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Back To The Future #1, la review

Back To The Future #1, la review

Reviewidw
On a aimé• Le background de Doc
• L'esprit scientifique
• L'équipe "Ghostbusters"
On a moins aimé• Le dessin de Schoonover
• Une moitié très insipide
• La fin d'un mythe
Notre note

Le 21 octobre 2015 est passé, et avec quelques milliers d’article sur Retour vers le Futur, les différences avec le futur imaginé, et les nombreuses soirées d’accueil de Marty McFly dans notre bon vieux 2015. L’occasion à de nombreuses opérations commerciales (on est allés jusqu’à voir des pubs pour le Pepsi Perfect sur des voitures de Nascar), et celle qui nous intéressera ici se trouve chez IDW. La maison des licences, qui accueille Star Trek, Tortues Ninja, X-Files, Ghostbusters et a récemment perdu Doctor Who, a lancé une nouvelle mini-série destinée à étoffer l’univers de Doc et Marty (la déformation professionnelle aura voulu que je lise ce numéro avec les voix de Rick & Morty coincées en têtes), dans une série de Lost Tales and Alternate Timelines. On va pouvoir découvrir le Marty démoniaque sorti de la Darkest Timeline, se prenant pour Jet Li cherchant à éliminer ses doubles pour devenir le seul et unique ? Si seulement.

Beaucoup connaissent le nom de Robert Zemeckis, en tant que créateur de la saga, mais peut ont en tête celui de Bob Gale, coscénariste et coproducteur de la saga avec Zemeckis. Et c’est directement lui qui vient chapeauter cette série, lui donnant un tampon tout à fait canonique, là où on pouvait attendre un auteur lambda de la maison.

Ce premier numéro, et probablement les suivants, se décompose en deux histoires. Et pour commencer, plutôt que d’utiliser le potentiel infini que lui donne la série, Bob Gale a décidé de jouer l’intimiste, en se penchant sur l’histoire de ses deux personnages principaux. La première étant tout simplement « Comment Marty et Emmett se sont rencontrés ».

C’est donc en se basant sur le statu quo séparant le départ de Marty du Far West du retour de Doc dans le présent (environ deux minutes de films, mais des années du point de vue de Doc) que Gale, accompagné de John Barber (scénariste de la maison, sur les comics Transformers), va laisser Emmett Brown raconter à ses enfants Jules et Verne la façon dont il a rencontré son compère.

Une rencontre qui remonte seulement à 1982, trois ans avant la création de la machine à voyager dans le temps, et qui voit Marty entrer par effraction dans le labo de Doc suite à un défi de… Needles, pour lui trouver une pièce détachée bien spécifique pour son ampli. Cette histoire joue donc sur ce personnage, aperçu dans les épisodes deux et trois (et, pour l’anecdote, interprété par le bassiste des Red hot Chili Peppers), et sur la fâcheuse habitude de Marty de ne pas pouvoir se défiler quand on le traite de mauviette. Un point de départ bien faible pour une rencontre qui se veut aussi anecdotique que fâcheuse. Non seulement on brise un mythe qui n’avait pas besoin de l’être, mais en plus le personnage de Marty sonne plutôt faux, notamment dans son ingéniosité, là où Doc est plutôt dans le personnage qu’on connait.

Cette histoire anecdotique, validée uniquement par quelques easter eggs, perd d’autant plus en intérêt qu’au dessin Brent Schoonover est loin de faire des merveilles, et nous offre des personnages et décors lambda à la limite d’une série de troisième zone. Serait-ce le traitement choisi par IDW pour les 30 ans d’une franchise culte ? Peut-être, mais c’est dommage quand on voit un respect bien au-dessus chez Ghostbusters, ou dans une catégorie supérieure, TMNT.

Et en parlant de Ghostbusters, Gale récupère une partie non négligeable de l’équipe pour sa seconde histoire, puisqu’il est aidé au scénario par Erik Burnham, et au dessin par Dan Schoening. Dans « A la recherche de quelques bons scientifiques », le trio explore un passé plus lointain d’Emmett Brown, à savoir comment au début des années 40, un Doc Brown déjà très excentrique tente de se faire accepter dans le programme du Projet Manhattan (à savoir le projet père de la bombe nucléaire). Bien plus maîtrisé, avec un rendu très cartoony bien plus adéquat, ce chapitre rend un bel hommage au personnage « hors du temps » qu’est Doc en le remplaçant de façon significative dans l’histoire de contemporaine.

Mais au-delà de donner un background sympathique à Doc, cette histoire est aussi et surtout une mise en valeur de l’esprit rêveur du scientifique, qui cherche à faire avancer son monde quelles que soit les idées reçues qu’on peut avoir de lui. Un point de vue intéressant envers la science, impartiale quant à l’utilisation de ce qu’elle crée, là où le monde aurait plutôt tendance à condamner la création de l’arme atomique.

Lancé le jour où Marty devait arriver en 2015, ce premier numéro de Back To The Future loupe son hommage en beauté, et a plutôt tendance à désacraliser une œuvre culte. En faire un peu c’est bien. Trop en faire, ou mal le faire, ce n’est pas nécessaire.

Manu
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