Disclaimer : ce dossier a été réalisé pour la sortie du film Black Panther de Marvel Studios en 2018, dans le cadre d'une semaine spéciale constituée d'autres papiers de fond.
Compte tenu des événements récents, et pour mettre en évidence les rapports complexes de la fiction au problème du racisme envers les noirs aux Etats-Unis, nous avons choisi de remettre cet article en avant pour proposer quelques clés de compréhension sur le point de vue des comics. Ce-dernier est évidemment obsolète sur plusieurs points, et n'intègre pas les évolutions les plus récentes sur la question de la représentativité dans la bande-dessinée américaine.
D'autres contenus seront proposés pour enrichir cette première lecture, compte tenu de la densité du sujet.
Si le Black Panther suscite l'excitation, c'est que notre paysage culturel de super-héros est resté pendant de nombreuses années presque exclusivement peuplé de blancs - au cinéma, la norme a été posée il y a longtemps, en reflet de l'histoire des comics, qui a été écrite selon les codes d'une société des années 1930 loin des réalités ethniques des Etats-Unis ou du monde d'aujourd'hui.
On aura énormément reproché aux comics des premiers temps leur peinture des noirs ou des asiatiques - et même plus tard, la société Américaine aura mis un certain temps à dépasser toute une batterie de stéréotypes. Apparus avec les mouvements des droits civiques, les premiers héros noirs seront venus rappeler à un sommet d'éditeurs blancs que le monde en continu des comics se doit d'être le reflet de la réalité, ou de l'imiter si elle tenait à rester pertinente.
Là où le chantier est encore loin d'être achevé, penchons nous sur l'historique du super-héros noir, et plus généralement, sur la manière dont la société outre-Atlantique aura porté deux combats pour les droits des personnes de couleur - l'un bien réel et l'autre, sur papier.