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Detective Comics #1, la review

Detective Comics #1, la review

ReviewDc Comics
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Notre note

Alors que Sullivan a bâti un véritable piédestal à Action Comics #1 (et par là, à son auteur Grant Morrison), qu'en est-il de l'autre titre historique sorti le même jour, Detective Comics #1 ?


Back To Black

Il est un fait étonnant, c'est que dans les titres Batman, le plus attendu semble être celui scénarisé par Scott Snyder, surtout grâce à son dessinateur Greg Capullo. Pourtant Tony Daniel qui est à la barre de ce Detective Comics, à la fois au scénario et aux illustrations, est une valeur sûre en ce qui concerne l'univers de la chauve-souris. Il est en effet présent sur le titre depuis un certains nombre d'années en tant qu'artiste, et que scénarise depuis Battle for the Cowl. Le tout était de savoir s'il arriverait à garder la qualité qu'il avait su insuffler à ses précédentes oeuvres une fois libéré de l'influence de Morrison.

On peut remarquer, en premier lieu, l'intelligence avec laquelle il aborde ce relaunch. Il repart quasiment à zéro, tout en conservant tous les éléments classiques du titre, le commissaire Gordon, l'asile d'Arkham ou encore le Joker. C'est d'ailleurs avec ce dernier qu'il arrive à être le plus subtil, puisqu'on assiste à leur première rencontre, mais il arrive en quelques pages à bien présenter le monstre qu'est ce dernier. Cela fait six ans qu'il le traque, et le petit calcul statistique des meurtres commis par le criminel ainsi que la folie inhérente à son mode opératoire pose tout de suite le personnage. On a donc dès le premier numéro un affrontement à la hauteur de leur légende, tout en évitant le passage redondant des origines qu'on avait pas forcément envie de se recoltiner. De plus, chaque petite touche distillée ici et là pose une ambiance sombre et violente sans tomber dans l'outrancier.


Highway to Hell

Une fois passé le côté "relaunch" du titre, on remarque les qualités intrinsèques de cet épisode. C'est une lecture dynamique et pleine de rebondissements qui sied parfaitement à cette longue course-poursuite. Daniel ayant parfaitement compris que la force du Caped Crusader se situe dans ses qualités de détective, on assiste à une enquête boostée par l'urgence et l'intelligence analytique du héros. Cette qualité d'écriture relance l'intérêt pour The Savage Hawkman où il n'est là que scénariste, Philip Tan assurant la partie graphique. Et comme Tony Daniel est d'abord un dessinateur, on se doit de s'arrêter sur son trait. Celui-ci avait évolué (en bien) et collait merveilleusement bien à l'aspect parfois presque horrifique des aventures de Batman. Ici c'est toujours le cas, et même s'il ne peut s'empêcher d'aller sur son péché mignon que sont les splah-pages qui représentent l'alias de Bruce Wayne en pleine puissance (qui sont magnifiques au demeurant), il donne plus de subtilité à son découpage, et certaines pages font preuves d'un story-telling à la limite de la perfection, et sont en tout cas très efficaces. Et même si on frôle parfois le pire des années grim and gritty, il y a dans ce titre toujours quelque chose qui justifie la violence sanglante dont on peut être témoin, et la fin aussi horrible qu'elle puisse paraître n'est pas là pour se complaire dans l'horreur, mais est un point d'orgue nécessaire pour lancer cette série sur des enjeux terribles pour notre héros.

Ce titre, malgré son côté historique et le background solide de l'artiste aux commandes, n'avait pas su suscité le buzz comme ont pu le faire des Action Comics #1 dont le nom du scénariste peut tout vendre, ou Batman #1, qui a bénéficié du transfert de Capullo. Pourtant on tient là l'un des candidats solides de ce relaunch, se sortant plus qu'honorablement de la tâche de commencer un nouveau titre sans repartir tout à fait de zéro, et de créer une intrigue passionnante en seulement un numéro.

Alfro
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