Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Wonder Woman #0, la review

Wonder Woman #0, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Wonder Woman enfin star de sa série
• Et bien maîtrisée par Azzarello
• Ares très humain
On a moins aimé• Ecrit dans un style pseudo "vintage" inutile et desservant l'histoire.
• S'il n'y a pas d'hommes sur Themyscira, d'où vient l'autre ado (authentique amazone) que Diana affronte ?
Notre note

Le Zero Month de DC s’est achevé, et en attendant d’en dresser un bilan complet, nous vous proposons de nous attarder quelques instant sur un de ses titres les plus marquants : Wonder Woman #0 par Brian Azzarello (100 Bullets, Joker) et Cliff Chiang (Transmetropolitan). Ou comment gâcher une petite perle avec une idée idiote.

Hooray for Princess Diana !

Wonder Woman #0 Comicsblog critique 

Une petite perle parce que c’est peut être, en termes de scénario, la meilleure histoire de Wonder Woman qu’a écrite Azzarello depuis un an. En fait pour être plus exact, il faudrait dire que c’est la première histoire de Wonder Woman que le scénariste écrit. Car si ses douze numéros précédents sont pour la plupart assez sympathiques, l’amazone est loin d’y occuper le rôle principal, plutôt réservé aux divers Dieux de l’Olympe et à leurs manigances. Wonder Woman n’était souvent qu’une intervenante dans sa propre série.

Tel n’est pas le cas ici. Azzarello nous raconte l’histoire d’une Diana adolescente qui, malgré ses exploits individuels, cherche encore sa place parmi ses sœurs amazones. Une tâche rendue encore plus ardue par sa naissance (à l’époque elle croit encore qu’elle est une poupée de terre cuite qui a pris vie par magie). C’est ce mal-être qui va lui donner l’occasion de rencontrer Ares. Le Dieu de la Guerre la prendra sous son aile et la formera, jusqu’à l’envoyer affronter le minotaure pour offrir la bête vaincu à Hyppolita (reine des amazones et mère de Diana) selon la coutume.

Cette histoire est aussi simple qu’efficace, et la relation qui s’établit entre l’héroïne et Ares véritablement touchante et intéressante. Le Dieu de la Guerre a rarement paru si humain et, disons-le, sympathique. Diana elle-même est très réussie, et on sent tant sa jeunesse et son immaturité que son potentiel. Bref Azzarello « tient » enfin son personnage et on ne peut qu’espérer qu’il ne retombera pas dans ses travers dans un mois. Mais alors où est le problème ?

This magnificent missive that originally appeared in « All-Girl Adventure Tales For Men #41 »

Wonder Woman #0 Comicsblog critique 

Non, contrairement à ce que cet intertitre pourrait suggérer, Wonder Woman #0 n’est pas une réédition du Golden Age. Mais Brian Azzrello, prenant sans doute un peu trop à cœur le concept d’histoires « flashback » du Zero Month, a décidé d’écrire tout ce numéro à la manière d’un comic du Golden/Silver Age (fin de l’un /début de l’autre, vous voyez l’idée). Alors oui, il y met du second degré (voyez le titre du pseudo vieux comic précité, ou le fait qu’il se crédite Brian « Kiss My » Azzarello), mais ça ne marche pas.

En fait on se retrouve avec une narration omniprésente et trop descriptive pour les standards actuels, des dialogues ampoulés (« My prize is within my grasp. Though my arms ache as Atlas’ must, I shan’t give up my quest ! »), et des bulles de pensée elles aussi trop présentes et surtout tout sauf naturelles. Alors peut être que certain accrocheront à ce procédé, mais personnellement je trouve que ce gimmick n’apporte RIEN à l’histoire (qui se suffit à elle-même), et qu’au contraire il gâche le plaisir de lecture. Il ne s’agit pas en effet de servir le récit comme dans The Sentry de Paul Jenkins et Jae Lee. C’est juste un délire gratuit.

Au dessin pas grand-chose à dire.Cliff Chiang est dans sa norme pour ce titre. C’est efficace et son graphisme plat (sans connotation péjorative, ou si peu…) correspond bien à l’ambiance rétro. D’aucun dira que le délire aurait dû être poussé jusqu’au bout avec des couleur « à l’ancienne ». Mais personnellement je vais rester cohérent et me réjouir de trouver une touche de modernité dans ce numéro.

Wonder Woman #0 est donc une excellente histoire (d’où une note finalement très correcte), raconté d’une manière que je trouve déplorable. Pas par manque de talent du scénariste, mais à cause d’un parti pris qui me semble non seulement sans intérêt, mais qui en plus nuit au récit en lui donnant un côté faussement daté. Ecrit normalement, ce numéro aurait sûrement eu un point de plus.


Galerie

Jeffzewanderer
à lire également
Commentaires (4)
Vous devez être connecté pour participer