Nous voilà de retour dans cette quatrième saison qui narre la suite des aventures de la belle Aspen Mathews créée par le génial Michael Turner. Dans les numéros précédents, on a pu retrouvé l’héroïne à la poursuite d’êtres marins venant parasiter le corps de leur hôte et qui menaçaient par la même occasion la vie du vice-président des États-Unis. Ce mois-ci, c’est tout autre chose qui va occuper Aspen.
Mais là où Scott Lobdell s’en sort plutôt bien, c’est justement dans le traitement de son intrigue. Depuis qu’il a repris le titre (et si on met de côté la "cassure" de l’intrigue entre les numéros 2 et 3), il arrive à allier comme il le faut une histoire faite pour des nouveaux lecteurs tout en pensant à ne surtout pas délaisser les "vieux" lecteurs de la série sans pour autant se perdre dans certaines facilités scénaristiques. Il a envie de rendre hommage au travail de Michael Turner tout en rajoutant sa propre touche à l’univers profond qu’est celui de Fathom.
Mis-à-part le fait que le scénariste Scott Lobdell ait eu envie de faire revivre l’ambiance de la première saison de la série principale de Fathom, le dessinateur en charge de coucher sur le papier les aventures d’Aspen Matthews surfe lui aussi sur la vague de cette même nostalgie. Malgré quelques imperfections toujours présentes dans son coups de crayon dues au fait qu’il débute (et malgré ce qui peut être dit par-ci par-là sur son travail), on voit tout même qu’Alex Konat est bien inspiré par le maître et ce, sans dénigrer ce qui a été fait sur le titre auparavant. Bien au contraire. Que ce soit dans la posture des personnages, dans les visages (principalement celui d’Aspen d’ailleurs) ou encore dans certaines scènes, on sent toujours et même plus qu’avant l’artiste vouloir à son tour rendre hommage au titre et à son créateur. Alors même si c’est loin d’être parfait graphiquement, Alex Konat s’en sort relativement très bien car sans parler de sa représentation des différents protagonistes, il arrive aussi à bien représenter l’univers des fonds marins. Suffisamment en tout cas pour se plonger dans l’histoire.
L’un des points noirs de ce numéro provient malheureusement de la cassure de l’intrigue entre les numéros 2 et 3. Il faut espérer que cela fasse partie des plans de Scott Lobdell et que le scénariste a bien prévu d’y revenir en temps voulu. C’est en se disant cela que l’on pourra rentrer dans l’histoire. Concernant le jeune artiste qui monte Alex Konat, il arrive à rendre des pages tout à fait honorables. Toutefois, on peut faire le constat, depuis le début de cette nouvelle saison, que l’ombre de Michael Turner plane toujours sur son bébé et quoiqu’en dise certains, ce n’est pas pour déplaire du tout.