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Injustice : les Dieux sont parmi nous, le Test

Injustice : les Dieux sont parmi nous, le Test

ReviewJeux vidéo
On a aimé
• Deathstroke
• Un scénario de série Z efficace
• Le meilleur moyen de se taper dessus en soirée
On a moins aimé
• Les costumes
• Très mal équilibré
• La politique de DLC
Notre note

• Remportez une édition collector d'Injustice : Gods Among Us sur notre page facebook !

Il y a les jeux que l'on attend de pied ferme (Bioshock Infinite), il y a ceux auxquels on n'a aucune envie de jouer (Léa Passion Cosplay) et entre les deux il y a des jeux qu'on suit de loin d'un regard à la Dwayne "The Rock" Johnson, Injustice: Gods among us en fait partie. Depuis son annonce à l'E3 2012, ce jeu m'intrigue mais a bien du mal à se séparer de son aspect "skin super-héroïque" de Mortal Kombat. C'est donc avec un a priori plutôt négatif que j'ai inséré cette galette dans ma PS3. Vu le contexte économico-socialo-geopolitico-culturel (la crise quoi) il faut du culot pour débarquer entre Tomb Raider, Bioshock et The Last of Us, tout en se revendiquant compétitif dans un milieu largement occupé par Street Fighter 4 et Soul Calibur. Injustice surprend d'abord en mal avec sa Direction Artistique calamiteuse mais réussit à se faire une petite place dans la ludothèque de tout amateur de bastion ou de fan de DC au détour d'un gameplay plus riche qu'il n'y parait et d'important contenu solo. Tout comme Iron Man 3 je n'attendais rien de ce jeu, et au final je me suis grandement trompé. 

Oh le vilain Superman.

L'une des forces d'Injustice vient de son contenu solo. Comme à l'accoutumée chez Netherrealm, on retrouve un mode Histoire assez fourni, puisqu'il vous faudra compter entre 4 et 5 heures pour le boucler. Même si l'intrigue demeure peu originale pour nous lecteurs de comics elle saura séduire le commun des mortels en proposant un status-quo toujours efficace: une terre parallèle avec un Superman dictateur et un Batman résistant. Certains personnages nous réservent toutefois quelques surprises (Harley et Nightwing par exemple). Je vous passe l'explication du "pourquoi Green Arrow peut mettre des mandalas à Doomsday sans se briser tout le métacarpe tellement elle est risible"... Même s'il souffre d'une mise en scène parfois cheap et qu'il est entrecoupé de QTE plus que dispensables, ce mode Histoire se révèle plutôt agréable à suivre et permettra de se familiariser avec le gameplay du jeu en plus de vous permettre de prendre en mains un grand nombre de personnages avant d'attaquer le multi ou le mode S.T.A.R. Labs. 

Parlons-en de ce mode S.T.A.R. Labs : proposant de nombreux défis pour chaque personnage, il rallonge vraiment la durée de vie solo du jeu. Les défis étant relativement nombreux (10 défis par perso, 24 personnages jouables, un cours de math de CE2 plus tard et on obtient 240 défis) et assez variés (survie, esquive, protection de civil). Des défis supplémentaire seront également disponibles en DLC (sic).

On trouve bien évidement un mode Arcade des plus classiques, ces 10 combats d'affilés nous gratifient d'une cinématique (enfin de 3 images vaguement animées) pour chaque perso. Il est possible de débloquer bon nombre de règles spéciales pour ce mode allant des classiques survival et autres contre la montre à des modes plus exotiques comme des matchs miroirs ou des match à handicaps, voire même le défi ultime : se faire tous les persos avec un seule barre de vie (la légende veut que seul le très mal équilibré et pourtant jouissif Deathstroke en soit capable)

Dans tous ces modes vous récolterez des points d'expériences que vous pourrez dépenser dans le mode Archives afin de débloquer les divers bonus du jeu (Costumes, concept arts, musiques …).

Le mode Online est tout ce qu'il y a des plus classiques et n'a pas, malgré ma faible connexion Free, présenté de lag lors des essais (3 sessions de 30 minutes matin, midi puis soir). Le mode se trouve tout de même handicapé par le très mauvais équilibrage du jeu et les joueurs de Slade Wilson sont légion...

Acide, pied de biche et lance roquette.

Avant de toucher Injustice pour la première fois, j'avais vraiment peur d'être face à un Mortal Kombat-like et quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai découvert que le Gameplay du jeu était beaucoup plus nerveux, rapide et efficace que tous les Mortal Kombat réunis. Les commandes de bases se composent de 3 touches principales coup faible, coup moyen et coup fort, la partie du corps (ou l'arme) utilisée pour frapper dépendra du personnage. S'ajoute également une touche d'action spéciale propre à chaque personnage: boost de vitesse pour Flash , régénération de santé pour Cyborg, changement de posture et d'arme pour Nightwing. La garde s'effectue désormais en reculant ou en se baissant (comme dans Street Fighter) et non en pressant une touche. Chaque personnage dispose évidement d'un arsenal de coup spéciaux réalisable par des combinaisons de touches spéciales (bas, arrière, coup moyen pour le souffle de glace de Superman). Une barre de spéciale se remplit à mesure des coups donnés et reçus et permet d'améliorer un coup spécial (plus de dégâts, plus de coups ou autre effets supplémentaires) en appuyant sur une gâchette lors de sa réalisation ou de déclencher une fois cette barre pleine la super-mega-giga-power over 9000 super-attaque de chaque perso. Ces attaques se voulant aussi spectaculaires qu'efficaces relèvent un des gros point négatif du jeu: sa réalisation plus que datée. 

L'aspect le plus intéressant du gameplay vient de l'interactivité que propose les décors, qu'il s'agisse de sauter sur un élément du décor pour un personnage agile, de lancer une voiture sur son adversaire pour les brutes ou d'arracher une conduite de refroidissement pour geler son ennemi, il ne se passe pas un combat sans que le décor soit utilisé, et souvent par le gagnant. Connaitre les arènes est un vrai plus car savoir d'où l'on peut lancer un tronc d'arbre ou une benne à ordures permet de se sortir de situations difficiles ou de prendre un avantage non négligeable sur son adversaire. Les dégâts occasionnés par le décor sont toutefois bien calibrés pour ne pas être vraiment handicapants mais restent suffisamment importants pour ne pas être oubliés après quelques parties et l'effet de nouveautés qu'ils procurent. (Abattre Bane en déclenchant les lances missiles de la Batmobile, ça reste jouissif.). Les arènes fourmillent d'ailleurs de détails et d'easter-eggs et de nombreux personnages sont visibles en arrière plan (Hugo Stange à Arkham, Martian Manhunter dans la tour de garde) ou lors des transitions de changements de lieu (vu qu'il est possible de projeter son adversaire à travers les murs).

In Blackest Night ...

Injustice n'est toutefois pas exempt de défauts, sa réalisation ne tient clairement pas la route face aux derniers Soul Calibur et Tekken (les scènes de batailles supposées épiques du mode Histoire sont risibles), les animations restent parfois rigides et les effets de lumières bien trop sobres pour un jeu avec des super-héros. Mais le gros point noir du jeu reste sa D-A et son chara-design dégueulasse. L'aspect armure des costumes des New52 a été pris au pied de la lettre par les designers de Netherrealm. On a donc droit à des super-héros engoncées dans des couches d'armures stylisées à n'en plus finir et la plupart des personnages féminins sont ratées et ressemblent à des bodybuildeuses Tchekoslovaques bourrées aux stéroïdes et aux anabolisants (Wonder Woman et Raven en tête). Il faut vraiment se tourner vers les tenues débloquables (il y en a quelques-une) et les nombreux DLC (bienvenue en 2013) pour espérer redonner du charisme à la plupart des perso. 

Un autre point négatif du jeu vient de son casting, le catalogue de persos jouables étant assez large, il est extrêmement difficile de contenter tous les fans de DC, les héros sont assez bien représentés (Plastic Man et Martian Manhunter arriveront surement en DLC) et c'est le choix des super-vilains qui se révèle plus énigmatiques des personnages comme Ares ou Killer Frost ne sont clairement pas les vilains les plus charismatiques de la Distinguée Concurrence. A priori c'est avec des DLC que ce joli monde s'agrandira (Lobo a déjà été annoncé et Gorilla Grodd est carrément présent dans le générique de fin du jeu). 

Finish Him

Injustice n'est pas un mauvais jeu de combat, il se révèle même assez fun en multi. Mais il ne vaut clairement pas ses 70 Euros. Je ne peux que vous conseiller d'attendre une baisse de prix d'autant que le nombre de DLC possible peut laisser penser à une version GOTY d'ici quelques mois. En revanche, pour des soirées entre potes faites uniquement de fun et de fans de Comics, Injustice est le parfait client ! Et puis n'oubliez pas qu'il vous faut vous entraîner avant notre concours à la Comic Con Paris, où Alfro fera l'arbitre déguisé en Harley Quinn ! 

Illustration de l'auteur
JiBé
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