Deuxième vague de « point one » et on ne comprend toujours pas très bien l'intérêt de ces numéros spéciaux. Sorte d'annual destiné au nouveau lecteur qui cherche une porte d'entrée, le point one présente un intérêt pour le moins variable d'une série à l'autre. Quand Avengers #24.1 faisait office de véritable épisode à part entière, Daredevil #10.1 se contente presque de remplir son contrat d'introduction à la série pour débutant.
D'entrée
de jeu le ton est donné. Vous n'avez jamais lu Daredevil ? Vous
ne savez rien de lui outre le fait que la série rencontre un succès
critique des plus impressionnants ces temps-ci ? Qu'à cela ne
tienne ! Une très belle première page réalisée par Fred
Van Lente
et Marcos
Martin
dans le style qui a contribué à la bonne fortune du titre vous
explique tout ce qu'il y a à savoir sur l'avocat aveugle Matt
Murdock. Du style graphique que la série a adopté à l'arrivée de Marc
Waid
on ne verra que cette page. Visuellement on a droit à quelque chose
de bien plus traditionnel que ce à quoi Marcos
Martin
et Paolo
Rivera
nous ont habitué.
Khoi Pham fait manifestement de son mieux pour rappeler le travail de ses deux collègues. Loin d'être moches, les planches du dessinateur restent malgré tout bien pauvres. Le contraste est d'autant plus frappant lorsqu'on referme le numéro et que le génie de la couverture vient nous rappeler ce que la série a de meilleur à offrir. Ceci étant dit, Mark Waid est toujours à l'écriture et c'est bien suffisant pour justifier l'achat de ce prologue au crossover The Omega Effect qui a commencé ce mercredi dans Avenging Spider-Man #6.
Bien qu'il soit tout à fait possible de passer de la fin de Daredevil #10 au début de Avenging Spider-Man #6 sans problème de compréhension, Daredevil #10.1 présente tout de même un intérêt pour les lecteurs assidus. L'histoire revient sur l'état d'esprit d'un Matt Murdock tendu dans l'attente d'un assaut qu'il pensait imminent à l'encontre de sa personne et qui tarde à se produire et les difficultés de ses ennemis à s'organiser. Le tout respecte le quota d'humour et d'action auquel l'auteur nous a accoutumé. En somme pas le meilleur Daredevil qu'on ait pu lire, mais une bonne tranche de comic qui surclasse le gros des productions de la Maison des Idées !
Daredevil 10.1 est somme toute une lecture dispensable mais plaisante. Moins cher et mieux écrit que les 2/3 des comics Marvel, cet épisode offre toutes les clés dont les nouveaux lecteurs auront besoin pour suivre les aventures de l'homme sans peur sans pour autant oublier les lecteurs déjà fidèles au titre. Un numéro dont la couverture à elle-seule devrait justifier l'achat !