Si on aime autant
Stan Lee, c'est qu'il est l'un des tauliers de l'industrie du
comic-book depuis maintenant plus de cinquante cinq ans et en ayant vécu les premières heures de
Marvel et la création de ses personnages majeurs, son cerveau est probablement l'équivalent de la caverne d'
Ali Baba pour les amoureux d'anecdotes.
Stan the Man vient d'ailleurs d'en lâcher une sur
Spider-Man et sur son partenariat avec
Steve Ditko, dont le mystère autour du départ est toujours plus ou moins un mystère (même si le caractère de Lee est probablement l'une des raisons) :
"J'ai eu une grosse dispute avec Steve Ditko, qui dessinait le script à l'époque. Quand nous devions révéler l'identité du Bouffon Vert, je voulais qu'il soit le père de Harry Osborn, et Steve n'aimait pas cette idée. Il m'a dit : "non, je ne pense pas qu'il doive être un personnage déjà présent dans l'histoire". J'ai alors dit : "Pourquoi ?" et il m'a répondu "Dans la vraie vie, le méchant n'est pas quelqu'un que l'on connait." Ce à quoi j'ai répondu : "Steve, les gens lisent ce comic-book depuis des mois, des années, dans l'attente de découvrir l'identité du Bouffon Vert. Si nous faisons de lui quelqu'un que nous avons jamais vu, je pense qu'ils seront déçus - mais si c'est le père de Harry, ce sera un effet dramatique assez inédit que nous pourrons utiliser dans des histoires futures. Et j'ai ajouté "Dans la vraie vie, personne ne s'appelle le Bouffon Vert." Steve n'a jamais été content à propos de cette histoire mais comme j'étais l'éditeur, j'ai eu le dernier mot."
Avec le recul, il faut avouer que l'idée était bonne puisque la proximité entre Harry,
Norman et
Peter Parker a toujours permis de créer des histoires dramatiques, même si nous avons ici que le point de vue de
Stan Lee et que nous savons que l'histoire est toujours plus compliquée que sa retranscription orale (ou écrite).
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