Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Mystic, la review complète

Mystic, la review complète

ReviewMarvel
On a aimé
On a moins aimé
Notre note

Troisième licence Crossgen à être ressuscitée par Marvel, Mystic avait su nous enthousiasmer grâce à un premier numéro enchanteur et parfaitement maîtrisé. Aujourd’hui le quatrième et dernier numéro de cette mini par G. Willow Wilson et David Lopez (Hawkeye & Mockingbird), et l’heure est au bilan définitif. Alors les promesses ont-elles été tenues ? Presque.

Rappelons le synopsis : Giselle la tête brûlée râleuse et la rêveuse Genevieve sont deux orphelines, passionnées de magie « aetherique » (désolé pour le barbarisme). Lasses des brimades qu’elles subissent à l’orphelinat de Limpet Hall, elles finissent par s’enfuir et trouvent refuge au palais royal. Là elles assistent à la cérémonie du choix des apprenties de Maître Alexander, le High Artisan (le magicien en chef). Et, coup du sort, Giselle est la seule qui réussit à résoudre une énigme posée par le magicien, ce qui lui vaut de devenir apprentie. Alors que c’était le rêve de Genevieve.

MysticLe deuxième numéro montre donc les trajectoires croisées des deux amies. Giselle peine à s’intégrer dans l’univers du palais et Genevieve tombe plus bas que terre. On a ainsi l’occasion de découvrir le monde d’Hyperion et son organisation socio-politique. On voit l’arrogance et l’intolérance de la noblesse, incarnée par Felice et sa clique de pimbêches. Heureusement pour Giselle, elle trouvera une alliée en la personne d’Ondine et découvrira que tous les nobles ne sont pas tous si mauvais que ça. A commencer par le chevaleresque Gerard. On apprend aussi à quel point l’aether, la source de la magie, fait tourner le monde. Hélas cette source est sur le point de se tarir. Parallèlement, on voit Genevieve jetée dans les rues. Là elle rencontrera les révolutionnaires emmenés par Phillipe. Ceux-ci revendiquent la possibilité pour le peuple d’utiliser le « noble art » (la magie), et sont trop heureux de trouver en Genevieve une fille du peuple capable d’utiliser l’aether. Surtout qu’elle a des comptes à régler avec l’aristocratie.

Mystic c’est donc à la fois le destin d’un monde et les trajectoires croisées de deux amies. Et c’est plutôt bien fait. Les deux héroïnes sont attachantes, l’univers de la série est assez riche pour intéresser, et l’intrigue suffisamment fouillée pour nous tenir en haleine. Les personnages secondaires sont eux aussi dans l’ensemble assez réussis, de maître Alexander à Gerard et Felice, même s’ils restent simples. Alors que manque-t-il à cette mini pour être une totale réussite ? Et bien un numéro probablement.

Car le principal défaut de l’histoire de G. Willow Wilson c’est qu’à mesure qu’elle progresse, on sent la scénariste de plus en plus pressée. Ainsi au troisième numéro, autant on a le détail des avanies de Giselle dans son nouveau monde, autant on oublie un peu trop Genevieve pour ne la revoir que sur les quatre dernières pages. Et c’est encore pire dans le dernier numéro. On sait bien que la relation Mysticentre les deux héroïnes s’est détériorée à cause de leur séparation, mais de là à ce que Genevieve soit disposée à condamner Giselle à mort, c’est trop. De même Phillipe, le vrai vilain de l’histoire (bien plus que la peste Felice), est bien trop peu présent et son sort final donne trop l’impression d’être expédié comme un détail. Enfin quelques explications supplémentaires sur la façon dont l’astuce utilisée pour sauver le monde fonctionne n’auraient pas été de trop, car si on en saisit les grandes lignes, j’ai personnellement eu du mal avec les détails.

Au dessin par contre David Lopez et ses acolytes Alvaro Lopez et Nathan Fairbairn confirment (presque) tout le bien qu’on pensait d’eux. Le trait façon dessin animé Disney fait toujours merveille. Les designs des divers personnages, ainsi que leurs costumes, sont tous parfaits. Le story-telling est efficace, avec des mises en pages assez cinématographiques (beaucoup de longues cases horizontales). Et les décors sont magnifiques, créant un univers enchanteur où on se perdrait volontiers. Alors pourquoi ce petit « presque » entre parenthèses ? Et bien parce que lesdits décors sont parfois un peu absent. L’artiste a en effet un peu tendance à abuser des cases sans arrière-plan. Dommage, mais ça reste un détail au regard de la qualité de l’ensemble.

Mystic est donc une très bonne mini-série. Du vrai bon tout public, avec un univers magnifique, une intrigue efficace, des héroïnes attachantes et une galerie de personnages secondaires qui n’est pas en reste. Le tout bénéficie de surcroît de dessins superbes. Du coup on regrettera d’autant plus qu’il manque ce fameux cinquième numéro qui aurait permis de mieux faire respirer le récit, de le développer, et qui aurait ainsi évité le problème de rythme évident dont il pâtit.

Les plus : Un univers magnifique

                 Des héroïnes réussies

                 Des dessins magnifiques

Les moins : Une fin trop précipitée

                    Un vilain oublié (Phillipe)

                    Une astuce magique difficilement compréhensible

Notes

Scénario : 3,5/5

Dessin : 4/5

Globale : 3,5/5

Jeffzewanderer
à lire également
Commentaires (0)
Vous devez être connecté pour participer