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War Goddess vol. 1, la review

War Goddess vol. 1, la review

ReviewIndé
On a aimé- Du 100% action
- Un univers sympa
- Des héroïnes bad ass accrocheuses
On a moins aimé- Bourrin
- Gratuitement racoleur et violent
- Dessin un peu inégal
Notre note

Quand on est adepte de comics indés édités par des éditeurs plus ou moins inconnus, on tombe parfois sur des petites perles (qui finissent ici), ou sur des étrons innommables (assez étonnamment je n’ai pas d’exemple à l’esprit. Chance ou mémoire sélective ?). Mais souvent on tombe sur des trucs comme War Goddess, chez Boundless. Ecrite par Mike Wolfer (Lady Death) et dessinée tour à tour par Pow Rodrix (Pantha) et Andres Ponce (Tales Of the TMNT), cette série a récemment vu ses huit premiers numéros (#0 à 7) regroupés dans untrade paperback. Et si le résultat n’est pas indispensable, il mérite quand même qu’on s’y attarde le temps de quelques lignes.

Comic book science & mythology

War Goddess Comicsblog critique

War Goddess c’est l’histoire de Pandora. Oui, celle de la boite, ici reconvertie en déesse guerrière immortelle qui s’est donné pour mission de botter les fesses à toute une série de créatures fantastiques pour se faire pardonner sa faute. Là où ça devient drôle c’est qu’au début de l’histoire, Pandora a en fait fini sa mission depuis belle lurette et est devenue une (très) riche dilettante grâce aux richesses qu’elle a accumulées au fil des siècles (la série se passe de nos jours).

La belle brune, accompagnée par son assistante Molly et sa pilote Nikki, tue le temps en se livrant à des fouilles archéologiques et en se fascinant pour la dark matter (un truc vachement puissant et mystérieux, on va éviter de trop se poser de questions hein). Mais tout bascule lorsque qu’un incident a lieu sur le site d’un accélérateur de particule que possède l’héroïne. Science version comics oblige on a une explosion, de la dark matter qui s’échappe et des portails ouverts vers une autre dimension d’où sortent tout un tas d’antipathiques. Et la malheureuse Molly se retrouve possédée par un esprit maléfique et transformée en Hellina (une vilaine que Pandora semble connaître).

S’ensuivra évidemment la lutte entre Pandora et Hellina, avec en plus les interventions d’Anathema (une sorcière) et Widow(une femme araignée), des alliées de l’héroïne. Pour le second arc, c’est une gorgone nommée Satheeno et une harpie nommée Ello qui seront les vilaines et l’amazone Theronia qui prêtera main forte à la déesse guerrière.

So bad I’m good

War Goddess Comicsblog critique 

Vous l’aurez compris avec ce bref résumé des intrigues, on n’est pas face à de la grande littérature, mais plutôt du bon bourrinage bien décérébré. Et soyons juste la série ne fait pas grand-chose pour éviter le cortège de clichés qui va avec ce genre de titres. C’est assez racoleur, avec des héroïnes sculpturales hyper sexys (dé)vêtues en dépit du bon sens (et parfois du bon goût). La romance saphique entre Nikki et Molly semble être là au moins autant pour titiller les fantasmes du lecteur mâle que pour apporter de la tension dramatique. C’est gratuitement violent et gore (les corps démembrés sont légion, les montres sont anthropophages…). Et s’il y a un louable effort pour introduire un retournement de situation sympathique à la fin du premier arc, ça reste un peu capillo-tracté et il vaut mieux ne pas trop se poser de question niveau cohérence.

Mais alors qu’a cette malheureuse série pour elle me direz-vous ? Et bien les qualités de ses défauts en fait. La collection de bad girls qui la peuplent est assez accrocheuse au final, les miss jouant les dures à cuire et s’envoyant des piques sans cesse. L’univers aussi s’avère plutôt efficace, avec ses multiples références mythologiques plus ou moins (ok, souvent plus que moins) revues et corrigées. Et on prend finalement du plaisir à lire ces récits d’action primaires et à voir héroïnes et vilaines se mettre gaiement sur la tronche, si vous me permettez ce langage quelque peu cavalier. Oh et puis que celui qui ne s’est jamais rincé l’œil sur les pages de Lady Death, Witchblade (version Mike Turner) ou Vampirella me jette la première pierre  (et accessoirement qu’il passe son chemin, ce comic n’étant décidément pas pour lui).

Pour le dessin le constat est à peu près le même. Les deux artistes livrent un travail correct, avec parfois quelques erreurs minimes (proportions, un personnage raté ici ou là…) mais rien de pendable. Et pour la qualité des designs, voir les commentaires plus haut : c’est à la fois scandaleusement racoleur et étonnamment efficace.

Bref War Goddess, c’est un peu l’archétype du plaisir coupable. C’est ce film d’action que vous avez regardé à la tv, et dont vous savez qu’il n’était pas terrible, qui a de gros défauts, mais qui vous a bien plu quand même (dans mon cas c’est The Boondock Saints qui illustre le mieux cet exemple). C’est basique, gratuitement racoleur et violent, mais aussi diablement efficace et accrocheur. Alors si les 90s et leur cortège de bad girls vous manquent, ou si vous avez juste envie de lire un truc marrant sans vous prendre la tête, jetez-y donc un œil.


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Jeffzewanderer
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