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Civil War II #1, la review

Civil War II #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé• Une opposition qui fait sens
• Une raison intime à la guerre
• Brian Bendis en forme
On a moins aimé• David Marquez inégal sur l'ensemble
• Est-ce que ça vaut vraiment une Civil War ?
Notre note

Si on débat régulièrement de la qualité des adaptations comics sur grand écran, l’un des effets les plus néfastes de ces adaptations est probablement la tentation de profiter de ces sorties pour augmenter les ventes papiers. On ne parlera même plus des prologues en comics aux différents filmsMarvel Studios, que Marvel ne tente même plus de mettre en avant. Mais avec la sortie de Captain America : Civil War, qui emprunte son nom à l’un des plus grands events populaires de Marvel par Mark Millar et Steve McNiven, la tentation était trop grande pour ne pas en profiter dans l’univers classique. Ainsi est né Civil War II, dorénavant chapeauté par l’inamovible Brian Bendis.


Lancé via un numéro du Free Comic Book Day, ce Civil War II partait très mal, avec un premier aperçu certes joli, mais loin d’être alléchant sur l’histoire et surtout des dialogues qui tombaient tous plus à côté que le précédent. A événement particulier, traitement particulier, Civil War II #0 venait fin mai nous montrer que si, il y avait un propos et du potentiel dans ses pages. Il ne restait plus qu’à transformer l’essai dans la suite de l’event.

Si le premier Civil War avait le mérite d’être épique, un petit quelque chose sonnait faux tout du long : l’opposition de ses héros. Un peu gênant pour cet event en particulier, mais on sentait qu’il fallait créer des équipes, et que les auteurs devaient apposer sur leurs héros des idées qui ne leur collaient pas vraiment. Et on sentait que les auteurs eux-mêmes n’étaient pas convaincus. Pour réussir un éventuel Civil War II, il fallait trouver des héros qui croient en ce qu’ils défendent, et surtout que le lecteur lui-même soit partagé.

Étonnamment, c’est sur ce point auquel on croyait le moins que Civil War II réussit le mieux à se positionner. Et Brian Bendis semble enfin avoir trouvé comment retirer le mode automatique pour passer en manuel. On retrouve de vraies relations et de vrais dialogues dans ce numéro, qui manquaient fortement au numéro FCBD, avec une ambiance qui rappellera le début des New Avengers. Quant au propos, s’il est tout droit tiré de Minority Report, il a le mérite d’être présenté sous plusieurs points de vue cohérents, ne facilitant pas le choix du lecteur quant à quelle équipe défendre.

S’ouvrant sur une action apocalyptique, ce numéro développe rapidement le débat sur le coût de la sécurité absolue, un thème somme toute très actuel. Mais surtout, il parvient à opposer intelligemment les deux chefs des futurs camps de la guerre, à savoir Iron Man et Captain Marvel, en justifiant leur position par leur mission ou par leur raisonnement. Là où on s’imaginait des camps très artificiels, ils sont pour le moment justifiés.

Un autre point positif, pour le moment, est que cet événement est bien plus intime pour les héros Marvel qui l’était le premier Civil War. C’est via un coup très personnel pour les deux camps que la guerre va se déclarer. Mais dans le même temps, c’est aussi par là qu’on pourrait se dire que la guerre n’a pu lieu d’être, et que la fin de ce premier numéro pourrait être la fin amère de l’événement.

Le propos est bon, mais la guerre risque de devenir artificielle pour le simple but de vendre des numéros au nom de Civil War. On notera d’ailleurs que les héros Marvel était bien plus en position de guerre intestine juste avant Secret Wars, pendant la période de Time Runs Out qui opposait un groupe mené par les Illuminati au reste des héros, qu’ils le sont ici.

Au dessin, David Marquez passe après Jim Cheung sur le numéro FCBD, et Olivier Coipel sur le numéro zéro. Si le trait est moins fin que ce dernier, on retrouve un marquez très en forme à qui on semble avoir donné le temps de travailler, comme on a pu le constater avec quelques pages publiées depuis plusieurs mois. Il parvient à donner un côté très épique au début du numéro, et gère parfaitement de nombreuses pages remplies de héros Marvel, mais on le sens plus relâché passé la moitié du numéro, ce qui ne présage pas du meilleur pour la suite s’il n’a pas eu le même temps pour travailler. Mais on jugera sur place quand on aura les numéros entre les mains.


Plutôt bonne surprise, ce Civil War II part sur des bases intéressantes et ouvre suffisamment de portes pour justifier un event, même moins important que son prédécesseur. Il faudra faire cependant attention à la surenchère qui coûte ici cher à certains membres de la famille Marvel. Mais c’est au moins à lire pour retrouver un Bendis bien au-dessus de son niveau récent. 

Manu
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