The Lesbian Geek Monthly #3

Chers Comics Blogueurs,

Il est difficile pour moi de ne pas vouloir évoquer l'évènement d’Aurora tant il m’a déchiré le coeur, alors que la sortie de TDKR devait être une fête et un rassemblement autour d’un personnage hautement symbolique, et dont l’image renvoie souvent à l’idée de Justice, et qu’au lieu de cela nous avons eu droit à une avalanche de méprises, d’acharnement, de raccourcis, et de sensationnalisme à vomir.

Et d’après ce que je viens de voir ce soir, je crois que l’on va avoir droit à une nouvelle salve dès demain, les mecs pour le coup sont un peu à la bourre avec leurs interrogations qui ne datent pas non plus d’hier : “Jusqu'où le monde des images, vampirique, influence-t-il le réel ? Et jusqu'où le réel conditionne-t-il l'image ? Y a-t-il encore des frontières entre fiction et réalité dans nos sociétés du spectacle toujours recommencé ?” Telles sont les questions qui nous brûlent tous les lèvres, et je suis sûre que nos amis de la presse bobo vont enfin trouver la réponse dans les quelques pages à paraître demain. Dieu merci, nous sommes sauvés.  

Mais à vouloir essayer de trouver les raisons de la folie d’un homme en lorgnant du côté des comics, des jeux vidéos ou des films de genre, on oublie surtout de faire la lumière sur cette vague de solidarité issue des nombreux geeks et auteurs qui font leur possible pour aider les victimes qui ont survécu à ce cauchemar :

Quoi de plus logique en effet que d’essayer de trouver un coupable dans les différentes manifestations de la culture populaire plutôt que de montrer au contraire comment un évènement tel que la sortie d’un film de super héros, une Comic-Con, un concours de Cosplay et même le Free Comic Book Day peuvent être un moment fédérateur, une fête et une façon de montrer ce que cette culture populaire a de plus joyeux et de plus positif à offrir.  

Mais bon, on ne va pas refaire le monde, surtout pas ici, et je ne voudrais quand même pas me faire passer pour une philosophe du dimanche (enfin du mardi en l'occurrence), c’est pour cela que je propose à chacun d’entre vous une petite glace pour que l’on se détende un peu après toutes ces mauvaises ondes. Vous en avez pour tous les goûts, la seule chose que je vous demande c’est d’éviter toute allusion salace sur la glace Wonder Woman, auquel cas je me verrais dans l’obligation de faire venir Mamie Bonheur et ses Folles Furieuses directement chez vous. Et SURTOUT ne me dites que c’est moi qui ai de drôles d’idées. Ah oui ces Icones sont de l’artiste Allemand Vincent Vermeij.

Voilà, maintenant que nous sommes tous redevenus un peu frais et dispos, je voulais vous faire part d’une information que j’ai lu ce mois-ci sur Bleeding Cool dans un article de Rich Johnston qui racontait en détail comment s’était déroulé la Comic Con Parisienne. Et là je trouve ce chiffre sorti de presque nulle part et quasiment impossible à vérifier : “As I said, the Comic part of the Comic con is really minimal. According to publishers, there are only about 5000 Comic fans in France. However, just like in the US, the market seems to be expanding these days.”

5000 lecteurs de comics en France ? Si peu ? Laissez-moi vous dire que je suis assez interloquée par ce chiffre. Je savais que nous n’étions pas très nombreux, mais à ce point là... et sur ces 5000 fans de comics, combien y aurait-il de lectrices alors ? 500 ? 750 ? Bon allez... 872 ça me parait être une bonne répartition. (et ne me dites pas que je fais une fois de plus ma crameuse de soutif, j’ai un quota à respecter bordel !)

Non mais plus sérieusement, j’aimerais bien connaître votre avis sur ce chiffre. Je me doute bien évidemment que c’est une moyenne mais quand même...

Tiens en parlant de fille, si il y en a une dont il faut continuer de suivre les aventures, et dont ce mois de Juillet marque le grand retour, c’est bien Tank Girl ! En voilà une nana qui a toujours fait ce qu’elle veut,  le mieux c’est de regarder Jim Mahfood vous en parler :

Et si comme moi vous préférez les crossovers complètement barrés, allez voir du côté de Vampirella, le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle fait en ce moment des rencontres assez peu banales, jugez plutôt :

C’est malheureux à dire mais je fais le même constat chaque année à chaque Gay Pride à laquelle je participe depuis plus de 15 ans : nous ne sommes pas là en aucune manière pour faire avancer nos droits, mais bel et bien pour pavaner avec des plumes dans le ***.

Ma foi, tout cela ne m’a jamais empêché d’un côté de continuer de lire des comics et de partager ma passion, et l’autre de faire tout ce que je peux pour faire avancer mes droits dans le bon sens.
Pour conclure donc cette chronique du mois de juillet, je pense que le mieux est de vous montrer la vidéo qui synthétise le mieux ce que je viens de vous baratiner depuis le début : du drame, de la fourrure (!) et un parti pris honteux et sous-jacent pour DC Comics.

A la prochaine, et portez vous bien .

Katchoo.