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Lone Ranger Snake of Iron #1, la review

Lone Ranger Snake of Iron #1, la review

Reviewdynamite
On a aimé• Tonto très charismatique (et les autres ne sont pas mal)
• Le prototype du western
- Le Spirit Horse
On a moins aimé• Ça reste plutôt convenu
Notre note

Dynamite Entertainment a encore frappé. Le roi des licences déclinées ad infinitam (et parfois ad nauseam) a décidé de nous offrir une seconde série Lone Ranger en plus de celle existant déjà et relancée récemment. Chuck Dixon (GI Joe) et Esteve Polls (Lone Ranger) sont aux commandes de ce western made in comics intitulé Lone Ranger Snake Of Iron. Et si on peut se demander si une seconde série était vraiment indispensable, le résultat devrait nous pousser à la clémence.

Welcome to the wild wild west

Lone Ranger Snake Of Iron Comicsblog Critique 

Dans ce premier numéro, une fois n’est pas coutume, le Lone Ranger et son partenaire (car il est bien plus qu’un simple acolyte) l’indien Tonto ne sont pas ensemble. Chacun erre de son côté en attendant de se retrouver au texas. Mais le destin va se charger de les réunir. Un destin qui prend ici la forme d’un bande d’indiens renégats de la tribu Kaigwa, du peuple Kiowa.

Le Ranger interrompt ceux-ci alors qu’ils font un raid sur un ranch. Ceux-ci, d’ordinaire pacifiques, lui apprennent qu’ils vont rejoindre une autre tribu renégate, les Kâta, car le Spirit Horse (une légende indienne) est apparu, signe qu’ils devaient reprendre le combat contre l’homme blanc. Notre héros masqué et dubitatif propose alors de retrouver l’animal mystique pour prouver aux braves qu’ils ont été trompés.

De son côté Tonto prend le train pour aller rejoindre son ami. Train à bord duquel il fait connaissance avec un enfant indien que son tuteur blanc amène vers l’est pour « le civiliser ». Je ne déflorerai pas plus l’intrigue, mais disons juste que les deux trames scénaristiques vont vite se rejoindre (vous savez ce qui arrive souvent aux trains dans les westerns ?). Ajoutez à cela Lily Travers, une journaliste opiniâtre et un brin naïve (voire gaffeuse) mais sûrement pas idiote qui croise le chemin du Ranger, ainsi qu’une trouvaille aussi hilarante que brillante à propos du Spirit Horse, et vous avez un excellent premier numéro.

Du classique, à tous les sens du terme

 

Chuck Dixon est en effet inspiré pour l’occasion. On sent que le bonhomme aime les westerns et s’est déjà essayé au genre (avec Man With No Name, déjà chez Dynamite). Il maîtrise parfaitement cet univers et ses codes, mêlant adroitement fiction et réalité (les noms des tribus, la pratique consistant à enlever les enfants indiens à leur famille pour les « civiliser » dans des écoles…). Les réactions des divers personnages secondaires sonnent très justes, et des petites touches, comme le racisme auquel Tonto est confronté posent l’ambiance. Tonto est d’ailleurs superbement écrit. Homme de peu de mots, l’indien est charismatique en diable. Le Ranger est aussi très réussi dans le genre boy scout de l’ouest qui lui va bien. Et Lily Travers devrait être un très bon second rôle, au moins le temps d’un arc.

Ce Snake Of Iron est en fait à mi-chemin entre Lucky Luke et Blueberry. Du premier il garde le côté aventure pure, ce côté jouissif de la mythologie des cow-boys et des indiens. Au second il emprunte le caractère adulte (notamment à propos des indiens) et un peu de crasse, mais pas trop. On est beaucoup plus proche de John Wayne que de Sergio Leone. Et au final le seul reproche à faire à ce titre c’est peut être de trop se contenter de rester dans les figures imposées du western. C’est très bien fait, mais à un ou deux détails près on a déjà tout vu ici et là dans d’autres œuvres. Pas de quoi gâcher le plaisir cependant.

Au dessin  Esteve Polls reste dans la droite ligne de son travail sur Lone Ranger (logique me direz-vous). C’est réaliste, propre (ou plutôt juste sale comme il faut), franchement bien détaillé et superbement encré. Les couleurs, sobres voire un peu passées complètent parfaitement l’ensemble. Ce n’est pas la claque du siècle mais c’est néanmoins assez irréprochable.

Lone Ranger Snake Of Iron s’annonce donc comme une très bonne série, qui fait un peu doublon avec Lone Ranger mais qui mériterait de trouver son public. C’est certes très convenu dans le fond, mais c’est si bien fait dans la forme qu’on ne voit pas pourquoi on devrait bouder son plaisir. Ne serait-ce que pour Tonto. A découvrir.


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Jeffzewanderer
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