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Green Lantern, la critique

Green Lantern, la critique

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Green Lantern sort dans un mois dans nos frontières. Le 10 Août exactement, les profanes français pourront découvrir celui dont le visage orne d'ores et déjà les murs de nos métros (et de nos arrêts de bus provinciaux). Ce mystérieux type vert, pote de Superman et Batman. Si ses deux compagnons ont déjà eu droit à leur lot d'adaptations cinématographiques, il n'en va pas de même pour le reste du catalogue de DC. Celle que l'on nomme la Distinguée Concurrence n'a en effet pas l'expérience que peut avoir Marvel dans ce domaine. Il aura fallu des années d'adaptations de personnages en tout genre à la Maison des Idées avant de se décider à mettre en branle l'ambitieux Avengers qui verra enfin le jour d'ici un an. En retard, DC se devait de réagir. Maintenant les deux pieds dans la course, elle ouvre le bal avec le personnage de Green Lantern. Pour le mieux ?

 

Pour tout fanboy qui se respecte, le choix de ce personnage pour une adaptation est évident. Depuis la renaissance du personnage orchestrée par le brillant Geoff Johns, les histoires liées à l'univers des Lanterns font vendre des comics. Et pas qu'un peu. Avec 141 384 exemplaires écoulés, Blackest Night #8 est tout simplement le titre DC le plus vendu de l'année 2010. Il se positionne en troisième position du classement des meilleurs ventes toutes maisons d'éditions confondues !

Pour le profane, c'est différent. Pour peu qu'il ait jamais entendu parler du personnage, l'univers de ce dernier lui est à coup sûr hermétique. C'est là qu'intervient le plus grand défi auquel Martin Campbell a du faire face. Rendre accessible en moins de deux heures l'univers et le personnage de Hal Jordan. De façon assez surprenante, le réalisateur de Casino Royale s'en sort plutôt bien. On comprend la nature de la menace. L'importance des Green Lanterns et l'origine de leur pouvoir sont posées clairement et sans trop d'insistance. Enfin, on en lâche juste assez sur le background du personnage pour pouvoir le cerner.

Côté acteurs, le casting a de quoi surprendre au premier abord. Rayan Reynolds (X-Men Origins: Wolverine, Blade: Trinity) et Blake Lively (Gossip girl) ne sont à ma connaissance pas reconnus pour leurs qualités d'acteurs hors normes. Tout au plus affichent-ils un physique attrayant auquel Reynolds pourra ajouter une certaine capacité à jouer les marioles. Pourtant, ce n'est pas leur prestation qui vient tacher le film. Ils s'acquittent de leur tâche aussi bien que le scénario le leur permet. Le hic est bien là. Le scénario.

Lorsqu'on découvre Hal Jordan, le personnage est attachant. Maladroit, lâche, macho... On se prend très vite d'affection pour lui. Il sait jouer de ses défauts, ne pas se prendre au sérieux, et cette légèreté donne un ton agréable au début du film. L'humour y est présent mais pas trop. Juste ce qu'il faut. Puis vient un tournant. La première apparition publique de Hal sous le masque de Green Lantern. Après ce passage, le film fait l'erreur de se prendre trop au sérieux.

Dès lors, la relation entre Hal Jordan et Carol Ferris prend une place bien trop importante. Elle est le motif de scènes sinon niaises, pas plus utiles que ça. A ceci près que le but du film reste d'introduire le personnage auprès du grand public. Le film s'en contente et s'y prend de la manière la plus classique qui soit.

Un bonhomme en apparence pas du tout taillé pour le rôle se voit doté de pouvoirs qui le dépassent. Il n'est pas fait pour, et il le sait. Il ne prend même pas la peine d'essayer de jouer aux défenseurs de la veuve et de l'orphelin. Face à ses doutes, la jolie fille parvient à réveiller le valeureux guerrier en lui avec de jolis mots. Il se débarrasse du méchant. Un héros est né ! Fin.

Ca ne va pas plus loin, mais ça ne se casse pas totalement la gueule pour autant. Ca reste agréable dans l'ensemble. Du côté des plus, Mark Strong (RocknRolla,Sherlock Holmes) en Sinestro est plutôt plaisant à voir. La scène post-générique qui lui est consacrée annonce d'éventuelles bonnes choses pour le deuxième volet que la Warner semble avoir la ferme intention de tourner. Martin Campbell ne sera alors plus de la partie. Son successeur saura peut-être insuffler plus d'énergie à l'ensemble.

Green Lantern
est un film de super-héros des plus banals. Pour les amoureux du genre, il se regarde plus avec une sorte d'affection qu'avec un réel intérêt tant il peut nous ramener une décennie en arrière à la sortie du premier volet de Spider-Man
. Il marque le début d'une nouvelle ère pour tous ces personnages DC trop longtemps restés dans l'ombre de Batman et Superman aux yeux du grand public. Malheureusement, il ne sera pas le film de l'été. Ni même la meilleure adaptation d'un comic book cette année. C'est un premier pas. Un pas qui aurait pu s'écarter du chemin de la bonne adaptation bien plus qu'il ne l'a fait. 



Steeve
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