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Annihilators, la review complète

Annihilators, la review complète

ReviewMarvel
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Notre note

Dan Abnett et Andy Lanning sont l’ADN du volet cosmique de l’univers Marvel. Le jeu de mot est facile (désolé…) mais résume bien l’importance des deux compères. En gros, depuis Annihilation Conquest, ils sont responsables d’à peu près tout ce qui se passe dans les étoiles de l’univers 616. Il y a eu les séries régulières comme Nova ou Guardians Of The Galaxy, les eventscomme War Of Kings ou The Thanos Imperative. Hélas, après ce dernier, la Maison des Idées a réduit drastiquement le nombre de ses titres cosmiques. Au point qu’aujourd’hui seule la mini série Annihilators : Earthfall est publiée. Mais Abnett et Lanning sont toujours là. Cependant, aujourd’hui, c’est à la précédente mini sobrement intitulée Annihilators que nous allons nous intéresser, histoire de remettre ceux qui ne l’auraient pas lue dans le bain avant la review de sa suite.

DnA étaient bien entendu déjà aux commandes, assistés au dessin parTan Eng Huat (Doom Patrol, Ghost Rider). Cette mini série en quatre numéros débute au lendemain de The Thanos Imperative. Ou plus précisément du one-shot/épilogue Thanos Imperative Devastation. Et le même jour plutôt Annihilatorsque le lendemain car en fait le début de la mini est la suite directe de la dernière page du one-shot. Du coup il peut être utile de se procurer celui-ci pour comprendre d’où sort la mystérieuse Ikon, spaceknight Galadorienne (peuple aperçu dans Annihilation : Conquest, et dont ROM était issu), qui débarque sur Knowhere, la base de nos héros. Un peu perdu(e) ? On va arranger ça.

A la fin de Thanos Imperative, Nova et bon nombre des Guardians Of The Galaxy emmenés par Starlord se sont sacrifiés pour sauver l’univers. Pour honorer leur mémoire Cosmo, un chien russe télépathe (et oui) qui était leur agent de liaison, décide de mettre sur pied une nouvelle équipe. En effet selon lui les exploits accomplis par les Guardians avec une équipe composée de bric et de broc ont démontré que Starlord avait raison : l’univers DOIT être protégé. Et par ce qui se fait de mieux. Cosmo recrute donc Quasar, Ronan the Accuser, Gladiator, Beta Ray Bill et le Silver Surfer, tous des poids lourds surpuissants. Et à peine sont ils réunis qu’Ikon arrive donc, affirmant est l’envoyée des Galadoriens pour rejoindre l’équipe.

Une bagarre plus tard, la fine (enfin pas tant que ça) équipe est en route pour Galador afin d’affronter les Dire Wraith, une branche mystique des Skrulls. S’ensuit une aventure explosive et remarquablement écrite par le duo de scénaristes. L’action est haletante, spectaculaire, épique même (quand on commence à déplacer des planètes le terme n’est pas trop fort). Mais le plus fort c’est que la mini ne se résume pas à du « bourrinage » décérébré, loin de là. Un excellent rebondissement intervient dès le numéro 2 (et non, les Dire Wraiths ne sont pas forcément les seuls ennemis). Et surtout DnA ont le chic pour imaginer des situations où la surpuissance des héros ne suffit pas. Comprenez qu’elle est indispensable, mais ils sont aussi obligés de réfléchir et d’agir ensemble. Le résultat est une intrigue excellente, beaucoup plus subtile qu’on aurait pu s’y attendre vu le titre, et tirant parti des recoins les plus obscurs du cosmos Marvel (on a même droit à une apparition d’Immortus) comme des évènements plus récents (les saga cosmiques ou encore une certaine invasion…).

L’autre défi brillamment relevé par le duo, c’est qu’ils font ressortir la surpuissance des héros, donnant vraiment l’impression de voir opérer la crème de la crème de la galaxie. Ce qui n’est pas une mince affaire, la plupart des protagonistes ayant longtemps été des personnages de seconde zone (Quasar le premier). Mais paradoxalement ces monstres sont aussi plus humains que jamais sous les plumes de DnA. A coup de dialogues extrêmement justes (et souvent drôles), les auteurs les font se chamailler (Beta Ray Bill et Ronan), montrent le respect qu’ils ont les un pour les autres (Gladiator pour le Surfer ou Bill) et même leurs doutes. C’est d’ailleurs Quasar qui en a le plus, et ainsi le seul humain de la bande nous sert de porte d’entrée, pour mieux se hisser (et nous avec lui) à la hauteur de ses alliés. Enfin Ikon, arrogante mais efficace, apporte une réelle bouffée de fraîcheur.

Annihilators 

Au dessin Tan Eng Huat livre une prestation  des plus convaincantes. Sont trait réaliste va paradoxalement bien avec ce récit de pure science-fiction, en rendant les divers lieux et protagonistes crédibles. Et il rend quand même bien leur puissance (le mot clé de cette série) quand ils font usage de leurs pouvoirs. Les mises en page sont très classiques, mais après tout c’est efficace et agréable à lire alors on ne s’en plaindra pas. Il manque peut être juste une petite touche marquante, qui fasse passer les dessins de beaux à splendides.

Rocket Raccoon & GrootOn aurait pu s’arrêter là et Annihilators aurait déjà été une excellente mini série. Mais quand il n’y en a plus il y en a encore. Car dans chaque numéro il y a une partie d’une seconde histoire. Et pas une back up de deux ou trois pages. Non, 22 pages (à chaque numéro !) de Rocket Raccoon et Groot, toujours par Abnett et Lanning avec Timothy Green II au dessin. On y suit le raton laveur spatial après la séparation des Guardians Of The Galaxy. Il commence employé de bureau (il faut bien vivre), se fait attaquer par un clown tueur, file retrouver son ami Groot (l’arbre parlant), et on finit par apprendre ses origines secrètes (ça implique une prison, je n’en dis pas plus). C’est une histoire joyeusement déjantée, riche en action, spectaculaire et surtout à se rouler par terre de rire. Et le style mi-dessin animé mi-réaliste de Timothy Green II convient parfaitement à l’ambiance. Ce magnifique bonus aurait sans problème pu être publié indépendamment et aurait largement valu la peine d’être acheté, mais là c’est offert. Un bien beau cadeau.

De l’action épique, des personnages remarquablement traités et étonnamment humains, de beaux dessins, deux séries pour le prix d’une et Rocket Raccoon. Que demande le peuple ? Une suite ? C’est en train de sortir. Et c’est excellent aussi.

Les plus : Epique

                Des héros surpuissants mais tellement humains

                Les dialogues

                ROCKET RACCOON !!! EN BONUS !!!

Les moins : Il faut lire aussi Thanos Imperative Devastation, le numéro 0 officieux

                    Un dessin peut être un peu sage

Notes

Scénario : 4,5/5

Dessin : 4/5

Globale : 4,5/5

Jeffzewanderer
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