Avengers : Infinity War avait apparemment bel et bien prévu de revenir aux origines de Thanos, en plus de la seule scène évoquant le passé de la jadis glorieuse planète Titan. Le malveillant colosse violacé aurait pu être montré au stade de simple jeune homme, voire de petit bébé tout grognon, à l'image de la série Cosmic Ghost Rider ou de la curiosité Thanos Rising de Jason Aaron et Simone Bianchi.
Un futur Titan Fou réduit au stade de poupon avec l'air malicieux, une pointe de méchanceté dans l'oeil, tel une version juvénile de l'Empereur de Star Wars si celui-ci était né violet et avec son accident foudroyant pendant la gestation. D'autres concept arts semblent montrer un passage oublié du film, où Thanos assiste à l'effondrement de sa civilisation. On ne sera pas forcément mécontents de cette séquence, absente du montage finale, qui aurait sans doute tiré sur la corde de l'humanisation du méchant à outrance, en plus d'expliquer de manière basique les motivations du dictateur. Tout le monde ne rêve pas d'un Anakin de surplus (et puis, la blague sur le bébé Hitler de Jim Rhodes serait tombée à l'eau).
Le plus gros regret d'Avengers : Infinity War ou de la lecture Marvel Studios de Thanos restant toutefois l'absence de la déesse de la mort, cruciale dans la mystique du personnage jusqu'aux volumes récents. Avec un pied dans le projet The Eternals, l'entreprise de Kevin Feige se mettra peut-être un jour aux confins ésotériques de l'espace à la Marvel, ou plus en tout cas que pour justifier un Kurt Russell colérique.
