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Captain America White #1, la review

Captain America White #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé• Une ambiance unique
• Quelques jolies cases
• le style rétro fait du bien
On a moins aimé• Les dessins ne sont pas à la hauteur
• Loeb en pilote automatique
• Des enjeux survolés
Notre note

Lancée en 2006 comme le dernier chapitre de la ligne "Colors", scénarisée par Jeph Loeb et dessinée par Tim Sale, Captain America : White était devenue une des arlésiennes favorites des lecteurs de comics après un numéro zéro prometteur, qui s'offre enfin une suite, sous la plume et le crayon des mêmes auteurs. Et la déception est amère.

Historie de désamorcer d'éventuelles accusations, je tenais à vous faire part de mon amour pour Colors avant d'aborder ce numéro. Daredevil : Yellow, je m'en suis souvenu il y a peu, est le premier comic book a être passé entre mes mains. Spider-Man : Blue, comme tout le monde, m'a fait pleurer. Hulk : Grey m'a fait aimer un personnage que je ne pensais jamais apprécier. Captain America : White était donc bien parti pour me remuer, mais le résultat est tout autre.

L'inquiétante preview qui nous avait été présentée il y a quelques jours ne nous a pas menti : Tim Sale n'est visiblement pas en forme, ou totalement dépourvu d'intérêt pour ce projet. Le constat est cruel, mais bien réel, tant les planches sont à mille lieues du niveau des Colors précédents. Elles en ont pourtant toutes les caractéristiques : une composition académique, un style rétro' et des doubles pages qui en mettent plein la vue. Du moins, dans l'idée. Dans les faits, nos yeux devront se contenter d'un Tim Sale guère inspiré, au trait maladroit, et peu soucieux de remplir le fond de ses cases. Il remplace ainsi la géniale géométrie et l'impressionnant niveau de détail d'un Daredevil : Yellow ou d'un Spider-Man : Blue par des aplats à l'aquarelle, qui ne servent ni le propos de Loeb ni les personnages mis en avant. Tout n'est jeter, loin de là, mais nous étions en droit d'attendre quelque chose de bien plus soigné. Surtout après neuf années d'attente.

Du côté du scénario, Jeph Loeb se montre plus solide, avec des dialogues percutants et des idées intéressantes, dont une proposition forte quant à la signification de ce "White". Plutôt agréable à lire, ce numéro parvient ainsi à renouer, malgré des dessins clairement au-dessous du niveau de Sale et de la ligne Colors, avec l'ambiance et le style des opus précédents, même si la nostalgie y est sans doute pour quelque chose. Car pour le coup, les dialogues et le monologue intérieur sont à la limite de l'académique, comme si Loeb continuait la série sans en avoir l'inspiration ou l'envie. Les mots sont donc jolis, mais tourneront à vide. Ils survolent les enjeux - et pourtant, il y en a, de la disparition de Bucky au réveil de Captain America dans une autre époque - en tous cas, jusqu'au cliffhanger qui déclenche enfin un sursaut chez le lecteur.

Ce premier numéro sera en effet très introductif, et pour le pire. Après tout, nous avions déjà un numéro zéro pour jeter les bases de cette histoires, et Loeb et Sale auraient pu embrayer pied au plancher. Ce n'est pas forcément dans les habitudes des titres Colors, soit, mais ce retour s'avère donc particulièrement tiède.

Pas encore assez fade pour être mauvais, ni assez bien pensé pour s'inscrire dans la droite lignée de ses illustres prédécesseurs, ce Captain America White #1 a des airs de série quelconque là où il aurait dû être un numéro historique. Il faudra attendre un second fascicule pour trancher, mais à première vue, cette série emblématique et ce duo d'auteurs qui l'est tout autant reviennent pour les mauvaises raisons.

Republ33k
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