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Wolverine #300, la review

Wolverine #300, la review

ReviewMarvel
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Notre note

Wolverine #300. Et une série de plus qui après de multiples relaunches et des comptes d’apothicaire se retrouve flanquée d’un numéro impressionnant (mais cette fois bien réel, à la différence des numéros 900 et 1000). Et ce Wolverine #300 c’est aussi la première partie du chant du cygne de Jason Aaron (Scalped, Wolverine & The X-Men) sur le personnage qui l’a révélé au grand public et dont il narre les aventures en allant de série en série depuis maintenant un paquet d’années.

Pour ses débuts d’adieux le scénariste s’entoure d’artistes tels qu’Adam Kubert (Astonishing Spider-Man & Wolverine, Wolverine) ou Ron Garney (Wolverine Weapon X, Captain America). Et Steve Sanders (SWORD). Mais surtout on a droit au grand retour de Logan au Japon. Hélas, à en juger par ce numéro cet arc final ne s’annonce pas vraiment à la hauteur de l’excellent run d’Aaron sur le titre.

Wolverine #300 

Ce n’est pas au niveau de l’intrigue que ça pèche. Elle consiste en une guerre entre La Main (un clan d’assassins ninjas) et un clan Yakuza (la mafia japonaise en gros) pour le contrôle des activités criminelles au Japon, suite à la mort du Silver Samurai (dans les back ups de Wolverine In Hell, premier arc d’Aaron sur la série). Bref c’est du grand classique plutôt séduisant, entre polar noir survitaminé et découpage de ninjas par paquet de mille. Ajoutez à cela la présence de Yukio, l’amie-parfois-amante ultra casse-cou de Logan, Amiko, la file adoptive du Canadien dont Yukio s’occupe, et le bâtard du Silver Samurai autour duquel tout tourne, et vous avez tous les ingrédients pour faire une histoire plaisante. Pas forcément un classique, mais au moins quelque chose de très agréable à lire si c’est bien exécuté. Hélas c’est sur ce dernier point que le scénariste se prend un peu les pieds dans le tapis.

Alors attention, dans l’ensemble ce numéro n’est pas (à mes yeux) un désastre complet, et reste globalement sympathique. Mais l’honnêteté contraint à reconnaître que trop souvent Jason Aaron tombe dans ses pires travers, et commet quelques maladresses d’écriture assez gênantes. Yukio est un peu trop dure, Amiko est abusée dans le registre « petite peste rebelle » (en faire une monte en l’air c’est peu être un poil trop). D’ailleurs dans l’ensemble tout est un peu too much (le chef de La Main, les Yakuzas parachutistes en slip), limite kitch. Mais surtout le plus gros problème c’est le retour de Sabertooth.

Wolverine #300Pas forcément en soi, même si pas mal vont hurler qu’il y en a marre des résurrections à n’en plus finir. En fait Aaron corrigerait plutôt la bourde de Jeph Loeb, qui n’aurait jamais du tuer Creed. Seulement il aurait pu y mettre les formes. Déjà parce qu’il doit être le plus mal coordonné depuis celui de Steve Rogers. En effet le gros griffu était réapparu en dernière page de Wolverine & The X-Men #3, et aura droit à Sabertooth Reborn courant 2012 (où Wolvie semble DECOUVRIR son retour à en juger par la preview offerte en bonus). Mais surtout parce que quand Logan le revoit il ne semble pas surpris du tout. On a juste droit à un « You’re gonna wish you’d stayed dead » et basta. Alors oui, dans les comics la mort c’est très relatif, mais de la à ne même plus s’étonner quand un type qu’on a décapité sort de la tombe…

Au dessin Adam Kubert relève le niveau après son Fear Itself #7.2 loupé. On retrouve son coup de crayon fin et nerveux, ainsi que tout son talent pour les mises en page, ainsi qu’en témoignent ses scènes d’action. Et il réussit bien le nouveau design façon années 90 de Sabertooth. Ron Garney en revanche passe un peu au travers, semblant trop pressé. Ses chapitres manquent de détail et font un peu brouillon. Et il faudrait qu’il se mette d’accord avec Kubert pour savoir si Creed a les cheveux longs ou courts. Mais ça reste correct. Les deux chapitres de Steve Sanders sont en revanche franchement insipides et jurent presque avec la patte graphique du reste du numéro malgré les efforts du coloriste. Seul son design du nouveau Silver Samurai, aperçu en bonus, pourrait plaider en se faveur.

Au final ce Wolverine #300 n’est donc pas mauvais, loin de là, et on prend un plaisir certain à le lire malgré ses défauts. Mais Jason Aaron a trop tendance à faire du « kitch-barré-un peu provocateur » gratuitement. Quand il le fait bien ça donne l’arc précédent, l’excellent Good Bye To Chinatown. Quand il en fait trop ça donne Wolverine #300, sympa mais sans plus alors que ça aurait pu être génial. Et la qualité inégale du dessin, à cause de Garney et Sanders, n’aide pas.

Les plus : Wolverine contre des ninjas et des Yakuza ça fait toujours plaisir

                 Adam Kubert de retour en forme

                 Le retour de Sabertooth…

Les moins : … Mais qui n’étonne personne

                    Un peu too much (Amiko, les paras yakuza en slip,…)

                     Ron Garney et Steve Sanders peu inspirés

Notes

Scénario : 3/5

Dessin : 3/5

Globale 3/5


Steeve
La note de Steeve : 2/5

Un petit mot pour pousser mon coup de gueule et souligner à quel point le côté too much dont parle Jeff plombe à mon sens l'histoire bien plus qu'il ne l'admet. 

Wolverine #300 c'est l'histoire d'un mec qui prend l'avion. L'avion est plein de méchants ninjas alors il les tue tous. L'avion se pose (va savoir comment) et notre héros en descend pour aller se promener sur le tarmac avec classe et dignité sans que personne ne lui demande de comptes. Après ça, pourquoi s'arrêter ? Aaron avait prévu ce retour au Japon comme un hommage à Miller et Claremont. Il a visiblement foiré son coup. Il a transformé son comic-book en shōnen. Des fois on a l'impression de lire du Dragon Ball. C'est par exemple le cas quand Sabertooth projette Wolverine a une hauteur phénoménale en se servant d'un ninja comme d'une batte ou quand Wolverine envoie littéralement valser dans les airs tout un barrage routier depuis sa moto. Puis bon, l'impression que l'auteur est tombé dans la facilité est tout de même tenace quand on se retrouve face au nouveau Silver Samurai. Un mec dans une armure hyper high-tech stuffée à en crever de gadgets, en voilà une idée qu'elle est originale... Enfin voilà, Kubert a beau être bon, ce numéro anniversaire est une grosse déception au regard de ce qu'il aurait pu être. J'aurais pu continuer encore longtemps à cracher ma bile, mais je pense avoir exprimé mon point de vue de façon suffisamment claire... 

Jeffzewanderer
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