En suivant le même raisonnement que lors de son analyse du premier numéro des Fantastic Four, le graphiste et maquettiste Chip Kidd s'intéresse aux premiers pas de Spider-Man pour alimenter un nouveau projet de la famille "Panel by Panel". Obsessionnel de l'histoire de la bande-dessinée des Etats-Unis, Kidd s'était penché, l'année dernière, sur la grammaire narrative développée par Stan Lee et Jack Kirby lors de la première apparition des Quatre Fantastiques. Il avait alors publié un recueil analytique pensé pour détailler le processus de séquentialité du numéro original, une case après l'autre, aux éditions Abrams COMICSARTS.
Double dose de toiles en cases
Le graphiste applique la même méthode de travail au couple de numéros Amazing Fantasy #15 et Amazing Spider-Man #1 - soit respectivement la première apparition du héros et le premier numéro en solo' qui lui avait été consacré - dans l'idée d'accompagner les soixante ans de Peter Parker. Spider-Man : Panel by Panel est annoncé chez Abrams pour le 18 octobre 2022, avec une préface de l'historien des comics Mark Evanier, auteur de la biographie Jack Kirby : King of Comics. La biographie Sarah W. Duke et l'éditeur Tom Brevoort fourniront aussi quelques commentaires historiques ou explicatifs sur le contexte d'apparition de ces premiers numéro et sur leurs auteurs, Stan Lee et Steve Ditko (et Jack Kirby, un peu). Kidd
A noter, le prix particulièrement prohibitif de ce nouvel album analytique : soixante dollars tout rond, soit vingt de plus que le Fantastic Four : Panel by Panel de l'an dernier. Cette augmentation se justifie par la pagination plus importante de ce second projet (220 pour celui consacré Quatre Fantastiques, 384 pour Spider-Man) et par la qualité générale des éditions Abrams. Seulement, voilà : sans chercher à relancer l'éternelle controverse de la valeur perçue et du pouvoir d'achat, mettons que tout le monde n'a pas forcément soixante balles à investir dans un recueil de planches scannées depuis des numéros de collection vieux de quelques décennies, avec les commentaires d'un passionné qui s'autorise un petit plaisir personnel en détaillant comme son idole passe de la case A à la case B sans casser la gouttière. Ou alors, peut-être que si, peut-être même qu'on peut payer un loyer en prêtant le bouquin au proprio' pour une dizaine de jours. Techniquement, ça fait six cent balles, et ses gamins sont sûrement fans de l'araignée eux-aussi.
Le photographe Geoff Spear fournit les illustrations en s'appuyant sur des copies d'époque des deux numéros.