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Wonder Woman #2 & 3, la review

Wonder Woman #2 & 3, la review

ReviewDc Comics
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Notre note

Alfro vous le disait dès le premier numéro, Wonder Woman c’est un peu la cinquième roue du carrosse dans la trinité DC (si vous me pardonnez ces acrobaties métaphoriquo-mathématiques). Cependant, en confiant le rebaunch de sa série aux prestigieux et talentueux Brian Azzarello (100 Bullets, Joker) et Cliff Chiang (Transmetropolitan, Green Arrow/Black Canary), la Distinguée Concurrence semblait décidée redorer son blason. Cependant, malgré un premier numéro convaincant et quelques éléments intéressants, on est pour l’instant loin d’avoir atteint l’objectif.

Bref rappel des faits : dans cette intrigue Wonder Woman est chargée (un peu par hasard a priori) de protéger Zola, une jeune femme mise enceinte par Zeus. En effet Hera, la femme du maître de l’Olympe est lasse des aventures de son époux et entend bien faire payer le prix fort à la jeune femme. Ajoutez Hermes au milieu, lui aussi décidé à veiller sur Zola, et voila. Voila à peu près tout d’ailleurs, car dans les deux numéros suivants l’intrigue, qui n’est pourtant pas mauvaise en soi, ne progresse pas d’un iota.

Wonder WomanWonder Woman amène juste Zola et un Hermes blessé sur Paradise Island, la terre des amazones, pour les protéger. Et Strife (Eris, la déesse de la discorde), fille d’Hera et Zeus débarque aussi sur l’île. Mais à part faire en sorte que les amazones s’entretuent par erreur à son arrivée, elle non plus ne fait pas grand-chose (à part une révélation sur laquelle on va revenir). Ce n’est donc pas grâce à son rythme haletant que cet énième volume de Wonder Woman va nous séduire. On aurait pu espérer que les dialogues allait palier cela, vu qu’il s’agit d’une des grandes forces de Brian Azzarello.

Hélas ceux-ci sont loin d’être mémorables. Dans l’ensemble corrects sans plus, ils déçoivent même un peu par moment, le scénariste cédant à la tentation de l’enfoncement de porte ouverte. Tel est le cas en effet de l’échange entre Hermes et Zola sur la sexualité débridé de cette dernière (et qui n’a heureusement pas donné lieu à un nouveau « Starfire-gate »), ou de la fixette de Wonder Woman sur le nom par lequel elle veut être appelée (d’abord Diana, puis Wonder Woman, sans qu’on ne ressente jamais pourquoi c’est si important pour elle). Et on passera pudiquement sur les grands morceaux de philosophie à propos de la cruauté enfants et des Dieux. Au même titre, Wonder Woman elle-même peine à trouver sa voix. Elle est dure, bad ass, mais pas plus.

Tout n’est cependant pas à jeter non plus. Azzarello réussit en effet à (re)créer un monde intéressant, et si le numéro deux s’apparente un peu à un visite touristique à Paradise Island et à une présentation des amazones, on ne s’en plaindra pas au final. De même la manière qu’il a de revisiter les divinités grecques, qui me rappelle immanquablement God Of War (le jeu vidéo), est des plus plaisantes. Si bien qu’on regrette qu’il ne tire pas le plein potentiel de l’univers qu’il met en place.

Wonder WomanEt puis comment parler de cette série sans évoquer la révélation fracassante sur la généalogie de Wonder Woman (pas de spoiler pour les rares qui ne seraient pas encore au courant, mais disons juste qu’elle va devoir se reconstruire un Œdipe). J’avoue personnellement avoir pour l’instant du mal à saisir le côté fracassant de la chose justement. Mais  gageons que la suite de l’intrigue tournera autour de ce point (avec une rébellion chez les amazones ?).

Au dessin Cliff Chiang ne fait toujours pas de miracle, mais la plupart des erreurs grossières qui entachaient le premier numéro ont été corrigées. Et force est de constater que son trait sombre et minimaliste correspond bien au ton de l’histoire (qui d’ailleurs ne tire pas spécialement sur l’horreur, contrairement à ce qu’avait annoncé Azzarello). Ses designs, eux aussi minimalistes, sont plutôt inspirés, que ce soit pour les Dieux ou pour les amazones.

Wonder Woman n’est donc pas vraiment une mauvaise série, et bénéficie d’un univers intéressant. Mais son principal défaut est que pour l’instant il ne se passe pas grand-chose, et ça n’est compensé ni par la profondeur des personnages, ni par les dialogues, ni par une « révélation » qui tombe un peu à plat. Il reste de l’espoir pour la suite de la série, mais il va falloir passer la seconde assez vite.

Les plus : Un univers intéressant

                Des designs réussis

                Une révélation sur les origines de Wonder Woman…

Les moins : …mais qui tombe à plat (pour le moment)

                   Des dialogues banals (avec quelques couacs)

                   Des personnages sans profondeur

                    Une intrigue qui progresse trop lentement

Notes

Scénario : 3/5

Dessin : 3/5

Globale : 3/5

Jeffzewanderer
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