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Justice League #0, la review

Justice League #0, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Un conte de Noël enjoué
• Magique
• Billy Batson superbement écrit
On a moins aimé• Gary Frank décevant
• Ce n'est pas un numéro de Justice League

Notre note

La petite fille ou le petit garçon qui est en chacun de nous rêve de magie, d’illusions et de David Coppefield. Que celui qui ne s’est pas écrié devant son poste de télévision le samedi soir « Bon sang mais c’est magique ce que fait Dani Lary » jette le petit bonhomme en mousse de Patrick Sebastien. Qui n’a pas eu la joie d’avoir pour sa fête d’anniversaire un magicien à domicile, imitateur de Louis de Funès et ancien alcoolique anonyme ? La magie règne sur nos inconscients et nos fantasmes et il y a un dans l’équipe de la Distinguée Concurrence qui catalyse tous ces fantasmes : un petit garçon au pouvoir des Dieux, maître des incantations magiques, aux dents blanches et au costume de la couleur de la voiture de Oui-Oui : Shazam.

C’est avec cette introduction sponsorisée par la brigade municipale de la ville de Bourg-La-Reine que j’ai décidé d’attaquer ma review de Justice League #0 par Geoff Johns et Gary Frank. Je suis comme ça, généreux dans l’âme.

Depuis le septième numéro de Justice League Geoff Johns a entamé un travail de propagande dans les back-up du titre avec pour slogan subliminal : «  Je suis fan de Shazam, je suis le chef, Shazam revient » Accompagné par Gary Frank au dessin, le cheminement est lent, posé et amène aujourd’hui à ce numéro zéro de Justice League. Zéro pour les origines, leitmotiv du mois de Septembre nous donnant plus d’informations sur le passé ou le début des héros.

Billy Batson est orphelin, posant sa petite valise marron de foyers d’accueil en maisons de bonnes familles. L’enfant est un garnement, un gamin de la rue peu enclin à l’autorité d’un monde qui ne le comprend guère. C’est en suivant une mystérieuse voix qui le guide au sein d’une crypte où l’attend un vieux sorcier encapuchonné que son aventure débute. Le jeune homme a un destin, celui d’être le champion des dieux, détenteur de leur force et leur volonté pour repousser les assauts du côté obscur de la force.

Si l’histoire est d’une simplicité accablante, il faut surtout voir ce numéro comme un conte de Noël avant l’heure. Digne d’un récit hivernal avec sa morale et ses remises en question, Justice League #0 sent la cannelle et le pain d’épices chaud. C’est à votre cœur d’enfant que l’on s’adresse, celui dont les yeux s’écarquillent devant du papier imprimé et un ruban synonyme d’heures futures avec votre nouveau présent. C’est le papier cadeau annonciateur de la suite, celui que l’on déchire allègrement mais dont on sait qu’il fait partie intégrante de nos souvenirs d’enfance.

Si Geoff Johns convainc, Gary Frank déçoit. Le dessin est agréable, loin de la croute de pain, vous ne me ferez pas dire le contraire. C’est surtout un sentiment d’inachevé qui anime mon avis, abuser des ombres sur les visages tenant à mon idée du manque d’implication. Billy Batson, même s’il n’a plus 12 ans, a tout de même plus les traits d’un enfant de 20. Petit bémol également sur la page d’apparition de Shazam, dont le buste tend plus vers le rat ayant abusé d’OGM que d’une sculpture aux traits saillants. L’ensemble est cohérent mais manque de peps et d’un soupçon de génie.

Justice League #0 est un mauvais numéro de Justice League mais un excellent numéro zéro de Shazam. Impossible pour DC Comics de parler d’origine dans un titre qui a passé 12 numéros à expliquer la genèse d’une équipe maintenant établie. Shazam est à l’image de Geoff Johns, passionnant et concret, sans se prendre les pieds dans sa cape et le titre est parfait en terme d’introduction. Conte de Noël optimiste n’oubliant jamais de se moquer de lui même. Vient alors la note, comment noter un numéro mensonger par son titre mais au cœur enthousiasmant ? Au diable les peines à se réjouir, même si Superman et Wonder Woman ne se roulent pas des galoches sous le balcon de Batman, c’est un petit garçon qui prend les rênes, guidé par un auteur encore très joueur. Lisez-le, sinon le père Noël le saura.

Je ne fais nullement allusion ici du back-up en fin de titre et ce pour une raison simple: impossible d'en parler sans révéler la moindre chose sur la trame. Sachez une chose, ne jouez jamais aux échecs avec Geoff Johns ; le garçon a tellement de coups d'avance que vous ne pourrez voir que votre défaite.

Cynok
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