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Le petit Cynok, tout heureux de sa lecture du numéro #1 de Nova, s'est empressé de raconter sa joie et son allégresse à ses lecteurs adorés. Il n'eut pas assez d'adjectifs et de talent pour décrire ce qu'il venait de lire. La semaine suivante sa joie fut de nouveau comblée, lorsqu'au coin du feu il entama la lecture d'une nouvelle aventure cosmique : Guardians of the Galaxy #0.1, narrée par Michael Brian Bendis et mise en images dessinées par Steve McNiven. Le petit Cynok, heureux de sa lecture ne put alors s'empêcher de se dire "Mais dites donc M.Bendis, tu n'aurais pas toi aussi lu Nova de Jeph Loeb? Parce que tu as fait un peu pareil quand même."
Les coureurs ont toujours une étape préliminaire avant de s'élancer. Celle où le juge lève le bras en leur annonçant "Set". Guardians of the Galaxy #1 sort le mois prochain et relève déjà les fesses en Février avec ce #0.1, certainement pour prendre un bon élan. Brian Michael Bendis est en charge de la dernière grande étape de Marvel, celle qui est sensée attendre à la sortie des salles obscures celles et ceux avides de comprendre et retrouver un arbre géant et raton laveur moqueur. Guardians of the Galaxy a pour but de prolonger une expérience cross-média comme les aime tant la maison des idées. À la différence de certains comme Captain America ou Thor, les gardiens eux, étaient absents des papiers glacés depuis des lustres. Les revoici, fringants mais avec une forte tare, oubliés. Quoi de mieux alors qu'une introduction présentant les origines du leader: Star-Lord.
Peter Quill est un jeune blond de campagne pour qui l'espace qui lui est dû, est trop vaste et monotone pour ne pas sombrer dans l'ennui. Seul avec sa mère, il refuse de penser au père qu'il n'a pas. Une absence paternelle qui pèse sur les épaules de ce jeune garçon pour qui l'injustice résonne comme un clairon trop fort, sans peu et tendre avec les faibles, il rappelle tellement à sa mère, l'homme qu'elle aima. Le mot "homme" est d'ailleurs trop vague , J'son de Spartax n'est pas terrien. Guerrier échoué sur terre, il y découvrit l'hospitalité et l'ouverture des terriennes isolées. Il laisse derrière lui plus que ce qu'il ne pouvait croire : outre son arme, il laissa un ventre rond. Un évènement tragique pousse le passé inconnu de Peter vers un futur qu'il décide de prendre en main. Il devient Star-Lord et fonde une équipe chargée de garder la galaxie.
Un enfant avec des problèmes paternels, une fin de numéro lui révélant son véritable destin, trois premières pages noires d'étoiles, une chambre d'hôpital... Beaucoup d'éléments rappellent furieusement la lecture cosmique de la semaine précédente. Et à vrai dire ce n'est pas vraiment un problème, tant Nova était bon. Il n'y a pas de mal à se faire du bien et Bendis livre en réalité un résumé de début de numéro en 31 pages. Le tout est cohérent, sans grande fulgurance certes mais assez concret pour faire suivre la lecture de cette série qui en a encore beaucoup sous la botte. Même topo pour McNiven qui accompagné de Justin Ponsor aux couleurs, présage de pages aux traits de génie. Le tout se lit les yeux fermés, presque trop à mon goût.
Sérieux et bien mené, Guardians of the Galaxy #0.1 aurait des éloges méritées si Nova n'était pas déjà passé la semaine précédente. Une bonne lecture, sans réel défaut, pour les nouveaux venus mais qui pourrait malheureusement être dispensable. L'aventure commence vraiment le mois prochain.