il faut bien avouer que 7 duels mis bouts à bouts, c'est long... La fin du film quant à elle est jolie et bien amenée, et ce joli conte moderne trouve une conclusion à la hauteur du phénomène Scott Pilgrim.

Epic Epicness

Scott Pilgrim ne plaira pas à tout le monde, c'est certain. Là où Kick-Ass faisait des concessions face au matériau original, Scott Pilgrim ne sacrifie rien sur l'autel du grand public, et ses multiples références couplés à l'aspect quasi-film d'auteur qu'Edgar Wright a souhaité lui donner repousseront sûrement une partie de l'audience.
La génération 80/90 élevée au Captain Choc' et au club Dorothée le regardera une larme à l'œil, à n'en pas douter.
Un très bon moment de cinéma !
Et si les anglais étaient faits pour adapter les Comics au cinéma?

La note de Sullivan : 4/5

Illustration de l'auteur
Sullivan
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