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Gambit #1, la review

Gambit #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé- Gambit, bien écrit
- Un bien beau cambriolage
- Ça change de New Orleans
On a moins aimé- Il a volé quoi au juste ?
- Un final qui laisse perplexe
Notre note

Je dois être le garçon le moins original du monde, mais Wolverine et Gambit sont mes X-Men préférés (dans cet ordre, sauf quand c’est l’inverse). Du coup la nouvelle que le ragin’ cajun allait avoir droit à une nouvelle série régulière a suscité chez moi un grand intérêt (comme chez pas mal de monde d’ailleurs, quand je vous dis que je ne suis pas original…). Réalisé par James Asmus (Generation Hope) et Clay Mann (X-Men Legacy), le premier numéro est aujourd’hui disponible et s’avère, sinon irréprochable, du moins franchement jouissif et prometteur.

Once a thief…

Gambit comicsblog critique 

Le premier intérêt de ce Gambit #1, c’est qu’il arrive à mêler intelligemment ce qui fait l’attrait de ce cher Remy Lebeau, tout en évitant adroitement un paquet des clichés que le personnage traine parfois comme autant de boulets. Ainsi, pour une fois, l’intrigue ne se passe pas à la Nouvelle Orléans. En grand passionné de the big easy, j’avoue que de prime abord ça m’a un peu déçu. Mais en fait c’est plutôt une bonne idée au sens où ça nous évite une énième histoire entre la guilde des voleurs et celle des assassins, teintée de clichés sur la culture cajun ou le vaudou. La promo du titre jouait même sur cela en mettant dans les arguments de vente « Belladonna (la femme/ex-femme/on ne sait pas trop de Gambit) n’apparaît pas ».

Cependant si M. Lebeau délaisse pour l’occasion son terrain de jeu cajun, il garde son passe temps favori quand il n’est pas occupé à sauver le monde : la cambriole. Et c’est là le second effet tic tac pour James Asmus, qui fait de ce numéro un excellent heist movie. Et pas du braquage à la petite semaine improvisé. Non, du grand art avec diversion, gadgets high-tech, ingéniosité, et les inévitables complications pour le Danny Ocean aux yeux rouges. Bref pour la première fois on voit Gambit à l’œuvre en VRAI voleur et c’est un régal. Le seul bémol à apporter, c’est qu’autant on conçoit que le personnage décide de commettre ce larcin sans réelle raison, juste pour son bon plaisir ; autant il parait plus incongru qu’en fin de compte il ne sache même pas ce qu’est l’objet qu’il a dérobé. D’ailleurs en tant que lecteur on ne sait pas non plus ce que c’est et ça fait bizarre. Surtout vu le final, assez déconcertant, à la Matrix rencontre Alien. Mais bon, attendons les numéros suivants avant de porter un verdict définitif.

Remy Lebeau, remember dat name

Gambit comicsblog critique 

Là où James Asmus est en revanche irréprochable, c’est dans son traitement du personnage. Bon, quand le numéro s’est ouvert sur Gambit à poil sous la douche en train  de soliloquer sur son costume, j’avoue j’ai eu peur. Mais en fait le scénariste arrive parfaitement à mettre en lumière la dichotomie du personnage, bad boy voleur qui se retrouve super-héros et enseignant, séducteur invétéré devenu ex-petit ami compatissant. Et surtout il nous fait bien ressentir que malgré les changements dans sa vie, Gambit est toujours Gambit. Quand il entre en action il est charmeur, rusé, sans scrupule et charismatique en diable (blanc of course…). Bref on ne fait pas fi des évolutions du personnage mais on préserve son essence, ce côté edgy qui fit son succès. Et si les « d » impromptus (pour évoquer son accent français, ou plutôt cajun) ont disparu, on constate avec plaisir que l’X-Man parle encore français à l’occasion, sans faute.

Au dessin Clay Mann ne déçoit pas. Impressionnant sur l’event Age Of X, l’artiste confirme. C’est très fin et détaillé, parfait mélange de réalisme et d’un petit je-ne-sais-quoi très 90s qui sied particulièrement au personnage. On pourra juste être un peu surpris par un encrage très léger, qui donne un aspect crayonné à l’ensemble. Impression renforcée par les couleurs très pâles. Mais l’effet est loin d’être désagréable. Le story-telling est quant à lui classique mais parfaitement efficace. Rien à redire de ce côté-là, le beau Remy est à son avantage, en costume comme en smoking.

Ce Gambit #1 est donc une réussite et répond bien aux attentes. On évite les clichés sur le cajun, tout en gardant le meilleur. Le scénariste maîtrise à priori très bien le personnage, et nous livre une vraie bonne histoire de braquage, très bien dessinée. Seul le final laisse un peu perplexe, mais vu les qualités de ce numéro, on est plutôt enclin à l’optimisme. Let the good times roll !


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Jeffzewanderer
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